Je tendis l'oreille. Rien. Aucun bruit.
Avec la plus grande précaution je fis coulisser la porte. J'étais à peine à la moitié quand elle grinça. Je stoppai tout. Une petite ouverture pouvait me laisser passer. Je pris une grande inspiration et détendis mes muscles. Je passai un pied dans l'ouverture puis l'autre atterrissant dans le couloir que j'avais emprunter un peu plus tôt. J'avais qu'une seule possibilité remonter ce couloir, mais si quelqu'un arrivait je ne pouvais pas m'enfuir. Je commençai à avancer peu rassurer. Les dizaines de portes se ressemblaient toutes, sans indications particulières. Je souhaitai plus que tout que personne n'en sorte. J'arpentai tout en réfléchissant à la suite. Il fallait tout d'abord que je sorte de cet endroit quel qu'il soit. Ensuite je devrais trouver un moyen de rentrer au palais. Mais on verra une fois sortie. Ce qui de loin était le plus compliqué. Je me demandais qu'est-ce qu'a dit mon père au peuple à propos de mon absence. L'a-t-il remarqué ? C'est vrai que le jour de mon anniversaire était la première fois depuis bien longtemps que j'apparaissais à un quelconque rassemblement, pour ma sécurité et bien sur celui de mon don. Chaque année mon père faisait paraître un portrait de ma sœur et de moi dans les journaux de tout le pays pour montrer que nous allions bien. Au début quelques rumeurs ont circuler comme quoi je faisais une dépression ou que j'étais moi aussi tombée malade. Mais vite, elle se sont éteintes. Je suis sure que personne n'a rien remarqué. J'en suis certaine. Personne ne viendra m'aider. Comme d'habitude depuis toujours je dois m'en occuper seule.
Quand j'arrive à une intersection des voies se font entendre. Je reconnais la voie de Laura, elle parle avec une autre femme qui parait plus âgée. Dans cinq secondes, elles me verront. Devrai-je faire demi tour ou prendre le risque de tenter d'ouvrir une porte? Décide-toi Athénaïs ! Maintenant ! Ma main se dirigea vers la poignet de la porte la plus près de moi et la tourna. J'entrai aussi rapidement que possible. Quand je refermai la porte, leurs pas se reprochèrent signalant qu'elles se trouvaient juste devant ma cachette. La pièce où je me trouvai, était sombre mais grâce au rayon de lumière qui passait sous la porte je reconnu avec soulagement des balais, pelles et râteaux. Je devais être dans un placard à rangement. Je collai ma tête contre la parois lisse de la porte voulant entendre s'il y avait quelqu'un. Elles s'étaient arrêter et discuter. Laura paraissait vraiment en colère.
- Tu l'aurais vu Olivia, elle se fichait de tout. Peu importe ce qu'on lui disait ou les coups qu'elle prenait, elle ne réagissait pas. Tellement insouciante. Si on me la laissait quelques minutes je suis sure que je pourrai lui soutirer des informations! ragea-t-elle
- Calme toi, Laura. Ethan te l'a interdit. C'es son plan, ses choix, écoute-le. répondit la femme,Olivia.
-Ethan ne voit pas clair, Olivia, il est fatigué et inquiet.
-Nous le sommes tous, les temps sont dures. Nous devons rester soudé, tous ensemble. Alors si Ethan dit qu'il s'en charge, il s'en chargera. Et de nous tous, c'est lui le plus motivé. Il fera tout ce qui en son pouvoir pour obtenir ce qu'il souhaite et tu le sais.
-Je sais, je sais.
-Allez va te reposer, depuis comment de temps n'as-tu pas dormis au juste. Vas- y, moi je vais aller préparer le dîner.
- Très bien, si tu as besoin d'aide, n'hésite pas.
Le son de leurs pas s'éloignèrent. J'en profitai pour sortir de ma cachette. Ethan, prêt à tous, s'en engendrait rien de bon, pas pour moi en tout cas.
Je repris ma course le long du couloir. Aucune de ses fichus portes n'indiquaient la sortie. Je ne pouvais pas prendre le risque de les ouvrir une par une, autant hurler et indiquer ma position je gagnerai du temps. Retour à la case départ. Non, impossible. Mais le temps me manquait, bientôt ils s'apercevraient de mon absence et alors là, les choses se compliqueront encore plus. J'arrivai au bout du couloir. Une porte, différente cette fois, se tenait devant moi. Que devai-je faire ? Quand j'étais petite alors que je demandais à ma mère dans ses rares moment de lucidité pourquoi nous et seulement nous étions capable de guérir les gens, elle me répondait qu'elle ne savait pas mais surtout que notre don faisait de nous quelqu'un de différent. La différence peut être merveilleuse comme désastreuse. A nous de choisir notre destin et qui nous voulons être. "Suis tes intuitions et surtout ton cœur, toujours". En me souvenant de ces moments de complicité, je réalisais vraiment que ma mère était morte et que jamais je ne l'a reverrai. Elle me manquait tellement. Je sentais encore ses caresses dans mes cheveux et ses mots doux avant de me coucher. Mes yeux s'humidifièrent. Mais ce n'était pas le moment de flancher. Pas aussi prêt du but. J'écoutais ses conseils et suivis mes intuitions. Celles-ci me disait de franchir cette porte. Ma mâchoire lacérai ma langue sous la pression. Un gout de sang se rependis sur mes papilles. Je tendis la main et ouvris la porte.
Porte moi chance maman, porte moi chance....

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La Guérison
Science-FictionDans un monde, où la peur de perdre un être proche d'un jour à l'autre, à cause d'une maladie inconnue, est permanente. Dans un monde, où l'homme le plus aimé et respecté, est en réalité un monstre détruisant ma vie. Dans un monde où pour que ma...