Chapitre IV

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Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais suspendue, mais mes épaule me faisaient grandement souffrir. Les liens autours de mes poignet entaillaient ma peau. Les secondes devenaient des minutes, qui, elles-même devenaient des heures. Mes pieds nus à même le sol glacial viraient au bleu. Je grelottais. Il fallait que je trouve une solution. Je devais m'échapper au plus vite. J'avais bien essayé de tirer les chaînes retenant mes poignets, mais le seul résultat obtenu était l'apparition du gouttes de sang après les coupures dans ma chaire.Mon don, aussi ironique soit-il, ne marchait pas sur moi. Mon corps ne pouvait qu'absorber la maladie des autres. Ensuite mes cellules détruisaient la bactérie mais une partie, persistait et se logeait dans mes organes et mes muscles.Je devais supporter la douleur. A présent je voulais qu'ils reviennent. Qu'ils parlent. Qu'ils me demandent quoi que ce soit, mais je n'en pouvais plus d'attendre. Je me mis à hurler.

-Hé, il y a quelqu'un ? A l'aide! Faites-moi sortir d'ici.

J'attendis patiemment et alors que j'étais à deux doigts de répliquer, la porte coulissa dans un bruit de grincement affreux qui hérissa mes oreilles. L'homme à la chevelure noire entra, seul cette fois-ci.

-Tu vas la fermer, oui! 

Une fois que je vis ses yeux qui avaient viré au vert sombre, je souhaitai plus que tout qu'il reparte. Il respirait fort. Son torse se soulevait dangereusement.Dans sa ceinture, un canif de plusieurs centimètres dépassait. Quand il vit que je regardais l'objet tranchant, un sourire naquit dans le coin de sa bouche, me narguant fièrement. Il le prit à la main et le fit tourner.

-Qu'est-ce que tu veux ? 

Il me regardait droit dans les yeux, quelques cheveux se hérissèrent dans mon cou. Je dis les premières choses qui me vinrent à l'esprit.

-Je dois aller au toilette, affirmai-je

Il parut amusé pendant quelques secondes. 

-Alors, le petit confort de mademoiselle lui manque-t-elle?, ricana-t-il.Tu sais,plutôt tu nous dis ce que l'on veut savoir et plus vite tu seras libre.

Je me rembrunis et baissai le tête. Que répondre à ça ? Je ne pouvais absolument pas lui dire. Si ma sœur n'avait pas eu ce don elle aussi, ça me serait égal. Mais là, je ne prendrai pas le risque qu'elle soit impliquée dans cette histoire, jamais. Et puis même si je leur avouais que j'avais un don qui permettait d'absorber la maladie, jamais ils ne me croiraient.

 Alors qu'il n'avait toujours pas bougé, d'un pas lent et mesuré il s'approcha de moi, je relevai la tête. A l'aide de son canif toujours à la main il me délivra de mes liens. La seconde qui suivie j'étais étendue au sol, mes jambes n'étaient pas préparées à l'interruption soudaine de soutien. Il souffla, je sentis des bras me relever sans aucune peine. Quand j'étais de retour sur mes jambes, je remarquai alors la soudaine proximité entre nos deux corps. Mes mains était posée sur ses épaule et les sienne sur mes hanches. Ses muscles se contractaient sous mes doigts. D'un mouvement trop brusque à mon goût il recula. Aussi improbable que ça puisse être, sa chaleur me manqua aussitôt. Je repris mes esprits et croisai mes bras tout en massant mes poignets meurtris. 

- Tu fais quoi que ce soit et je te ramène aussitôt ici, me menaça-t-il

D'une hochement de tête imperceptible j'acquiesçai. Il me montra ensuite la porte. Je m'y rendis suivi de près par cette inconnu. Il l'ouvrit. Elle n'était même pas verrouiller. Nous pénétrâmes dans un long couloir. La salle où je me trouvais été la dernière après c'était une impasse. Nous remontions  alors ce couloir qui ne finissait plus. De nombreuse porte jonchaient les murs, mais une attira mon attention. Elle était entre-ouverte, je pus alors entendre de nombreuses discussions, le son de la télévision, la musique de la radio et même des rires d'enfants. Des enfants ? A la Résistance? Impossible. Tout se mélangeait dans ma tête. Qui sont ces jeunes ?Alors que nous continuions à avancer, je regardai attentivement mon kidnappeur. Je n'avais pas remarqué les cernes sous ses yeux, il paraissait épuisé, écrasait sous le poids d'une détresse infiniment grande. Il faisait son possible pour avoir une apparence d'homme froid mais je pouvais remarqué de nombreuse blessures interne qu'il tentait de dissimuler. Il s'arrêta devant une porte où était accroché une pancarte  "Douche". Il tourna la poignet et entra. Je pus apercevoir de nombreuse douches séparées par un petit volant, des lavabos et des toilettes. Il alla chercher je ne sais quoi dans un tiroir, quand il revint il me tendit une serviette, du savon et un tee-shirt, gris, basique. 

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