Inspire. Expire. Inspire. Expire.
Je fais mon entrée dans cette grande salle décorée de fleurs et de rubans. A mesure que j'avance, certains invités se baissent, signe de respect. D'autre chuchotent quelques mots avec leur voisin. Je fais mon possible pour me tenir droite, avoir l'air décontractée. Je souris à l'assemblée, sous les yeux scrutateurs de mon père. Il est assis sur son trône, à sa droite se trouve ma sœur. Je les rejoins et m'installe à mon tour à leurs cotés. Le roi, se lève, réclamant l'attention et d'une voie forte annonce:
- Que le bal commence!
A cette seconde, un orchestre dans le fond de la salle commence à jouer un morceau plein de vie. Des couples se forment et dansent. D'autre se dirigent vers le buffet tout en discutant des dernières nouvelles. Mon père me lance un regard, je comprends alors ce que je dois faire. Je me dirige d'abord vers un groupe de personne rassemblé près du buffet. Je n'ai pas tellement faim, mais au moins ça permet d'engendrer une quelconque discussion. Et ça ne rate pas. Une femme, à mon gout un peu trop maquiller, s'approche de moi.
- Princesse Athenaïs, je vous souhaite un bon anniversaire.
-Merci beaucoup, merci d'être venue.
-De rien, je me rappelle quand vous étiez petite, ça fait tellement longtemps. Vous êtes devenue un magnifique jeune femme.
- Et bien merci. Je vous laisse, je vous souhaite une bonne soirée.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre que déjà je m'éloigne. Un homme m'accoste alors, la cinquantaine, les traits tirés.
- Princesse puis-je vous proposer un dance?
J'ai bien suivi des cours de dance comme toute princesse qui se respecte mais je n'ai jamais vraiment été très douée. Je me rappelle le nombre interminable de fois que mon professeur rouspétait à chaque fois que je lui écrasais le pied. Je m'apprête donc à décliner son offre mais je remarque mon père qui me regarde du coin de l'œil, le visage fermé. Je prend alors une grande inspiration.
- Avec plaisir.
Il attrape ma main et m'emmène au centre de la piste aux côtés de nombreux couples. J'essaie de me remémorer les conseils de mon professeur et me cale sur le tempo de la musique. 1.2.3. 1.2.3. Je dois assez bien me débrouiller, l'homme en face moi souris.
- Pardonnez- moi princesse, je ne me suis pas présenté. Archibald Truvot, je possède les terres sur lesquelles votre père a fait construire les hôpitaux.
- Enchantée. Ravie de vous rencontrer.
- Moi de même. Cela faisait bien longtemps que nous vous avions pas vu. Mais je comprend, votre père ne pendrait aucun risque.
PAUSE. Qu'est ce qu'il vient de dire. Il est au courant ? Non, impossible. Je ne m'étais même pas rendu comte que nous nous étions arrêtés de danser. Je force mes pieds à reprendre la rythme.
-Que voulez-vous dire ?
- Votre père vous a surement parlé des différentes attaques qui ont eu lieu durant ces derniers mois. La Résistance essaie de s'infiltrer dans les Hôpitaux, ils volent et détruisent tout. De plus en plus de gens se joignent à eux. Ils veulent renverser le roi et prendre le contrôle du pays par la peur et la violence. Vous devez bien être au courant.
Des attaques? Quand ça? Pourquoi, mon père ne m'a rien dit ?
- Oui, oui bien sur, mentis-je, mais je ne savais pas que c'était si important.
- Je vous assure que si, faites attention à vous princesse, le danger est partout.
La musique s'arrête, Mr Truvot me fait une révérence et s'éloigne. C'est alors que je remarque la foule autour de moi. On dirait qu'elle se rapproche de moi, elle est plus compacte. elle m'étouffe. Je manque d'air, je n'arrive plus à respirer. Une bai-vitrée sur ma gauche est ouverte. Je m'y dirige à grand pas, mon cœur bat à mille à l'heure dans mon thorax. La brise légère recouvre ma peau de chair de poule. L'oxygène s'engouffre dans mes poumons plus facilement. Devant moi, la ville s'étend sous mes yeux. Il fait nuit mais elle est éclairé par les étoiles dans le ciel et les quelques lampadaires. Je n'avais jamais remarqué à quel point le pays était grand. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller. Je ne sais pas à quoi ça ressemble. Tout ce que je connais, je le tiens de Claudia, elle passait des heures le soir en me couchant à me décrire les rues, les habitants, les marchés. Je l'écoutais jusqu'à que mes yeux ne pouvant plus tenir se fermaient d'eux mêmes. Quelque fois, je hais ma vie, je voudrais qu'elle s'arrête. Je voudrais être libre de mes mouvement, des mes pensée. Je n'en parle pas à mon père mais je sais, je le sens, je fatigue. Mon corps ne tiendra pas le coup bien longtemps. Mes cellules se contaminent, je tombe malade. Mais si j'en parlais à mon père aussitôt il entraînerait Iris. E il est hors de question que ça arrive. Alors je tiens le coup, pour elle. Je sais que je peux le faire, mais pour combien de temps, je ne sais pas. Je me décide enfin à rentrer, si mon père s'aperçoit que j'ai disparut trop tôt,il me passera un savon, que je veux éviter. Mais alors que je me retourne, un homme se tient à quelques mètres de moi. Je sursaute, je ne l'avais pas entendu. Il est plutôt jeune,mon âge, il porte le costume des serveurs. Ses cheveux noirs ébènes se mélange au noir de la nuit. Mais ses yeux d'un vert profond me regarde à travers ses cils. Il ne bouge pas. Son visage est fermé, mais un leur passe à travers ses yeux tellement vite que je n'ai pas pu l'identifier.
- Pardon, mais qui êtes vous ?
Il ne répond pas, mais s'avance vers moi, d'une marche assurée. C'est alors que je remarque un reflet argenté dans sa main droite. Mon sang ne fait qu'un tour. Un poignard.
- Qu'est ce que vous voulez ?
Je cherche des yeux quiconque qui pourrait me venir en aide mais il n'y a personne. Il ne reste que cet homme et moi. Je recule autant que je peux, mais avant que je m'en rende compte je heurte quelque chose, ou plutôt quelqu'un. J'ai juste le temps d'apercevoir des yeux bruns, que l'inconnu me plaque un chiffon imbibé d'une substance sur la bouche et le nez. L'odeur est infecte. Je me débat autant que je peux, mais l'homme aux cheveux noir me bloque les bras dans le dos. Toutes mes forces quitte mon corps, j'ai une forte envie de dormir. Je me bat contre moi même pour rester éveillée, mais je sens mes yeux se fermer. Puis plus rien. Du noir, le néant. Avant de sombrer définitivement, j'entend un dernière voie.
- Allez, dépêche- toi. On doit l'amener avant que quelqu'un remarque son absence.
Je voudrai crier, hurler. Mais je n'y arrive pas. Je sombre.
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La Guérison
Fiksi IlmiahDans un monde, où la peur de perdre un être proche d'un jour à l'autre, à cause d'une maladie inconnue, est permanente. Dans un monde, où l'homme le plus aimé et respecté, est en réalité un monstre détruisant ma vie. Dans un monde où pour que ma...