Chapitre VII

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Une petite fille, aussi innocente que les bourgeons naissant début printemps, pleurait. Des larmes de crocodile s'échappaient de ses magnifiques yeux bruns mouillant ses joues bien rebondis. Une homme cruel lui avait fait du mal. Elle était assise en boule à même le sol dans sa majestueuse chambre royale mais qui paraissait bien terne. Son lit recouvert d'une épaisse couverture en laine et des meubles tous plus beaux les uns que les autres lui donnait envie de hurler. Elle vivait dans un confort que peu de personne ne pouvait se permettre en ces temps de crise.  Mais pourtant la tristesse au fond de son cœur l'empêchait de respirer. Cet homme qui par la loi de la nature devrait l'aimer et la chérir, l'a blessé encore et encore à des fins peur honorables. Elle entendit la porte s'ouvrir et leva la tête. Une petite femme apparut,  assez âgée, son chignon serré lui donnant un air stricte contrastait avec son inquiétude flagrante. Elle chercha la cause de ses reniflements incessants. Ses yeux se posèrent sur la petite fille à terre. Elle s'approcha tout doucement. Quand elle était à quelques pas de la fillette elle s'accroupit à sa hauteur souriant pensant l'apaiser. 

-Qu'est ce qui vous arrive, princesse ? questionna la femme

La fille essaya de répondre mais les larmes redoublèrent. Sa respiration était saccadée. Apres quelques seconde a tenté de rattraper son calme, ses idées se remirent en place.

- J'ai mal Claudia, il me fait du mal. Pourquoi est-ce qu'il me fait ça ? pleurnicha-t-elle

La femme, soudain soucieuse, regarda autour d'elle inquiète. Elle se plaça aux cotés de la fillette et d'une main peu rassurée l'a prit dans ses bras. La jeune fille de laissa faire, elle avait besoin de cette attention bienveillante. Elle avait suppliait son père d'arrêter mais n'avait rien  voulu entendre.  Peu à peu , ses larmes s'effacèrent. Toutes deux restèrent ainsi de longues minutes peut être des heures sans bouger ni parler.  La jeune femme pouvait sentir le désespoir de la jeune fille s'échappait de chacun de ses pores. Elle en voulait beaucoup au roi, comment pouvait-il faire ça à sa propre fille ? Elle ne comptait plus les cris qu'elle percevait en errant dans les couloirs du palais, ni les taches de sang qui salissait le sol en marbre après "la guérison", qu'elle devait nettoyer. Cette homme était un monstre. 

- Je ne sais pas,princesse. Mais ce que je sais, c'est qu'un jour, peut être demain ou dans des dizaines d'années tout rentrera dans l'ordre, Athenaïs. Je vous le promet.

A partir de cet instant, Claudia passa le plus de temps possible avec la princesse, lui racontant des histoires quand elle se sentait triste ou la faisant rire en imitant des animaux de la jungle, lui faisant oublier le perte de la femme qui lui a donné la vie et la cruauté de son paternel.

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Je poussai la porte, alors qu'un léger courant d'air fit bouger mes cheveux. Avec un plus grand soulagement, je découvris un escalier en colimaçon devant moi. Je la refermai avec la plus grande discrétion. Que devais-je faire maintenant, descendre ou monter? En y réfléchissant, je ne savais pas du tout comment était bâti l'immeuble où je me trouvais.Il pouvait très bien avoir une partie  des étages enfouie dans le sol, ce qui était très courant à Clivias auquel cas je devais monter. Ou au contraire la sortie se trouvait en bas comme le plus commun des immeubles. Je trépignai sur place, faisant les cents pas. Il fallait que je me dépêche. Je pris une grande inspiration et forçai mes pieds à dévaler l'escalier, espérant que la sortie soit plus bas. Malgré ma plus grande délicatesse, un bruit se faisait entendre à chaque fois qu'un de mes pieds touchait le sol en métal, ce qui m'énervait au plus au point. Je sentais la panique m'assaillir alors je redoublais de vigilance. J'arrivai enfin à une intersection où se trouvait la même porte qu'à l'étage au-dessus. Je continuai ma course d'un étage plus bas. Heureusement ou pas d'ailleurs, l'escalier s'arrêtait j'étais arrivé tout en bas. La même porte se tenait devant moi que les deux étages précédant. Avec un élan d'adrénaline, je l'ouvris sans plus attendre. A mon étonnement, j'entrai dans une pièce sombre. Pas une lumière. Aucun bruit. Je mettais tromper, la sortie n'était pas là. J'étais au bord des larmes d'impuissance. Je devais remonter pour allez plus haut. Mais alors que je m'apprêtais à faire demi tour, des bruit de pas dans les escaliers retentirent. Cette personne descendait et vite.  Je devais me cacher, mais où ? A contre cœur je pénétrai dans la salle. A tâtons je cherchai n'importe quoi, une porte, un meuble, derrière lequel je pouvais me cacher. Mes jambes rentrèrent en contact de nombreuses fois avec des engins que je ne reconnaissais pas au touché, réveillant mes blessures. Je serrai les lèvre afin d'empêcher tout bruit qui serait susceptible de m'échapper. La porte venait de se rouvrir dans mon dos. L'inconnu devait avoir trouvé l'interrupteur plus vite que moi puisque une nanoseconde plus tard, les néons au plafond crépitèrent et diffusèrent une lumière jaunâtre. Je me déplaçai le plus vite possible priant pour ne pas me faire remarquer.  

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 09, 2017 ⏰

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