Chapitre 10

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- Je crois qu'on l'a perdue, dit-elle.

- Je ne voulais pas lui faire du mal...

- Je sais bien et tu verras, tu seras vite pardonné. Il faut juste arriver à la défiger.

Elle secoua Marinette avec toute la force qu'elle possédait.

- Je suis... choquée, commença-t-elle à dire. Tu es Chat Noir... Je ne sais pas quoi dire... Tout ce que j'ai pu te dire... Je ne me serais jamais permise... si j'avais su...

- Mais c'est très bien ! s'empressa-t-il de dire. Je ne veux pas que ça change entre nous, j'aime ta spontanéité, rougit-il.

- Comment ne peux-tu pas être déçu ? Tu admirais tellement Ladybug, dit-elle en se levant. Tu me l'as dit tellement de fois, comment peux-tu être heureux que ce soit moi ?

- Car vous êtes les deux seules personnes que j'ai jamais admirées, dit-il en la regardant le surplomber.

Marinette s'empourpra de plus belle. La conversation était loin d'être finie. Elle se sentait gênée par la présence du garçon, mais le fait qu'elle ait été détendue avec Chat Noir l'aidait à faire abstraction. Adrien essaya de la mettre à l'aise, de lui faire accepter la réalité.

Plusieurs heures passèrent alors qu'ils étaient toujours assis sur le lit, à parler. La jeune fille se relaxa pour, au final, laisser place à la Ladybug qu'elle était, tandis qu'Adrien fit de même. Ils riaient, se confiaient, repensaient à certains moments, depuis leur rencontre, où ils auraient pu se découvrir sous leurs identités secrètes et se présentèrent leur Kwami respectif. Adrien en profita pour faire un sermon à Plagg qui était toujours à moitié endormi, sous le regard amusé de Marinette et Tikki. Mais les heures passèrent bien trop vite et le réveil de la jeune fille sonna. Elle devait retourner au collège et le blond devait en faire de même. Elle soupira avant de se lever. Mais Adrien la rattrapa par le poignet avant qu'elle ne s'en aille.

- Où crois-tu aller comme ça ? la regarda le jeune homme d'un air réprobateur.

- Me préparer pour aller au collège, et tu devrais en faire autant.

- Il en est hors de question ! Tu es encore malade, tu as eu de la fièvre toute la nuit. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée... Puis tu n'as pas beaucoup dormi, au final.

Elle rougit face à ses propos. Adrien s'inquiétait pour elle, mais avant tout, il ne lui avait pas lâché la main. Il comprit très vite la raison de ce changement de teinte et se dégagea rapidement.

- Écoute, hésita-t-il, reste chez toi aujourd'hui, et moi je vais prendre des notes !

- Et si jamais un Akuma apparait ? Hier, on a été tranquilles, mais je ne pense pas que le Papillon nous offre des repos prolongés.

- Je t'enverraiun message !

- Et Alya ?

- Elle viendra avec moi pour te donner tes devoirs.

- Marinette ! énonça une voix derrière la porte.

- Va te cacher sur la terrasse, vite !

Adrien exécuta ses ordres et se rendit à toute vitesse sur la mezzanine pour sortir.

- Oui ? répondit la jeune fille, une fois son ami caché.

Sabine entrouvrit la porte, pour voir sa fille.

- Comment te sens-tu, aujourd'hui ?

- Je me sens un peu mieux. Mais j'ai eu une nuit agitée, dit-elle à l'intention du Chat qui logeait actuellement sur le toit.

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