Chapitre 1

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Karin :

Je ne l'ai pas vu longtemps. Je ne lui ai pas parlé longtemps non plus. Peut-être 10, 15, 20, 30 minutes. Mais ça a suffit. Ça a suffit pour que je tombe sous le charme. Il n'est pas de très grande taille, moi non plus. Il a les cheveux d'un blanc, qu'on ne voit qu'à la montagne en hiver. Il a des yeux turquoise, un regard froid. Une posture peu chaleureuse mais qui a réussi a réchauffer mon cœur pourtant si froid et si indifférent envers les hommes. C'était la première fois que ça m'arrivait. C'était il y a quelques jours, 30 pour être exacte. Demain ça fera un mois. C'était la première fois que ça m'arrivait et c'était sûrement la dernière. Il s'appelle Toshiro. Hitsugaya Toshiro. Il fait parti du monde que je ne veux pas voir. Que je ne voulais pas voir. Le monde des esprits. Ce monde fait parti des nombreuses choses que j'essaye d'ignorer. J'essaye de faire comme si il n'y avait rien. Yuzu, elle, tente tant bien que mal de les voir, Ichigo les aides, moi, je les ignore. Et maintenant je ne souhaite que une chose : le revoir. Je suis en parfaite contradiction. Je déteste ça.

Je soupire. Ces derniers jours, mes longs monologues se font de plus en plus fréquents. Plus j'essaye de l'oublier, plus je pense à lui. Pour l'instant je ne souffre pas. Parce que je ne suis pas du genre à me faire des films à l'eau de rose et tout simplement parce que je ne l'aime pas. Pas encore. Je n'en ai pas spécialement envie. Je ne ressens pas le besoin de tomber amoureuse. Mais je ressens le besoin et l'envie de le revoir. Il m'intrigue. Dans le bon sens du terme. Je n'ai pas compris comment fonctionne son monde, ou plutôt je n'ai pas cherché à comprendre, mais j'ai quand même retenu qu'il y avait une sorte de hiérarchie. Lui il est capitaine d'une division. Bien sûr c'est un shinigami. Comme mon frère. Mon frère est le seul à être à la fois un humain et  un shinigami, il est très fort, je n'en doute pas, ce monde lui doit beaucoup. Tout comme le monde des esprits. C'est à lui qu'ils demandent de l'aide. La petite amie de Ichigo, ou l'amie comme il préfère l'appeler, est elle aussi une shinigami. Je l'apprécie beaucoup, elle est gentille et surtout pas stupide comme mon frère. Même si parfois en sa présence elle semble être "contaminé". Rukia me parle parfois de Toshiro, elle le mentionne de temps à autre, pas beaucoup mais assez pour combler se vide dans mon cœur. Ça m'apaise. Je ne suis pas triste ou quoi que se soit mais parfois je sens un vide dans mon cœur qui me démange et qui ne demande qu'une chose : à être rempli. Je ressemble à une collégienne, c'est pathétique.

Je décide de me lever. Nous somme dimanche. Et comme tous les dimanches, j'ai entraînement avec les gars. C'est agréable ces moments là. C'est un moment ou je peux me défouler tout en m'amusant. Je ne pense à rien d'autre qu'à gagner.

« -Karin ! Ichigo ! Rukia ! À table ! »

Ah ! Le célèbre appel de Yuzu, c'est l'heure de manger. Je descend les escaliers et m'approche de la cuisine. De là, je vois Yuzu, toute rayonnante, comme à son habitude, qui me sourie. Je lui rend son sourire. Yuzu est ma précieuse sœur. C'est mon soleil. Je n'ai pas besoin de lui parler pour qu'elle me comprenne.  Je l'aide à mettre la table, Ichigo et Rukia qui viennent d'arriver y participent. Et comme a chaque fois c'est quand tout le monde est assis et que le repas et prêt a être servi, que mon père arrive, comme si de rien n'était.

« - C'est quand que tu vas te décider à nous aider le vieux ?

-Jamais, la cuisine de Yuzu est plus savoureuse comme ça.

-Menteur ma cuisine et toujours bonne ! »

Je ne dis rien, pour une fois, parce que je suis ailleurs. J'attends avec impatience l'entraînement parce que grâce à ça, j'aurais quelques instant de répit. Je vais pouvoir penser à autre chose qu'à lui. Je ne dis rien de tout le repas. Et quand ce dernier prend fin, Rukia me ramène sur terre :

Dis moi que tu m'aimes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant