Chapitre 16

950 41 10
                                    

P.O.V Karin :

Inspire Karin. Expire Karin. Tout va bien, pas de panique. Voilà, tourne lui le dos, ça ira mieux. Ne surtout pas prendre la parole, tu vas bégayer.  C'est fou comme il fait chaud d'un coup. Et puis comme le temps passe lentement... Pourquoi n'a-t-il toujours rien dit ? Qu'attend t-il ?

Pourvu qu'il n'attende pas un signe ou je ne sais quoi de ma part : la soirée risque d'être longue. Et moi qui voulait juste me rapprocher de lui... Je m'éloigne.

Un soupire passe entre mes lèvres. Je suis fatiguée. De tout. Je me suis fait des films comme d'habitude. Ralala ma pauvre Karin.

Toujours à foncer dans le tas sans regarder les obstacles. Ma pauvre idiote. Quand bien même il ressentirait quelque chose (maigre chance), pourrions nous avoir une relation amoureuse ? Comme deux adolescent banales ?  C'est un shinigamis. Capitaine qui plus est.

Je dois redescendre sur terre. Et vite. Maintenant. J'ai tellement mal. Mon coeur me brûle . C'est atroce. Horrible.

Mais je dois me reprendre en main. Maman ne l'aurais jamais accepté. En temps normal je ne l'aurais jamais accepté. Je ne dois pas oublier qui je veux être. Je l'ai juré sur la tombe de maman. Je veux être une femme forte et fière.

Je me retourne vers Toshiro et l'interroge du regard. Il ne bouge pas d'un cil. On dirait qu'il me sonde. Qu'est-ce qu'il espère trouver ? Il n'y a rien d'intéressant pour lui. Je ne suis pas faite pour ça.

Je croyais l'être mais j'ai eu tord. Je ne sais pas m'y prendre, et je ne saurais jamais m'y prendre.

"-Tu voulais me parler ?"

Ma voix ne tremble pas, signe que je suis résinée. J'ai essayé mais j'ai échoué. M'ouvrir à quelqu'un d'autre était une mauvaise idée. Je n'aurais jamais dû. Je n'ai gagné que du chagrin, de la tristesse. J'ai tout perdu. Ma muraille a une fissure.

"-Oui par rapport à toute à l'heure..."

Il aime remuer le couteau dans la plaie. Non. Je doute qu'il le fasse consciemment.

"-... Je n'ai pas réagit. Disons que j'étais surpris. Il s'approche de moi. Tu sais, j'ai voulu entrer en contact avec toi tout les jours qui ont suivis... comment dire... cet "incident". Tous les jours j'ai voulu te parler, m'expliquer avec toi.

Quand je t'ai vu au marché... Je ne pensais à rien. Et ce genre de sensation, de sentiment... C'est perturbant pour moi... J'ai l'habitude de tout contrôler, de tout gérer et j'ai une capacité propre à moi qui est d'agir rapidement. C'est mon caractère, ce que je suis : quelqu'un qui réfléchit beaucoup. Mais quand je suis avec toi...

Il soupire d'amusement.

Quand je suis avec toi, c'est comme si la machine en moi s'arrêtait. Comme si je ne réfléchissais plus du tout, je n'ai plus aucun contrôle sur les choses... et..."

Il me prend la main. C'est assez étrange. Il suffit d'un rien pour me retourner. Il n'y a pas plus de cinq minutes je renonçais a lui. J'avais fait une croix dessus. Et cet idiot me prend la main, et toutes mes résolutions s'envolent. Les larmes me montant aux yeux, je confesse :

"-Moi non plus je ne contrôle plus rien. Et c'est bien le problème."

Ma voix me trahi. Je l'entend et je le vois bien. À l'instant où j'ai pris la parole, il s'est figé puis son regard a changé. De la pitié, de la compassion ?

"-Arrête de me regarder comme ça."

il détourne les yeux, puis il se gratte l'arrière de la tête.

Mon coeur se réveille. Merde. Mes joues se réchauffé petit-à-petit. Et merde. Je meures d'envie d'un contact physique, n'importe lequel. Bordel c'est vraiment pas bon signe.

"-Karin... On échange un regard. Karin, je te présente mes sincères excuses pour cette nuit là. Je m'en veux terriblement. Mais sache que j'ai bien retenue la leçon."

Me dit-il en se caressant la joue. Et je ne sais pas ce qu'il m'a pris mais sans contrôler mon geste, je suis venue posé ma main sur sa joue et je l'ai caressé délicatement. Elle s'est mise à chauffer, comme cette nuit là.

Je ne réalise l'impact de mon geste seulement quand je croise son regard, étonné, surpris et peut-être même paniqué. Je retire ma main brusquement et je lui tourne le dos.

"-Désolé. soufflais-je. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris."

Je tourne la tête dans sa direction. Il sourie niaisement, je rougis instantanément.

Il ricane d'un rire contagieux. Nos rires se mêlent sans raisons, et il nous faut bien quelques minutes avant de reprendre nos esprit.

"-On est un peu ridicule n'est-ce pas ?"

J'acquiesce et dans un sourire je lui répond :

"-Ridicule et quittes à présent n'est-ce pas ?"

Il sourit et je n'attendais pas de meilleure réponse. On reste un moment là, au pied d'un arbre du jardin de la famille Kuchiki. Contre toutes attentes c'est un silence apaisant. Mais au bout de quelques minutes, j'explose et j'ose.

"-Tu as eu mal ?

Il ricane.

-C'est comparable à l'attaque d'un chaton en colère.

Je tape dans son épaule (avec un peu de force mais pas trop non plus)

-Et là ?

- Au moins un chat adulte."

Quand il part et que je rentre me coucher, le soleil commence à pointer le bout de son nez et je n'ai qu'un souvenir de cette soirée, un souvenir heureux : son rire.

Chapitre 16 ✔️
Voici mon inspiration du soir, donnez moi vos avis, ça me fait toujours plaisir !

Dis moi que tu m'aimes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant