Chapitre 11

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PP.O.V Toshiro

J'entends ses pas précipité s'en aller. Petit à petit je n'entends plus rien. Je ne sens plus que le vent, et ma joue, sûrement bien rouge, brûlante.
Après quelques secondes, ou peut-être quelques minutes d'incompréhension total, j'ai l'impression de revenir à mes esprits. Elle m'a giflée.

Je me tourne vers elle, et je la vois au loin, courir. Je décide de la suivre, je veux être sûr qu'elle arrive sans problème chez Kuchiki. Je monte sur le toit le plus proche et commence ma traque aussitôt.

Elle court vachement vite pour une jeune fille de son âge. Elle court si vite que en moins de 5 min elle arrive à destination. Je décide de me mettre devant la porte d'entrée afin de l'intercepter. Je ne peux pas la quitter comme ça. Nous devons avoir une autre discussion. Mais calmement cette fois-ci. Je l'a vois. Et je sais que elle aussi me vois.

Mais elle s'en moque, elle n'a pas l'air de ralentir la cadence, et alors qu'elle est à quelques mètres de la porte d'entrée, elle change de direction. Elle contourne la propriété! Pourquoi ? Les murs sont bien trop haut pour elle, elle ne peut pas les escalader. Elle ne rentre pas ? Je me met à sa poursuite.

Elle accélère son rythme quand elle aperçois un arbre. Non elle ne va tout de même pas... Et si.

Ce que je vois à cet instant même, me laisse sans voix. Elle s'élance, sans crainte, sur cet arbre. La seule branche se trouve au dessus du mur de la propriété des Kuchiki (qui fait environ 3m)Mais elle grimpe avec vitesse et agilité sur l'arbre et atterri sur le mur de la propriété. Elle ne bouge plus. Moi non plus.

Je suis estomaqué par cette performance, qui aurait pu croire ce que je viens de voir. Elle me tourne le dos. Elle sait que je suis là, derrière elle.

"-Karin...
elle se retourne à vive à l'allure, les poings serrés. Ses yeux, éclairés par la lune, apparaissent rosie.
-Je suis désolée pour la gifle... Capitaine Histugaya."

Puis elle se tourne et saute du côté de la propriété. Ces mots me transperce la poitrine, et me brûle. "Capitaine Histugaya" c'est la première fois qu'elle m'appelle par ce titre, et qu'elle me parle aussi froidement. Je n'arrive plus à comprendre qui, quoi, comment on en est arrivé là.

Je tente donc de me repasser en mémoire la scène. J'arrive un peu en retard à notre lieu de rendez-vous. De une ou deux minutes, déjà agacé de n'être pas à l'heure. Matsumoto m'a, une fois de plus, harceler en me posant une et milles questions. J'arrive devant l'auberge en marchant, comme à mon habitude sur les toits. De loin j'ai aperçu cinq shinigamis. En m'approchant je compris qu'il s'agissait de Karin et de 4 shinigamis. J'ai rapidement compris la situation et e n'ai pas réfléchi un seule seconde de plus.

J'étais tellement inquiet pour elle. C'était comme si j'avais perdu le contrôle de mon esprit, seul mon corps bouger. Puis j'ai "repris" mes esprits. J'ai cru devenir fou, tant la rage s'emparait de moi. J'ai cru que j'allais tous les tuer sans ménagement.

Mais je n'ai rien fait de tout cela, à la place, je me suis défoulé sur elle. Elle a tout de même sa part de responsabilité, ça, je ne reviendrai pas la dessus. Mais je n'aurais pas dû lui parler sur se ton avec ses mots...

Nous devons avoir une autre discussion. Ça ne peut pas se terminer comme ça. Je dois la voir. Demain! Elle sera sûrement au marché.

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Comme prévu, je suis au marché au même qu'hier, dans le même quartier. J'ai même repéré le fameux stand de bijoux. Le même que la dernière fois.

Mais je ne vois ni Karin ni Yuzu. Ça doit quand même faire 30 bonne minutes que je patiente. Pourtant : même heure, même endroit. Mais rien, aucune tête familière à l'horizon. Je commence à perdre espoirs quand une voie me sort de mes pensées.

"-Toshiro ?
Je me tourne vers la source de cette voix.

-Yuzu ?!
Elle me sourie.
Comment vas-tu depuis hier ?

-Oh, moi ça va.
Sous-entend t-elle quelque chose ?
Et toi ?

-Ça va comme on veut. Dis-moi, sais-tu où es Karin ?"

Dis-je en cherchant parmi la foule un visage que je pourrais reconnaître entre mille. Lorsque je repose mon regard sur Yuzu je remarque que son visage s'est assombri.

"-Elle... elle prend une inspiration. Elle n'est pas là aujourd'hui. Elle ne sent pas très bien... Elle viendra sûrement demain !".

"Elle viendra sûrement demain !"
Ça doit faire une semaine que j'entend cette phrase. Une semaine que tout les jours je me rends au marché, qu'à chaque fois Karin n'est pas là et que Yuzu me répète sans arrêt cette phrase.

Chapitre 11 ✔️
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