Dis moi que tu m'aimes.

Chapitre 8

Je prend place à ses côtés, et nous marchons, en suivant la lune. Ni lui ni moi ne décide de prendre la parole. Peut-être par gêne ou peut-être pour profiter encore plus ce moment. Je ne me souviens pas avoir déjà partagé un moment comme celui-là avec quelqu'un. Je le connais à peine, mais c'est comme si il avait su lire en moi, comme si il s'avait comment se comporter avec moi. Je suis de nature solitaire, personne ne peux le nier. Mais être avec lui est, aujourd'hui, pour moi, encore mieux que d'être seule. Et Dieu sait que j'aime la solitude. Je détache mon regard de la lune pour le poser sur lui. Il aborde un léger sourire, vraiment craquant. La lune se reflète dans ses yeux et elle éclaire sa chevelure. Lorsque je détourne mon regard il prend la parole :
"-Si tu as besoin de quoique se soit, je peux... comment dire... t'offrir mon aide ?"
Je me mis à ricaner, lui, il est clairement mal à l'aise et on voit qui n'a pas l'habitude des relations sociales. Je le remercie sincèrement, plus pour avoir fait l'effort que pour m'avoir proposé son "aide".
"-Merci. Je lui adresse un sourire. Je le vois hésité un moment avant de prononcer une autre phrase.
-J'avoue mettre un peu inquiété... Quand j'ai vu ta réaction. Quand Ichigo ta annoncé la nouvelle, j'ai su qu'il ne s'agissait pas d'un caprice, mais plutôt de quelque chose de sérieux. Ça avait l'air difficile pour toi de venir ici. Il marque un temps de pause, et il me regarde à l'affût de toute réaction de ma part. Mais je suis rassuré. Tu as l'air de t'être bien intégrer.
-C'est vrai, sur le moment de vieux démons ont ressurgi. Mais je tente de tourner la page. Tu étais là depuis longtemps sur ce toit ?
-Pas vraiment, j'allais continuer ma route quand tu es sortis. Il me fait signe de tourner à gauche.
-Les gens d'ici sont gentils. Un peu lourds mais gentils. J'avoue que je me serais bien passer de la "fête de bienvenue" mais bon, ça leur fait plaisir, et Yuzu aussi.
-Tu n'aime donc vraiment pas la compagnie... Je l'avais déjà remarqué quand je t'ai rencontré la première fois. Sans détour je lui réponds avec sincérité
-C'est vrai, je n'apprécie pas particulièrement ça. Mais il m'arrive de passer du temps avec d'autres personnes, comme avec les gars quand on jouait au foot ensemble... Puis il y a Rukia... Et toi aussi... J'aime beaucoup passer du temps avec toi aussi. Contrairement à moi il semble gêné puis il murmure un:
-Moi aussi."
Qui me fait sourire. Il me fait à nouveau signe de tourner, encore à gauche.
Nous continuons et nous terminons notre balade dans le silence avec pour ma part le sourire aux lèvres. Une fois devant l'auberge, il se tourne vers moi, nous nous regardons un instant, puis il s'approche de moi, et embrasse ma joue droite, puis la gauche. Lorsque que je comprend enfin se qu'il se passe je ne peux m'empêcher de rire et lui de s'empourprer.
"-Quoi ? Ce n'est pas comme ça qu'on fait dans le monde des humains?
-Si, si, bon là tu nous a fait une version améliorée, je m'approche de lui à mon tour, normalement on fait semblant d'embrasser la personne, on colle nos joues comme ça, et on imite le bruit d'un bisous, je lui fais une démonstration, personnellement je trouve sa ridicule, je préfère ta version de la "bise". Je le vois et je l'entends souffler.
-C'est vraiment trop compliqué, on gardera celle là pour la prochaine fois, si ça ne te dérange pas.
-Ne t'inquiète pas, je me dirige vers l'auberge, seule, et avant d'entrer je me retourne vers lui et je lui demande, à quand la prochaine fois ? Demain ?Dans un sourire il acquiesce. Merci Toshiro, pour la ballade. C'était sympas. "
C'est sur cette dernière phrase que je lui tourne le dos et que j'entre dans l'auberge.

Une fois dans l'auberge, je remarque qu'il y a moins de monde que tout à l'heure et que les dernières personnes présente s'apprêtent à partir. Rukia s'approche de moi, et m'explique la situation :
"-Il se fait tard, il est temps de rentrer. J'acquiesce d'un moment de tête, puis je la vois m'observe avec incompréhension. Où étais-tu passé ?
-Je prenais l'air dehors."
J'ai pris le soin de ne pas mentionner Toshiro. Je n'ai pas envie qu'elle se pose plus de question que ça sur la nature de notre relation, n'ayant moi même, pas plus de réponse qu'elle. Sur le chemin du retour, je pense à lui, et aux nouvelles sensations qu'il me procure. De la joie, de l'admiration ? Il me fait rire. Il a un caractère que moi j'apprécie : calme, froid par moment, mais il reste indéchiffrable... Il m'intrigue. Apparaît quand je mis  attend le moins et me surprend à chaque fois. Demain je vais le revoir, et je suis étonnamment impatiente à cette idée. Je ne connais rien de lui, et pourtant il m'attire. Toujours dans mes pensée, j'embrasse Ichigo, Rukia et Yuzu et je me dirige vers ma nouvelle chambre. Une fois dedans, je me change. Je défais ce kimono, je le plis, j'attrape ce qui me servira de pyjama : un autre kimono bien plus court que le précédent, de couleur bleu marine. Je l'enfile, et une fois chose faite, je me déplace vers la cloison coulissante qui donne sur le jardin. J'ouvre doucement, et je m'assois sur le rebord. L'air frai est toujours aussi agréable. Seule je regarde la lune et je sens comme une pointe dans mon cœur. Puis je souffle me trouvant ridicule. Alors ça y est, je me retrouve deux minutes seule et j'en viens à réclamer sa présence. Je ne suis pas comme ça en temps normal. Certes il m'intrigue, mais delà à agir comme une adolescente... Serai-je amoureuse ? Je ricane. Non. Ou peut-être. Je me surprend moi même à me dire que ça ne me dérangerai pas. Avec lui, il est vrai que ça ne me poserai aucun problème. L'avenir nous le dira. D'ici là je vais me contenter de passer du temps avec lui et de ne pas aller trop vite en besogne. Je ne veux plus souffrir, pas d'amour en tout cas. Perdre maman a été si difficile... Si je m'attache à lui et qu'il disparaît... Je soupire. Rien est fait. Pour l'instant, je peine à définir ce que je ressens pour lui. Pas la peine de faire des plans sur la comète. Je reste un moment là, assise, le sourire aux lèvres. Pour la première fois de ma vie, j'envisage de m'intéresser à un garçon. Et pas n'importe lequel. Doucement mais sûrement. C'est avec cette dernière pensée que je referme la cloison coulissante et que je me dirige vers mon futon. Il me fallu vraiment peu de temps pour m'endormir dans les Bras de Morphée.

Je me réveille doucement, la cloison coulissante est ouverte, et je me lève rapidement, paniquée. Je l'avais pourtant fermé hier soir! J'observe la chambre dans son intégralité. Personne. Je fronce des sourcils, et je me lève avec nonchalance et je jette un coup d'œil dans le jardin en m'approchent de cette porte traditionnelle. Quelqu'un entre dans ma chambre avec violence, je me retourne avec une rapidité phénoménal. Yuzu. Je souffle de soulagement. Elle porte un plateau de repas, et surtout un sourire dont elle seule à le secret.
"-Bonjour Karin ! Tu es enfin réveillé espèce de marmotte! Elle se dirige vers moi en ricanant. Et dépose le plateau part terre avant de s'assoir sur le rebord, je l'imite et prend place à la même qu'hier soir.
-Bonjour Yuzu, je l'embrasse, C'est toi qui a ouvert ? Dis-je en désignant la porte.
-Oui, elle aborde un sourire moqueur, tu croyais que c'était qui ? Toshiro ?"
Je la regarde choquée. Complètement abasourdi. Je sais bien que entre sœur jumelle on se comprend s'en même rien de dire mais là... Toshiro ? Comment est-elle au courant que je... elle se met à rire. Et m'explique comme si j'avais posé ses questions à voix haute.
"-Je vous ai vu hier soir devant l'auberge. Je rougis. Puis je la vois qui me tend son petit doigt et qui bat des cils, je la tape gentiment sur l'épaule.
-Ne te moque pas de moi... et puis tu exagère bien trop, ça ne s'est pas passé comme ça. Je prend un toast qu'elle a préparé, et elle fait de même avant de continuer.
-Il s'est passé quoi alors ? A un moment vous êtes partis, et quand tu es revenus tu n'as pas mentionné sa présence à Rukia. Qu'est ce que tu caches ma petite Karin ? Je détourne son regard et joue l'innocente même si je sais bien que c'est inutile.
-Je ne vois pas où tu veux en venir, il ne se passe rien de spécial.
-Vraiment ? Il te raccompagne à la maison le soir de notre départ, et hier je vous tout les deux devant l'auberge, puis vous... je la coupe pour m'être fin à ce malaise.
-Oui bon d'accord. Elle me regarde avec ses yeux pétillants, avec Rukia je peux feinter mais avec elle c'est peine perdu. Tu n'en parles à personne, elle acquiesce, mais j'insiste du regard.
-Promis! Je ne dirais rien. "
Je peux faire confiance à Yuzu. Elle ne dira rien. Certains gardent leur secrets dans leur tombe, moi j'ai Yuzu. Je me confie à elle, avec plus de difficultés que je ne pensais, puisque que je ne réussi à lui avouer qu'en rougissant et en murmurant :
"-Il me plaît. Soudain je la vois exploser de joie, comme si je lui avais annoncé que je me marié.
-Enfin ! Quelqu'un lui plaît ! Alléluia ! Je la vois tendre les mains vers le ciel, je ne me peux m'empêcher de rire.
-N'en fait pas tout un plat, ce n'est pas grand chose...
-Tu rigoles ?! Tu n'as jamais regardé un seule garçon ! Aucun, nada! C'est un miracle!
-Tu abuse un peu là non ? Elle me regarde sérieusement, bon d'accord elle a un peu raison, avant lui personne n'a su obtenir mon intention. Je soupire.
-Et il te plait comment ?
-Un peu. Sous son regard insistant je lui dis la vérité. Beaucoup. Elle saute de joie, je trouve qu'elle en fait trop et je la stoppe. Arrête Yuzu. Il me plait oui, mais rien de plus, il ne s'est rien passé, alors ne commence pas à te faire des films ou je ne sais quoi. Elle a l'air déçu.
-Il ne s'est vraiment rien passé, rien du tout ?
-On se connaît à peine, et je ne peux pas affirmer que je l'intéresse. Elle réfléchi.
-Tu es sûr ?
-Je ne me suis pas encore posé la question. Elle ricane doucement.
-C'est déjà une grande étape que tu te rendes compte que quelqu'un te plaît, il va falloir attendre encore un peu avant que tu rendes compte de ton charme."
Mon charme? Je ne peux m'empêcher de pouffer. Elle se trompe, je n'ai aucun charme. Je suis tout de ce qu'il y a de plus banale, une taille normal, un peu petite, et des cheveux noir. Rien ne me distinguer des autres filles. Ou peut-être mon caractère de chien. Mais cette particularité ne joue malheureusement pas en ma faveur Je me retourne vers elle, et je la vois se lever.
"-Bien, assez bavarder! Elle se dirige vers la sortie de ma chambre. Habile toi, on y va !
-Où ça ? Elle se tourne vers moi et avec un regard encore plus pétillant que tout à l'heure m'annonce notre destination.
-Au marché bien sûr !"
Puis elle sort de ma chambre. Je ne peux m'empêcher de soupirer. En quoi est-ce excitant un marché? C'est des stand de nourriture tenu par des gens qui tentent de faire l'affaire du siècle en hurlant à tout bout de champ. Toutefois je n'ai pas le choix et je me résigne à devoir l'accompagner.

Voilà ! Chapitre 8 publié ! J'espère qu'il vous plaît, et cette fois je le publie avec moins de retard. N'hésitez pas à voter, à commenter ou à vous abonner pour une suite ☺️ D'ici je vous fais la "bise" version Toshiro ! 😘