À tous...

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Chère France,

Je t'en prie, rentre à la maison. Le monde n'est plus le même depuis que tu es partie. Chacun de mes jours se ressemblent et la veille se lasse du lendemain. J'en viens à espérer la mort comme une douce fin, le moyen le plus prompt à calmer mes souffrances. Moi, qui avant resplendissais de joie, n'inspire plus aujourd'hui que pitié. Ce n'est pas cela que j'aime voir dans les yeux des autres quand ils me regardent, France. Qu'ils me jalousent, qu'ils m'envient, qu'ils se moquent même, mais surtout qu'ils ne s'apitoient pas. Leur désespoir quand ils me voient est un reflet du mien.

Mais je m'écarte, comme toujours. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles tu dis ne plus m'aimer. As-tu seulement essayé ?

L'amour n'est pas un long fleuve tranquille. Comme la vie, l'amour demande courage et détermination. Il faut pouvoir et vouloir aimer.

Tu me manques dans chacune de tes absences. Personne n'est plus à mes côtés à mon réveil, personne ne me regarde plus avec cette lumière dans le regard que tu avais. Peut-être mon erreur a-t-elle été de croire que cette lueur m'appartenait. Mais qui peut posséder une femme comme toi ?

Aussi volage que tes cheveux dans le vent, tu m'as donné ton amour le temps de me rendre accro, puis tu l'as repris et ce fut comme si je n'avais fait que le rêver.

Aucune attache, aucun sentiment. Comment peux-tu vivre comme cela ? Es-tu satisfaite de ce que ces amants d'un soir t'offrent ? Je t'offrais ma vie et tu me la rendue, me disant que tu te contenterais de ma bouche.

Et moi j'ai cru, fou que j'étais, avoir réussi à te charmer.

Aujourd'hui j'ai compris que ce n'était pas le cas. Et pourtant je te demande de revenir. Je te demande d'essayer. Y-a-t-il demande plus humble ? Je ne veux pas que tu m'aimes, je veux que tu essaye de m'aimer. Je veux revoir tes yeux et pouvoir à nouveau sentir ta peau contre la mienne. Comme nos étreintes passionnées me manquent. Aucune femme n'arrivera jamais à me faire vivre cela. Mon corps était comme tien, répondant uniquement à tes caresses.

Je pleure et je gémis, seul et malheureux. Je n'aurais sans doute pas le courage de t'envoyer cette lettre et si j'ose, j'ai peur que tu ne réponde pas. Ou que tu sois déjà partie. Si volage...

J'ai toujours l'espoir que demain soit meilleur qu'hier.

Reviens-moi.

Je t'aime.

Ton amant.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 04, 2017 ⏰

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