Prologue

647 33 2
                                    

Aujourd'hui

Épuisée, le corps douloureux, l'esprit enfin serein, libérée de mes peurs, jusqu'alors enfouies au fond de moi et cachées à mon entourage, je me laisse aller dans ses bras. Je perçois son souffle chaud à mon oreille tandis qu'il murmure ces trois petits mots, cette douce musique qui berce mes nuits et mes jours, inlassablement fredonnée et dont je ne me lasse pas. Il resserre son étreinte autour de ma taille, nos mains se cherchent, nos doigts se trouvent et s'entrelacent, complémentaires. Sa tête se niche dans le creux de mon épaule, après un baiser léger comme une plume déposée sur ma petite veine palpitante, mon point sensible, je frémis sous la caresse. Il rit. Il connaît mon corps mieux que moi-même.

Nous restons là, silencieux, les yeux rivés sur le même point, les mots sont inutiles, je sais que nos pensées et nos émotions en cet instant sont identiques.

Alors que je me sens glisser dans les bras de Morphée, la porte s'ouvre et Florence fait une entrée fracassante. Je sursaute. Derrière moi je le sens se raidir. Il soupire agacé par l'arrivée intempestive de la plus théâtrale de nos amies, tandis que je resserre ma prise autour de ses doigts pour le calmer.

Tandis qu'elle s'arrête au milieu de la chambre, les mains sur les hanches, me dardant de son regard furieux, Suzie, Robert et le reste de la petite bande, la bousculent au passage pour se précipiter vers nous.

Florence reste imperturbable et me menace d'un doigt accusateur.

– Mégane, Marie-Louise Blennac, tu as gâché ma journée, comment as-tu peux me faire ça !

Je hausse les épaules et lève les bras en signe d'impuissance.

Nous sommes le six juillet 2016, une date qui deviendra inoubliable, encore bien plus importante que celle du jour où ma vie a basculé, deux ans plutôt suite à ...

Juste un défi entre nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant