Nevermore

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Nevermore s'était retrouvée sans en connaître la raison dans un centre à l'aspect d'hôpital. Tous les jours elle subissait des tests, des visites de médecin sans que jamais on ne lui donne une petite explication. Les seules fois où elle sortait de sa cellule c'était pour aller dans ces salles propres à souhait avec une légère odeur de javel. Lorsqu'on la traînait hors de sa cellule, la jeune fille cherchait par tous les moyens à enregistrer ce qu'elle voyait : les meubles, les plantes, les noms inscrits sur les plaques, les visages, les noms de ces personnes... C'est ainsi qu'elle avait retenu le visage de quelqu'un. Un jeune homme blond qui se déplaçait dans les couloirs inlassablement avec son manteau noir comme tous ses collègues, les gardiens de ce qui pourrait s'apparenter à une prison. Le seul détail qui le différenciait des autres était sa coupe de cheveux et il était le seul dont elle avait entendu le nom : Demyx. Eux apparemment avait le droit de s'appeler, ils avaient un nom... Tous les pensionnaires de cet établissement avait des numéros.

-Docteur Stalking, le numéro 51601612

-Encore une pensionnaire... avait soupiré la personne répondant au nom de Stalking, en espérant qu'elle ne fasse pas trop de grabuges.

C'est ainsi que Nevermore avait débuté son séjour dans cet étrange institut. De la minuscule fenêtre de sa cellule, elle ne voyait que des étoiles et elle rêvait de pouvoir à nouveau marcher sous elles. Les mois s'égrenaient et la jeune fille vit sans le comprendre le comportement des personnes changer autour d'elle, comme s'ils se méfiaient... Ils prenaient même des mesures supplémentaires pour l'approcher comme s'ils avaient peur de quelque chose. Apparemment ils avaient peur d'elle et cela ne fit aucun doute dans l'esprit de la jeune fille.

C'est à partir de ce moment là qu'elle décida de s'échapper, elle en avait marre de vivre dans un espace où toutes les personnes qu'elles voyait la craignaient. Nevermore se sentait prisonnière et devait s'empêcher de faire une crise de panique tous les soirs. C'est ainsi qu'elle se décida à tout mémoriser et très vite elle put mettre un plan en place afin de sortir du centre qui la retenait prisonnière. Ce fut un soir de pleine lune qu'elle décida de quitter sa blouse blanche, elle retrouva les vêtements qu'ils lui avaient pris lors de son « incarcération » et réussi à s'échapper.

Les premiers instants furent inoubliables : sentir le vent sur sa peau et dans ses cheveux, la caresse de l'herbe sous ses mains. Elle eut presque envie de hurler de joie mais se retint car elle se dit qu'elle devait fuir, sinon la jeune fille se retrouverait à nouveau prisonnière entre les mains de ces hommes sans-cœur. Elle s'enfuit alors et trouva refuge, dans un premier temps, dans un petit village qui l'accueilli sans poser de questions. Pour les remercier, elle les aida du mieux qu'elle put avant de faire des adieux et de partir vers de nouvelles vues.

Elle prit un jour conscience qu'elle avait un certain pouvoir sur les animaux : un jour alors qu'elle voulait prendre une pomme qui se trouvait dans un arbre et qui était bien haute, elle vit un petit écureuil qui l'a regardait avec une drôle de tête. Elle demanda alors à l'écureuil de bien vouloir l'aider à prendre la pomme sans trop y croire. Et pourtant, l'écureuil se précipita sur la pomme et la fit tomber aux pieds de Nevermore. La jeune fille le remercia avant de reprendre sa route et cette scène se répétait assez souvent pour différentes raisons. A cet instant elle pensait juste avoir une bonne entente avec la nature pour se faire aider par des animaux.

Pourtant, dans un village alors qu'elle était de passage, elle s'aperçut que cette « entente » fonctionnait aussi sur les humains. Alors qu'elle se dirigeait vers une auberge qui la logeait contre quelque services, elle vit un homme s'en prendre violemment à un enfant car celui-ci avait volé quelques morceaux de viande. Elle se souvint avoir pensé à ce moment là que cet homme devait laisser ces morceaux à cet enfant, car on pouvait très bien voir que s'il volait, c'était pour des raisons de survie, avant de partir très loin. Et bizarrement c'est ce qu'il fit, il rendit la viande avec un sourire forcé avant de repartir chez lui. Le lendemain on n'avait plus aucune nouvelle de lui.

La bataille finaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant