Chapitre III: Danger et pas incertains menant à un flot de peur et de panique.

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- Coucou, c'est moi ! Lance une voix de petite fille.

Sortie de ma torpeur, les yeux encore embrumés de la veille, je vis Mélinyh, la petite soeur d'Hunter. Elle est en train de sauter sur mon lit - qui plus est n'est pas très solide -  et j'entends le plancher craquer à chaque rebond.
Je viens de me rendre compte que j'étais encore par terre dans mon cercle de protection que j'avais fais avec des bougies blanches la veille. J'ai du m'endormir après les avoir éteintes...
Je revois encore la scène de cette maison qui brûle...

- Coucou, Mélinyh. Que fais-tu ici ?

- Mon grand frère m'a dit de t'apporter ça.

Elle me tendit une feuille enroulée dans un ruban.

- Bon, voilà, voilà, moi je file ! Plus plus ! Ouistiti !

Ah là là, sacré Mélinyh ! Elle rajoute à la plupart de ses phrases "ouistiti". Elle trouve ça plus original ! Cela me fait marrer !

Je me coiffe et me change. J'opte pour une cheminse blanc crème en lin,  un pantalon noir et une ceinture de nylon rouge assortie que je noue au niveau de ma taille.
Je jette un coup d'oeil au papier d'Hunter et me décide à l'ouvrir quand je serai rentrée, cela me donnera une raison de survivre dans ces bois maudits.
Je n'ai pas le choix. J'hésite à les supplier de ne pas y aller ou même de pleurer a genoux tellement j'ai peur... Mais, il le faut et je dois prouver à mes parents ma valeur. Ma mère ne me l'a pas dit mais je sais que c'est principalement pour ça qu'elle veut que j'y aille pour récupérer ces deux ingrédients...
Dans notre peuple, être wiccan c'est prouver ce que l'on vaut et savoir maitriser les plantes et les rituels de base pour tout type d'usage et de situation....

Cela ne m'enchante pas trop mais je dois préparer mon départ et je me dit que la compagnie de Naïad me rassurerait plus... Et puis, il connaît la forêt de Firmore alors je me dit qu'il connaît aussi le bois de Rorhdrac. Enfin j'espère...
Car la seule personne à en être sortie vivante est ma mère... Et elle est restée terrorisée depuis.... Elle a toujours des terreurs nocturnes de temps en temps... Elle n'en parle jamais, pourquoi dois-je y aller ? Je n'ai aucune envie de rentrer terrorisée comme elle l'était....

Je lance un long soupire désespéré et descend ouvrir une malle dans laquelle je trouve une bourse qui s'attache à la ceinture. Elle est juste assez grande pour contenir les deux ingrédients.

- Lounlyh.

- Oui, maman ?

- Prends...prends ça de ma part, tu veux ? ...

Elle me tandis un athamé, un couteau, avec son fourreau et une attache pour la ceinture, il fait à peut près 20 centimètres en comptant le manche. Il est magnifique ! Le manche est en cannelé avec du pin (je crois), et sa lame est fine et tranchante.

- Je voulais t'offrir ça.Tu en auras sûrement besoin.

- Maman ?

- Oui ?

- Je sais que tu m'envoie là bas pour prouver ma valeur... Mais pourquoi ici ?

- Je ne peux rien te dire pour l'instant, il faut que tu y ailles, c'est tout ce que tu dois savoir.

J'accroche mon couteau à ma ceinture. Et me relève au moment ou je vois une larme rouler sur sa joue et elle part s'enfermer dans sa chambre. J'ai de la peine pour elle mais pourquoi pleure t-elle ? Parce-que je vais là bas ? Ou pour autre chose ? Car si c'est pour mon bien elle ne devrait pas pleurer... Peut-être y a t-il un lien avec ce qu'il s'est passé hier...

Je retourne dans ma chambre, prends ma sacoche en lin et la passe au dessus de ma tête et la fait atterrir sur mon épaule droite.
Je ne prendrai que le strict minimum.

AlkaliteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant