Je rentres chez moi, épuisée de cette journée, tellement fatiguée, que je m'endors sans remarquer le doudou qui est à côté de mon oreiller.
~~~Je me réveilles en baillant par ma fichue alarme. Mon premier réflexe est de vérifier si la peluche est toujours là. Évidemment oui. Je la regardes dans ses yeux noirs et un papier sort de son dos. Je le prends et le lis :
Bitch.
Je soupires. C'est une véritable égnime. J'hésite à aller au poste de police. Mais ils appelleront mes parents et je ne veux absolument pas qu'ils s'inquiètent.. Je me lève de mon lit. Je ne peux décidément rien faire, car le doudou réapparaîtra à chaque fois que je ferai quelque chose. Je me rince le visage et me remet au lit. Je me sens mal et je ne veux pas dégeuler au lycée. Après 20 minutes , je n'arrives toujours pas à me rendormir. Je sors mon téléphone et vois que j'ai des messages.Thomas❤ à Moi : Salut chérie alors il est là ?
Moi à Thomas❤ : Hey bébé, oui...
Bae💍 à Moi : Meuf alors ???
Moi à Bae💍 : Alors rien, la peluche est toujours ici.😔
Je m'assois en tailleur devant l'ours, et attend un nouveau papier, qui ne tarde pas à arriver.
Personne ne veut de toi, bitch.
J'arques un sourcil. Je suis à peu près certaine que mon mur tagué a un rapport avec le doudou. Je lui fais un majeur gentiment en lançant le papier qui roule en boule par terre. Un nouveau message sort de son dos.
Tu ne cherches pas à savoir qui je suis ?
"- Bon, qui es tu ?"
J'attends patiemment ma réponse qui ne tarde pas à arriver.
Un ours.
Je ris jaune et fait mine de me lever qu'un nouveau papier sort.
Tu me connais bien, tu sais.
"- Je ne vois toujours pas."
Ce n'est pas le but. Mais je veux te faire souffrir, et j'obtiens toujours ce que je veux. Alors maintenant, je vais passer à l'acte, un peu. ;)Je me lève tremblante, en voyant flou. Je coures aux toilettes et vomis dans la cuvette. Je me relèves, et dès que je suis debout, je tombe, me heurtant contre le lavabo. Je sens du liquide froid couler de mon sourcil, puis ma vision s'obscurcir, et puis plus rien.
~~~Je me réveilles avec un mais de tête. Dès que j'ouvre les yeux, des lumières aveuglantes me frappent en pleine figure. J'entends des exclamations.
"- Elle s'est réveillée ! "
Je reconnais cette voix. C'est Thomas.
"- Hannah ? Ça va ?
- Quelle question stupide pour quelqu'un d'intelligent, dis-je en murmurant.
- Pardonne moi."
Je commence à m'habituer à ces éclats de lumière et m'assois sur le bord de mon lit. Je balance mes pieds sous le regard inquiet de Thomas.
"- Comment je suis arrivée ici ?
- Je suis venue chez toi car tu ne répondais pas aux messages et puis je devais te donner les devoirs. Je t'ai appelée, mais tu ne répondais pas. Je suis monté et je t'ai retrouvée inconsciente dans ta salle de bain.. Tu ne peux pas savoir comme j'ai eu peur.
- Et Rosalie ? Je demande en ignorant la réponse de mon copain.
- Heu... Elle est chez elle.
- Tu mens, dis-je avec froideur.
- Non, pas du tout, bredouille t'il.
- Dis moi la véritée. Elle serait déjà ici, je la connais mieux que tous le monde.
- Hannah...
- DIS MOI ! "
Sans le vouloir, j'ai criée sur Thomas. Je baisses la tête, honteuse. Il paraît sous le choc et se ressaisit.
"- Hannah, Rosalie s'est fait percutée par une voiture. On n'a pas pu retrouver les personnes."
Je suis sous le choc. C'est comme si d'une seule phrase on m'avait ôtée la vie. Je commence à souffler, j'ai du mal à respirer.
"- Elle est toujours vivante ? Dis-je en chuchotant.
- Oui. Elle est inconsciente, elle va se réveiller bientôt d'après les médecins."Je soupires de soulagement en entendant cette nouvelle. J'irai la voir dès aujourd'hui. Mais et si cet accident avait un rapport avec le nounours ? Il m'a clairement exprimé qu'il passait à l'acte. Thomas s'approche de moi, me sortant de mes pensées, et m'embrasse doucement. Je répond à son baiser, et il place sa main sur ma taille. Je m'écarte de lui essouflée, il a l'air d'oublier que je viens de tomber dans les pommes !
"- Quand est-ce que je vais pouvoir sortir de l'hôpital ?
- Dès que tu signes les papiers qui te permettent de t'en aller. Ton état n'est pas assez grave pour qu'ils te gardent plus d'un jour."
Je souris face à cette réponse. Thomas appelle une infirmière qui me parle et regarde si tout va bien. Mon copain me tend mes vêtements et je me change dans une petite salle. Je signes des feuilles et avant de partir je vais voir Rosalie, qui est dans un lit d'hôpital, évanouie.
"- Tu vas t'en sortir, je murmure à ma meilleure amie avant de partir."
Je sors de la pièce en me retenant de pleurer et vois Thomas m'attendre à la sortie.
"- Je t'accompagnes chez toi, me dit il."
Je lui fais un clin et il prend sa voiture pour me ramener à la maison. Je lui fais un salut de la main et rentre chez moi. Je prends un verre d'eau et des biscuits car je meurs de faim, avant de monter dans ma chambre. Le doudou n'est plus sur mon lit, mais sur mon bureau. Je vois de l'extrémité de ma chambre un papier sortir de son dos. Je n'ai pas envie d'aller voir. Mais ma curiosité me pousse à regarder ce qui est marqué.
Ce n'était qu'un avant-goût ;) pauvre Rosalie qui doit subir les conséquences de tes erreurs...
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Fatalitée.
General Fiction" Joyeuse " ; " Heureuse ". C'était les mots qui me qualifiaient. Mais un ours en peluche est passé par là, et je suis devenue cruelle, sans hésitation à frapper. Comment on me juge désormais ? " Violente " ; " Brisée".