Chapitre 11

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Je me réveilles peu à peu sous l'effet de la douleur. J'ouvre les yeux et vois Jason penché sur moi en train de désinfecter mes blessures. Je laisse couler une larme alors qu'il me chuchote des mots doux et encourageants. Je ne sais pas si je veux continuer... L'ours, ça allait, les menaces, j'essaie de les ignorer, mais être dans un monde ou les femmes se font sans cesse rabattre par les mecs, qui sont violées et frappées, je ne sais pas. Les femmes ont les mêmes droits que les hommes, et sont des humains, aussi. J'ai envie de disparaître, être six pieds sous le sol. Jason m'embrasse lentement, et je pense que c'est ça qui me donne la force de parcourir le chemin que j'ai commencée. Mes amis, lui, Rosalie, mes parents.
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J'essaie de me lever, mais mon copain me tient Le Bras pour m'empêcher de me tenir debout.
"- Tu es sûre que ça va ? Me demande t'il inquiet. Ces types sont des malades.
- Oui, ne t'inquiètes pas. "
Je vois Rosalie sanglotant au fond de la pièce et lui fais un sourire forcé. Elle tente de faire de même mais pleure de plus belle. Je soupires et lorsque j'esquisse un geste, je grimaces de douleur à cause de mes bleus.
"- Tu vas devoir t'en remettre, Hannah. Tu le peux, je le sais."
J'ignore sa phrase, et me lève d'un pas déterminé vers la salle de bain qui est juste à côté de la chambre dans laquelle on se trouve. J'entends la musique bombarder les oreilles des adolescents en bas des escaliers, même si je suis en haut. Je me frottes le visage avec de l'eau, et fais signe à Jason et Rosalie que je rentre chez moi. Jason me lance un regard confus et me dit :
"- Tu ne viens pas à la maison ?
- Non, Jason... Je penses rentrer véritablement chez moi, je ne peux pas me cachée éternellement.."
J'ai à peine le temps de finir ma phrase que je sens un vrombissement sans ma poche arrière. Je sors mon téléphone et remarque que c'est un appel. Sans même regarder le numéro, je décroche, et le regrette aussitôt... J'entends des rires tout d'abords. Plusieurs rires, donc plusieurs personnes. Puis des cris, des hurlements à glacer le sang. Enfin, un homme parle :
"- Bonjour Hannah. Bon, comme tu peux l'entendre, on s'amuse on s'amuse. Avec... Thomas."
À l'entente de ce prénom, j'écarquille les yeux et me fige.
"- Tu as bien entendue, poupée. Je t'ai dis que je passerai à l'acte. Tu nous rejoins ? On est derrière la maison de la petite fête dans laquelle tu es."
Je sais bien que Jason et Rosalie ont tout entendu, et je vois leur mines décomposées. Je m'apprête à partir mais Rosalie sanglotant encore me dit en me retenant le bras :
"- Hannah, s'il te plaît, c'est un piège, n'y va pas !
- Rosalie, c'est Thomas ! Je dois y aller bordel ! Lâche moi !"
Elle retire ses mains, choquée que je réponde si brutalement. Sans jeter un regard à Jason, je quitte la salle en courant et boitant en même temps, descendant les escaliers. J'entends les pas précipités de mes amis et les cris qui essaient de me retenir, mais j'accélère autant que je peux mon rythme. Dans ma fête noire et remplie de gens, ils me perdent vite de vue et je déboule hors de la maison en renversant des gens sur mon passage. Je cours jusqu'à derrière la maison, là où ils ont dit qu'ils étaient. Je reste pétrifiée à l'image que je vois.

Thomas, les yeux inertes, par terre, au sol, des plaies sur les bras, comme si on lui avait insérré des lames dedans, en faisant tout un petit parcours dans sa peau. Il est si vulnérable, je n'arrive pas à le détester, et même si je le voudrai, je ne le ferai pas. Je remarque que du sang ou le de son torse en abondance, ces salauds l'ont poignardés. Je lâche un cri et enlève sa chemise, en couvrant sa peau glissante de liquide froid et rouge, alors que j'appelle les urgences d'une voix brisée et précipitée en même temps. Je vois Jason et Rosalie, arriver à la suite, et s'arrêtant à nous voyant, Thomas et moi, au sol, moi pleurant tout en essayant d'arrêter l'émoragie de mon meilleur ami. Thomas me tire un peu la main, la prend dans la sienne, et me regarde avec ses yeux rendus si beaux grâce à ses larmes. Il me murmure :
"- Hannah... Je t'aime, n'en doute... Jamais."
J'approche mon visage du sien, et lui fais un bisou sur le front. Je vois la lumière dans ses yeux, et puis je la vois s'éteindre, puis je le vois baisser la tête en arrière et arrêter son souffle lent. Je cris tout en tentant de le ranimer, de ranimer mon meilleur ami, celui que j'aime. Rosalie reste dans un coin tout en pleurant avec la man sur sa bouche, et Jason est en train d'appeler la police pour traquer les hommes. Lorsque l'ambulance arrive, ils veulent prendre Thomas dans le branquard, mais je l'agrume à lui comme à ma vie, ne le laissant pas m'échapper à nouveau. Je vais dans le camion, emmenant mon meilleur ami jusqu'à l'hôpital. Dans le camion se trouve aussi Jason, qui fixe le sol, tête baissée, et Rosalie, tenant la main glacée de Thomas, le visage couvert de larmes, et les yeux rouges. À cause de mes foutues erreurs, j'ai perdue mon meilleur ami ! Ils m'avaient prévenus, ils savaient que je les ignoreraient. Ils avaient tout prévu, et je me retrouve là, avec l'homme de mon enfance, le tenant dans mes bras en espérant que son cœur se remette à battre, me donnant l'espoir. Mais l'espoir tue l'espoir.

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Il est bel et bien mort. Les médecins nous l'ont annoncés, alors qu'on était dans la salle d'attente. Mais on le savait tous. Ses parents sont venus à grande vitesse pleurer la mort de leur fils, et ils me font tellement de peine. Ils pleurent les larmes de leur corps. J'ai envie de faire pareil, montrer ma faiblesse, pour une fois. Mais je sais que Thomas ne voudrait pas que je pleure. Je vais être forte. Pour lui. Alors que je m'apprête à partir, tête baissée, Jason et Rosalie me rejoignent. Je remarques que Jason à les yeux rouges, ce qui me touche énormément. Il n'a jamais parlé à Thomas, et il pleure pour lui.
"- Je ne te laisserai pas aller chez toi. C'est trop dangereux, tu vois bien ce que ces types sont capables de faire !
- Je dois m'éloigner de vous... Ils vont vous prendre pour cible.
- C'est déjà fait, ils le savent déjà. Hannah, je ne veux pas te perdre, je t'aime, Hannah."
Je le regarde dans les yeux et constaté sa sincérité.
"- Jason... Je ne veux pas être en couple. Pas maintenant."
Il me regarde, déçu, mais me fait un sourire forcé pour me faire comprendre qu'il est avec moi.
"- Jason, je vais dormir chez elle, d'accords ? Dit Rosalie d'un coup.
- Tu ne la laisses jamais seule. Et s'il y a un souci... Je suis là.
- Oui."
Il nous fait un câlin de réconfort à nous deux et se sépare de nous, sachant que le chemin de sa maison n'es pas le même que le notre. Rosalie connaissait bien Thomas. On avait fait tellement de choses tous les trois... Je pense qu'elle es toute aussi brisée que moi. Je fouilles dans ma poche et ouvre la porte de ma maison, tout est noir et silencieux. À donner la chair de poule. On se serre le bras et monte dans ma chambre. Près du nounours, je vois un petit papier. Je m'avance en tremblât avec Rosalie à mes côté, et le lis dans ma tête :

Tu m'as fait souffrir, en touchant mon point le plus sensible. Alors moi aussi. Lorsque tu liras ce message, Thomas sera déjà aux cieux.

Je lache le papier et tombe aux pieds de Rosalie, qui reste pétrifiée. Elle m'aide à me relever, et je vois son menton trembler lorsqu'un autre petit papier sort du dos de la peluche.

Ah. Tu es la. Tu as apprécié le show ? ;) Ne t'inquiète pas, on ne va pas tuer tous tes proches un par un. Parce que la prochaine fois, ce sera toi.


Voilà le nouveau chapitre de Fatalitée !🙌🏻
° Vous pensez quoi de la mort de Thomas ?
Bonne soirée!

Fatalitée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant