Tu m'as fait souffrir, en touchant mon point le plus sensible. Alors moi aussi. Lorsque tu liras ce message, Thomas sera déjà aux cieux.
Je lache le papier et tombe aux pieds de Rosalie, qui reste pétrifiée. Elle m'aide à me relever, et je vois son menton trembler lorsqu'un autre petit papier sort du dos de la peluche.
Ah. Tu es la. Tu as apprécié le show ? ;) Ne t'inquiète pas, on ne va pas tuer tous tes proches un par un. Parce que la prochaine fois, ce sera toi.
~~~Je me ressaisis et jette le papier par terre, respirant bruyamment. J'entends mon portable vibrer et décroche l'appel.
"- Maman ?
- Coucou ma chérie ! Comment vas tu ? Ton père et moi allons venir plus tôt, tu veux ?
- Super bien, dis-je avec difficulté. Et non ! Restez là où vous êtes, et profitez.
- Tu es sûre ma puce ? Ça ne te dérange pas si on revient dans 1 semaine au lieu de 2 jours ?
- Pas du tout. Bisous maman.
- Bisous ma belle."
Je ne veux pas qu'ils viennent, ce doudou peut les mettre en danger.
"- Rosalie ?
- Oui ? Dit elle avec le regard baissé.
- Tu ne m'avais pas dit que tu prenais des cours de boxe l'année dernière ?
- Si, reprend t'elle joyeuse d'un coup. Mais j'ai arrêtée, un mec me prenait mon goûter à chaque fois que je venais."
Je rigoles, même dans les pires situations elle trouve le temps de me faire sourire.
"- Tu peux me donner l'adresse ?
- Bien sur !"Elle sort son téléphone et cherche ses notes avant de trouver la rue où il faut aller. Je la regarde et la prend dans mes bras. C'est la meilleure amie qu'on puisse trouver. Je m'habiller d'un short noir de sport et d'un débardeur blanc. J'attache mes cheveux en une queue de cheval haute et fais signe à Rosalie qu'on y va. On marche à pied 10 minutes et on finit par entrer dans une ruelle ou des jeunes traînent. On se dépêche et on entre par une porte cachée qui nous mène directement dans un grand gimnase avec des rings, ou des jeunes se battent. Un homme avec les cheveux longs atta hésité et une grosse barbe arrive et Rosalie se baisse directement pour faire un salut.
"- Bonjour maître Gigou."
Il lui répond d'un hochement de tête et me regarde mal de haut en bas. J'essaie de ne pas montrer ma peur et lui lance un regard de défi.
"- Tu veux quoi, petite ?
- Faire un cours.
- Et tu penses débouler comme ça, sans réserver ?
- J'en ai rien à foutre de ça, je veux juste apprendre."
Je m'attends à ce qu'il me frappe mais un sourire se forme sur son visage :
"- Rosa, j'aime cette petite. Allez, suis moi."Je le regarde confuse et marche derrière lui dans tous le gymnase. Les adolescents qui sont ici me fixent en parlant avec leurs potes ce qui n'est pas du tout rassurant, et je sens des moqueries dans mon dos. Soudain, " maître Gigou " s'arrête devant un ring et se retourne vers moi :
"- Enfile ces gants de boxe. Et bats toi contre lui, me dit il en montrant du doigt un mec. Je vais tester ton niveau, petite."
Je regarde le gars en question et écarquille les yeux en voyant un type de deux mètres, un sourire diabolique aux lèvres et ses veines ressortant. J'enfile les gants avec le plus d'assurance possible et monte sur le ring, respirant lentement pour paraître calme. Je viens juste de remarquer qu'il n'y a plus aucun bruit, et tous le monde nous fixe. Je déglutis et me tourne vers le mec.Quelqu'un crie un encouragement que j'ignore pour rester zen et puis je sautille sur moi même en ramenant mes mains devant ma poitrine. Il fait de même, et donne un coup de poing visant mon ventre. J'esquive, et tente de donner un coup de pied dans son entrejambe, mais il me prend ma jambe et me flanque à terre. Je me relève lentement, et le vois là à m'attendre, à attendre de me casser la tête. Soudainement, je lui lance mon poing dans son nez et me relève plus rapidement pour reculer tandis qu'il avance le nez qui coule de sang. J'ai un don pour fracasser cette partie chez les gens. Il me flanque un coup dans le ventre et alors que je me plie en deux, il me martele de ses bras le dos. Je tombe à terre et donne des coups de poings partout où ma main peut rencontrer son corps, de la plus grande force que j'ai. Je ne fais pas du tout attention à ce que je fais, je ferme d'ailleurs les yeux tout en donnant mes poings, et lorsque j'entends un gémissement rauque, je les rouvre et le vois en train de tenir à deux mains sa partie génitale. J'en profites et lui donne un coup de pied dans le ventre et lorsqu'il tombe, je le rue de coups de pieds. Finalement, je sens dès main sème tirer vers l'arrière.
"- C'est bon, Hannah, le combat est terminé."
Je souffles et remarque qu'un énorme bleu s'est formé sur ma hanche et que je saigne de mon arcade sourcilière, ainsi que ma joue est rose et gonflée. Mais mon adversaire a le nez en sang, et est castré à vie. Maître Gigou s'avance vers moi et me dit :
"- Petite, je n'appelle pas ce que tu as fait de la boxe, pas tu sais te défendre !"
Je le remercie du regard et il continue :
"- Je sens qu'une rage est en toi, et je vais t'aider à l'acharner avec la violence sur tes adversaires. Mais il faudra t'entrainer, petite. Et ne jamais abandonner."
Je hoches la tête tandis qu'il me sourit.
"- Et quand ça commence ?
- Maintenant. Mais d'abord je dois te poser des questions. Dégagez, dit Maître Gigou aux autres adolescents qui nous observent.
- Je t'écoutes.
- Pourquoi veux tu faire de la boxe ?
- Heu... C'est compliqué, mais en ce moment, on m'harcele par des messages, et l'inconnu a déjà... Tué mon meilleur ami, je déglutis. Ils ont dit que la prochaine c'était moi. Je veux savoir me défendre et leur casser la geule, à ces petits pd."
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Fatalitée.
Ficción General" Joyeuse " ; " Heureuse ". C'était les mots qui me qualifiaient. Mais un ours en peluche est passé par là, et je suis devenue cruelle, sans hésitation à frapper. Comment on me juge désormais ? " Violente " ; " Brisée".