Pov Laink/Thomas
Ce soir ça fera un an.
Un an que ma vie est devenue une torture, un an que chaque jour je me mens à moi-même.Depuis maintenant un an je suis devenu ce qu'on appelle un dépressif et éventuellement un suicidaire aussi.
Il y a un an encore j'avais une vie normale et j'étais heureux.
Il y a un an si je n'avais rien dit je n'en serais pas là.
Flashback d'il y a un an (Ce Flashback est sur plusieurs chapitre, jusqu'au 4)
21h30
Ce soir je dîne chez mes parents et comme à chaque fois que je viens leur rendre visite ma mère n'arrête pas de me rabacher les mêmes choses : "Trouve toi une petite amie", "Fonde une famille", "Quand vas-tu nous présenter une jolie jeune fille ?", "Tu devrais emménager avec quelqu'un qui sera prendre soin de toi"...
Et qu'est-ce que je suis répondre à ça moi hein ?!
Comme toujours je fais semblant de ne pas l'écouter et j'attends que sa petite crise finisse, pourtant ce soir elle semble décidée à ce que je lui réponde puisqu'elle ne s'arrête pas.
Mère de T : - Thomas réponds-moi à la fin ! Je ne te demande pas le bout du monde non plus !
Thomas : - Et qu'est ce que tu attends de moi au juste ?
Mère de T : - Que tu te trouves une femme pour que je puisse enfin avoir l'esprit tranquille.
Thomas : - Et si ça ne m'intéresse pas ? En plus je ne vois pas pourquoi tu t'inquiète pour moi, je n'ai plus un an maman.
Mère de T : - Bon dieu qu'ai-je fait pour avoir un fils pareil ?
Thomas : - Pardon ?!
Mère de T : - Tu as très bien entendu Thomas !
Le ton montait de plus en plus et à ce moment là, je ne savais pas encore vers où cette dispute allait me mener. Si j'avais su j'aurais gardé mon calme, j'aurais juste répondu que je ne songeais pas à tout ça et que j'avais encore le temps, mais non, il a fallu que je m'emporte comme un idiot, il a fallu que je ruine ma vie.
Thomas : - Désolé d'être né dans ce cas !
Mère de T : - Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire !
Thomas : - Et qu'est-ce que tu insinuais alors ?!
Mère de T : - Que tu pourrais réfléchir un peu plus à ton avenir !
Thomas : - Justement comme tu dis ! C'est MON avenir et j'en ferais ce que je voudrais !
Mère de T : - Ne sois pas si égoïste et pense un peu à moi ! Je me fais du souci à ton propos et tout ce que tu trouves à dire c'est que tu feras comme bon te semble ?! Tu n'arrives pas à t'occuper de toi-même il est normal que je m'inquiète de ton avenir !
Thomas : - Je te l'ai déjà répété des centaines de fois, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans : "Je suis assez grand pour décider de mon avenir moi-même !" ?
Mère de T : - Je ne te demande pas de me laisser choissir ton avenir ! Je veux simplement que tu trouves une femme ce n'est pas bien compliqué quand même ?! (Au Père de T.) Et toi pourquoi tu ne dis rien ?!
Thomas : - N'essaie pas de ralier papa à ta stupide cause !
Père de T : - Ca suffit vous deux ! Vous avez déjà eu cette conversation par le passé et vous voyez bien qu'elle ne mène jamais à rien !
Mère de T : - Mais dis lui toi que j'ai peur pour lui !
Thomas : - Et je t'ai déjà dit qu'il n'y avait aucune raison pour que tu t'en fasses !
(À Thomas)Mère de T : - Mais comment veux-tu que je sois tranquille alors que tu n'est encore qu'un enfant ?!
Thomas : - Je ne suis plus un enfant et je ne veux pas me marier ni rien de tout ça et encore moins fonder une famille !
Mère de T : - Et je peux savoir pourquoi ?!
Thomas : - Parce que je n'aime pas les filles !
Mère de T : - Thomas, ne me dis pas que... ?!
Thomas : - Si tu as très bien compris ! Je suis gay et c'est pour cette raison que je ne veux pas avoir de petite amie !
Père de T : - Je sais que ta mère va loin mais ce n'est pas une raison pour raconter ce genre de connerie !
Thomas : - Ce ne sont pas des conneries ! J'aime les hommes !
Clac !
À ce moment j'ai compris que je venais de faire la choses la plus idiote que j'ai jamais faite, à ce moment ce fut la seule et unique fois que ma mère leva la main sur moi.
Mère de T : - Nous ne t'avons pas élevé comme ça ton père et moi. Je n'accepterais pas que tu sois toi aussi l'une de ces choses.
Je ne m'en étais jamais vraiment rendu compte avant mais dans ces paroles, je pouvais ressentir toute la haine de ma mère contre ces choses, comme elle le dit si bien, son regard était glacé et l'on pouvait lire dans ses yeux toute la colère qu'elle éprouvait.
Père de T : - Nous voulons bien de donner une seconde chance et t'aider à guérir Thomas, mais ne tiens plus jamais de tels propos.
Oh j'aurais tellement voulu en guérir !
Si seulement cela était possible. Malheureusement l'amour ne se commande pas et je n'ai pas décidé de mon orientation sexuelle. Alors j'ai préféré tout quitter, de toute facon à cet instant j'étais deja brisé et rien n'aurait pu me reconstruire une vie normale.Thomas : - Ce n'est pas une maladie et je ne peux pas en guérir comme tu dis.
Mère de T : - Nous avions confiance en toi Thomas, sache que maintenant que tu nous as trahi tu ne pourras plus jamais revenir en arrière.
Thomas : - Mais en quoi est-ce une trahison ?!
Père de T : - Ça ne sert plus à rien de discuter maintenant. Sors je te prie.
Thomas : - Mais...!
Père de T : - SORS ! TU N'ES PLUS NOTRE FILS DESORMAIS ! NOUS NE TE CONNAISSONS PLUS ET JE N'ACCEPTERAIS PAS QU'UN PUTAIN DE PD RESTE NE SERAIT-CE QU'UNE SEULE SECONDE DE PLUS SOUS MON TOIT !
Ce fut la dernière phrase de cette soirée catastophique. Après ces mots je suis parti, j'ai pris la route pour chez moi et je suis rentré. Je me suis garé puis je suis sorti de ma voiture et j'ai marché dans les rues vides de toute présence. Mon cerveau était vide lui aussi, ça faisait trop d'informations à assimiler d'un coup et surtout, trop de sentiments d'un coup.
Le regret, pour avoir brisé ma propre famille.
La haine, de ne pas être accepté.
La tristesse, car désormais j'étais seul.
Tous ces sentiments que je ressentais en même temps, c'était trop pour mon pauvre cœur et ma petite tête.
J'étais vide, juste vide.
La scène se rejouait en boucle dans ma tête, j'essayais de comprendre à quel moment tout avait dérapé, à quel moment ma vie avait basculé.
J'étais perdu alors j'avançais dans les rues comme j'avançais dans ma vie.
Sans savoir où aller, en quittant cette zone de confort dans laquelle j'avais pris l'habitude de me balader, en quittant tous mes repaires et mon chez moi.
J'étais autant perdu dans ces rues que dans mon cœur.
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Terraink : Les moeurs de mon coeur
FanfictionÇa vous est déjà arrivé de douter ? De vous demander qu'est-ce qu'il se serait passé si vous aviez agi différemment ? Et quand vous n'allez pas bien, que votre moral est bas, vous en parlez ? Thomas, lui, n'en parle pas, ses soucis, ses doutes, il l...