J'ouvre doucement les yeux et immédiatement une vive lumière vient m'aveugler. Une fois habitué à la luminosité ambiante, je remarque que je suis dans un lit au drap bleu et blanc qui n'est visiblement pas le mien. Je décide de me lever, non sans quelque difficulté, et alors que je me demande comment j'ai pu atterrir ici tout me revient. La dispute avec mes parents, ma tentative de suicide et ma rencontre avec cette fille. Une grande tristesse m'envahit et je me sens de plus en plus mal quand la porte de la chambre s'ouvre laissant apparaître... Euh... Apparemment, j'ai oublié de lui demander son nom.
??? : - Je vois que tu es réveillé. Tu dois avoir faim, j'ai fait un petit déjeuner si tu veux.
Thomas : - Attends !
??? : - Oui ?
Thomas : - Merci. Et...
??? : - C'est normal ne t'inquiète pas. Tu n'as pas besoin de me remercier pour ça. Sinon moi c'est Alice, Alice Nightray et toi ?
Cette fille lit dans les pensées ou quoi ? Enfin ça ne m'étonnerait presque pas.
Thomas : - Thomas Itturalde.
Alice : - Et bien dépêche-toi Thomas. Le petit déjeuner va refroidir.
Alice sortit de la chambre, un sourire au lèvre, me laissant seul. Un mince sourire fleurit également sur mes lèvres et je décida d'oublier mes problèmes, au moins pour ce matin.
/////////////////////////////////////////////////
Nous avons fini de déjeuner et ma nouvelle "grande sœur", comme elle s'est désignée, me demande ce que je veux faire.
Alice : - Alors Thomas ? Tu veux aller te balader ? À moins que tu ne préfères rester ici ?
Thomas : - Je ne sais pas.
Je lui réponds plutôt froidement, baisse la tête et soupir. Mon stupide cœur a décidé que me rappeler une énième fois les évènements de la veille était une bonne idée.
Je sens des larmes me picoter les yeux mais je les retiens comme je peux.
J'entends la chaise de Alice être repoussée, signe qu'elle s'est levée, puis mon bras est tiré. Je relève la tête et non sans surprise, je vois Alice qui tente de me tirer vers le canapé en cuir noir. Je me laisse faire, n'ayant pas la force de refuser et pour quelle raison le ferais-je de toute façon.
Une fois arrivé elle lâche délicatement mon bras et me fait signe de m'asseoir à côté d'elle en tapotant le canapé.
Je ne me fais pas prier et je me jette littéralement dessus, je ramène mes jambes et les entoure de mes bras avant de cacher ma tête à l'intérieur, la parfaite position fœtale en somme. Je n'ai aucune envie de commencer la conversation sachant très bien que je devrais parler des évènements de l'autre soir, ce qui, il faut bien l'avouer, ne m'enchante absolument pas.Alice : - Si tu ne veux pas me parler je n'insisterais pas, j'attendrais le temps qu'il faut pour que tu te décides de me raconter par toi-même se qu'il s'est passé.
Que dieu bénisse cette femme, j'ai beau ne pas être croyant j'ai l'impression d'avoir été sauvé par un ange. Sa gentillesse me fait presque me sentir encore plus mal, entendre des paroles si douces après ce que j'ai enduré, j'ai le sentiment que je ne mérite pas toute ces petites attentions et que j'aurais mieux fait de mourir. Je n'arrive pas à retenir mes larmes plus longtemps et finis par les laisser couler sur mes joues déjà rouges à cause de la nuit dernière.
Alice : - Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais maintenant c'est fini. Il faut que tu prennes un nouveau départ Thomas.
Je n'y arrive pas. Je voudrais lui parler de tout ce qu'il s'est passé mais aucune mot ne veut sortir de ma bouche. Je... J'ai...
Thomas : - J'ai peur.
Réussis-je à articuler entre de soubressaux.
Alice : - De quoi ?
Thomas : - Que toi aussi tu me laisses.
Ça peux paraître complètement idiot de s'attacher à quelqu'un en moins d'une soirée mais je n'ai pas envie qu'à son tour elle m'abandonne.
Alice : - Je ne te laisserais pas. Je te l'ai promis non ?
Pour la première fois depuis le début de la conversation je relève la tête. Alice soutient mon regard et me lance un sourire. Alors qu'une grimace déforme mon visage mes larmes redoublent d'intensité.
J'aurais tellement voulu que mes parents me disent la même chose, qu'ils ne me quittent jamais et que nous restions une famille soudée. Mais ce n'est pas le cas et espérer que la situation s'arrange serait complètement idiot./////////////////////////////////////////////////
Il doit être dans les 20h00 et je suis toujours chez Alice, elle a insisté pour que je reste manger avec elle voir même pour que je dorme une nuit de plus histoire de me reposer un peu. J'ai eu beaucoup de mal à lui expliquer les évènements de la veille mais j'ai finalement réussi à tout lui raconter. Grande sœur (un surnom qui lui va plutôt bien je trouve) est au courant que j'aime les hommes mais elle ne m'a pas rejeté pour autant, elle m'a même soutenu en souhaitant que je trouve rapidement mon âme sœur, je dois avouer que sur le coup j'ai été gêné mais ça m'a fait du bien de voir que je n'étais plus seul. Après ça nous avons regardé un film, L'appel des zombies, que j'ai grandement apprécié puis nous avons zappé les chaînes de la télévision pour tomber sur des émissions plus ou moins intéressantes.
Alice : - Thomas, tu viens m'aider à mettre la table ?
Thomas : - Oui pas de problème j'arrive.
Nous avons mangé une pizza, Alice n'étant pas un cordon bleu, elle n'a quasiment que des conserves ou des plats préparés chez elle.
La soirée s'est bien passée, on a parlé de tout et de rien, surtout de rien quand j'y repense. Je m'entends vraiment bien avec cette fille, ça me redonne espoir pour la suite. Au final j'ai dormi chez elle une nuit de plus ce qui m'a donné la chance de me réveiller avec un petit déjeuner prêt et une amie me disant "bonjour" toute souriante.Fin Flashback
Nda : Les 4 premiers chapitres était un flashback qui commence au chapitre 1 (la où il y a écrit Flashback)
VOUS LISEZ
Terraink : Les moeurs de mon coeur
Fiksi PenggemarÇa vous est déjà arrivé de douter ? De vous demander qu'est-ce qu'il se serait passé si vous aviez agi différemment ? Et quand vous n'allez pas bien, que votre moral est bas, vous en parlez ? Thomas, lui, n'en parle pas, ses soucis, ses doutes, il l...