J'errais dans les rues sans but précis, je marchais d'un bon pas quand quelque chose m'aveugla. Le temps que je comprenne d'où venait cette lumière il était déjà trop tard, une voiture me fonçait dessus, klaxonnant fort, sûrement pour que je m'écarte du chemin.
Pourtant je ne fis rien, mes jambes refusaient de bouger ne serait-ce que d'un millimètre.
Mon cerveau qui était en pause depuis mon départ plutôt précipité de chez "mes parents" décida de se remettre en marche.
(pensées entre guillemets)"Je vais mourir ? Après tout pourquoi pas ? Personne ne viendra pleurer ma mort puisque mes parents ne le sont même plus, de toute façon qui voudrait pleurer pour une putain de tapette ? En fait j'aurais mieux fait de ne jamais exister. De ne pas naître. Sans moi mes parents seraient toujours heureux."Et oui, même si ils venaient de me rejeter, je ne pouvais me résoudre à les détester, ce sont mes parents, les personnes qui me sont le plus cher au monde, et également celles qui m’ont fait le plus de mal.
Alors que la voiture se rapprochait de plus en plus je crus entendre un cri puis je me sentis tiré vers l'arrière.
Et pendant que je me retrouvais par terre, la voiture continuait son chemin en passant à toute vitesse devant moi.
Devant moi ?
Mais attendez ?
Je ne suis pas mort ???? : - Ça va tu n'as rien de casser ?
Je tourne ma tête et crois apercevoir une jeune fille, je n'en suis pas totalement sûr car je vois légèrement flou et ne distingue que sa silhouette. Elle a l'air de me parler mais je n'entends rien dû aux bourdonnements de mes oreilles qui, il semblerait, n'aient pas apprécié le choc. En effet m'étant étalé telle une crêpe sur le béton, mon corps n'avait pas approuvé.
??? : - Tu m'entends ? Tu es toujours conscient ? Tu as mal quelque part ?
Je percevais les sons de mieux en mieux et arrivais à capter certaines phrases. Ma vue était quand à elle plus nette et je pouvait désormais affirmer ma première impression. C'est bien une jeune fille qui me parlait, elle a des cheveux noirs, lisses, qui tombent sur sa poitrine, des yeux émeraude et une peau blanche, elle porte un sweat rouge à capuche ainsi qu'un jean noir et des converses de la même couleur.
??? : - Tu veux que j'appelle une ambulance ?
Thomas : - Non merci, ce n'est pas la peine.
Lui répondis-je d'une voix rauque d'où l'on pouvait presque encore entendre mes pleurs désespérés.
??? : - Ah ! Tu me réponds enfin ! J'ai vraiment eu peur !
Thomas : - Pourquoi ?
J'avais à peine murmuré cette phrase mais elle m'entendit tout de même.
??? : - Hein ? De quoi ?
Thomas : - Pourquoi tu m'as sauvé ?
??? : - ...
Thomas : - Réponds-moi ! Pourquoi ?!
Je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle je m'énervais mais je sentais que si elle ne me répondait pas j'allais exploser.
??? : - Parce que tu me ressembles.
Là j'étais totalement largué. En quoi je lui ressemblais ? Et comment pouvait-elle affirmer ça alors que nous nous étions rencontrés il n'y a même pas 10 minutes ?
Thomas : - Pardon ?
??? : - Tu me ressembles ou plutôt tu ressembles à celle que j'étais avant.
Tu as les même yeux que moi à l'époque, un regard vide de toute émotion. Je parie aussi que tu as pensé à la même chose que moi.
Tu as pensé à mourir, la voiture qui te fonçait dessus, tu aurais aimé qu’elle te percute et qu’elle en finisse avec ta vie n'est-ce pas ?
C'est pour ça que je t'ai sauvé.Thomas : - Co... Comment peux tu savoir que je voulais me suicider… ?
??? : - Je te l'ai dit, j'étais comme toi avant, je voulais mourir. Je ne suis peut être pas la mieux placée pour te dire ça mais... Il faut que tu vives.
Thomas : - Et pourquoi ? Endurer des souffrances inhumaines et des épreuves impossibles à franchir ? Et pour qui en plus ?
Personne ne viendrait pleurer ma mort alors autant que je quitte ce monde de merde.??? : - Je suis sûre que c'est faux mais si tu ne vis pour personne, vis pour toi.
Thomas : - Et si je ne veux pas vivre ?
??? : - Si tu ne vis pas pour toi, vis pour moi.
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Terraink : Les moeurs de mon coeur
FanficÇa vous est déjà arrivé de douter ? De vous demander qu'est-ce qu'il se serait passé si vous aviez agi différemment ? Et quand vous n'allez pas bien, que votre moral est bas, vous en parlez ? Thomas, lui, n'en parle pas, ses soucis, ses doutes, il l...