⌈Premier baiser⌋

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Bellamy;

La douleur te rongeait, tu avais l'impression qu'un millier de lames coupaient ta peau en même temps sans s'arrêter et que ton cerveau avait été remplacé par une bombe à retardement. C'est comme si tu risquais d'imploser à n'importe quel moment. Tu étais faible comme jamais; les natifs t'avaient torturés jusqu'au bout. La mort était presque devenue une solution envisageable tant la douleur était devenue insupportable. Mais Bellamy te soutenait jusqu'au campement après t'avoir retrouvée en compagnie de son équipe. Te retrouvant à bout de force, il te prit dans ses bras en lançant son arme à Monroe qui tituba en la rattrapant. Blottie contre lui, tu tremblais comme une feuille, te fichant de salir son t-shirt de ton sang. Par la suite ton esprit embué t'as empêché de retenir tous les détails mais ce dont tu étais certaine, c'est qu'il avait crié à tous le monde de déguerpir du vaisseau pour qu'il te soit privilégie, allant même jusqu'à mettre la pression à Clarke pour qu'elle se dépêche de lui trouver de quoi te guérir. Une fois seuls, il entreprit de désinfecter tes plaies à l'alcool en te faisant geindre de douleur; mais ce n'était pas pire que ce que tu avais subi dans le campement natif. C'est là que tu as déconnecté, bien trop épuisée. Tu sentais toujours ses mains sur toi, l'alcool qui brulait sur tes blessures et les passages de son chiffon imbibé du liquide sur ton corps; pourtant tu ne répondais plus à l'appel. Au final tu t'es complètement endormie, ou plutôt es-tu tombée dans les pommes, contre le mur froid tandis qu'il continuait de s'occuper de toi, l'inquiétude se lisant dans son regard.

Quand tu as enfin ouvert les yeux, tu le vis immédiatement assi à tes côtés tandis que tu gisais dans un hamac fait de morceaux de parachute suspendu entre deux poutres. Il fixait le vide et quand il se leva, tu fermas les yeux en faisant mine d'être toujours endormie. Sa main caressa ton visage et tu compris qu'il était propre, que tu étais remise à neuf grâce à lui. Son contact te fit frissonner et alors que tu étais à nouveau capable de penser correctement, tu te rendis compte à quel point tu tenais à lui et inversement. Tu sentis soudain son souffle sur ton visage ce qui manqua de te faire sursauter; ses lèvres ont embrassé ton front avec affection en faisant naitre en toi de tout nouveaux sentiments. Sans hésiter, dans une pulsion inexplicable, tu as ouvert les yeux, as attrapé le col de son t-shirt en profitant de sa proximité et l'as attiré à toi. Tu as posé tes lèvres sur les siennes avec amour en faisant passer dans ce soudain baiser toute la gratitude que tu ressentais. Il fut d'abord surpris mais ne mît pas de temps avant de répondre avec amour, attrapant ton visage à deux main. Quand il s'est dégagé, tu l'as regardé avec stupéfaction, surprise par tes propres initiatives.

«Tu... Y/N...» a-t-il dit avec étonnement.

«Bellamy, je... Merci.»

Il a sourit en reprenant ses esprits, caressant ton visage.

«Ne me quittes plus jamais. À partir de maintenant tu restes avec moi. Tu m'as fait tellement, tellement peur...»

Tu as hoché la tête en sentant la fatigue s'emparer de toi.

«Bell?»

Tu t'es recouchée alors qu'il s'est penché vers toi en fronçant les sourcils pour t'encourager à continuer.

«Je t'aime.»

Il a sourit à nouveau et a déposé un tendre baiser sur tes lèvres alors que tu fermais les yeux.

«Moi aussi Y/N, je t'aime.»

Murphy;

Toi et Murphy étiez en dehors du camp sans pour autant trop vous être éloignés. Douée pour le maniement des poignards et canifs, tu lui expliquais comment les manipuler correctement. C'était bien plus prudent de se défendre à l'aide de ces petites armes plutôt qu'avec un pistolet, d'après toi. Les détonations étaient risquées. Murphy s'améliorait au fil de vos entraînements alors qu'au départ, il n'était franchement pas fait pour ça. Le temps se rallongeait et tu sentais aux remarques bien plus fréquentes du garçon qu'il commençait à se lacer de ces gestes à répétition. Alors qu'à chaque fois qu'il essayait de flirter, tu le remettais sur le droit chemin, cette fois tu t'y pris autrement.

The 100 | PréférencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant