- Chapitre 1 -

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PRISON. n.f. [1]・Établissement clos aménagé pour recevoir des délinquants condamnés à une peine privative de liberté, ou des prévenus en instance de jugement.
[2]・fig. LITTÉR. Ce qui enferme, emprisonne. Le corps, prison de l'âme.
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Une porte blindée claqua après mon passage. Des pas, qui sont les miens, résonnent dans le couloir qui se présente devant ma personne. Il est d'une couleur grisâtre délavé, et est éclairé d'une lumière grésillante dû aux néons de longue date.
Plusieurs portes se succèdent, il n'y a aucune différence entre-elles, sauf la plaque noire qui indique un chiffre blanc différent.
La pensée d'être dans un hôpital psychiatrique me fait hérisser l'échine. Pourtant on peut dire que si, enfin cela s'en rapproche fortement, très fortement.

Une prison.

Bien entendu, elle n'est pas la petite prison tranquille, non c'est la prison la moins réputée du pays. Il n'y a pas que des petits délinquants qui se sont fait prendre pour braquage d'épicerie...
Il y a aussi des assassins, des tueurs en séries, des psychopathes et autres qui y sont enfermés.

Une prison psychiatrique.

Enfin, cela me dérange pas plus que ça. C'est la même chose de toute façon.
Même si j'ai été forcé à travailler ici, l'endroit est approprié pour ma "passion". La psychologie. Cela peut paraître étrange mais je m'y intéresse, vaguement. C'est un peu pour passer le temps, mais surtout pour me maintenir dans ce travail. Je suis pas un psychologue, loin de là.

Je me rapproche de la dernière porte blindée qui bloque le passage. J'essaye de me mettre une expression neutre,indifférent, sans émotion et je fais un signe à un garde qui attendait sagement à côté de celle-ci, puis je prends ma carte d'accès et démagnétise la porte. Celle-ci s'ouvre. Je fais alors face à deux autres gardes qui se courbent en me voyant.

« Bonjour Monsieur le directeur»disent-ils d'une même voix.

Je les salut d'un coup de tête de mon visage impassible puis repars dans ma marche.

Sortis du bâtiment, je me dirige dans celui où se trouve mon bureau.
Arrivé devant la porte de celui-ci, je m'arrête quelques secondes pour prendre une longue inspiration.
Je m'apprête à ouvrir lorsque j'entends des pas précipités se diriger vers moi.

« Monsieur Kim ! Je vous cherchais ! S'écria une voix féminine aigu.
- Je suis là Eileen, qu'y a-t-il ?
- V–Vôtre père...
- Oui ? Demandais-je étonné et un peu angoissé.»

Soudainement je sens ma main, qui tient encore la poignée, partir en avant me faisant basculer.
Deux mains fermes attrapent soudainement mes avant-bras pour me retenir de tomber encore plus.

« Monsieur !
- Monsieur le directeur, il faut tenir sur ses deux jambes. N'est-ce pas Taehyung ?»

La question rhétorique vient d'être prononcé par une voix grave vieillit par l'âge et que je connais très bien.
En levant les yeux vers le visage de mon semi-sauveur, je déglutis en découvrant celui de mon père.

Mon géniteur est un homme de caractère affreusement fort et dur, qui lui a permit d'avoir le respect de tous. Bien sûr, le travail y a joué un rôle. D'ailleurs, c'est lui qui dirigeait cette prison depuis une trentaines d'années, mais il m'a posé de force sur la place de directeur, il y a deux ans soit à mes 21 ans. C'est jeune, mais quand vous avez un père... qui s'acharne sur vous pour que vous soyez... "Le Meilleur", alors on bosse pour ne pas le décevoir. Et je n'avais pas vraiment d'autre choix de toute façon.

Prison。「Vkook」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant