Prologue

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Nicholas plongea les mains dans la bassine d'eau froide posée sur la table à côté de lui. Il les rinça longuement, et frotta la poussière accumulée au cours de son entraînement .

Il repassa comme chaque fois ses erreurs en boucle dans sa tête, comme s'il voulait les y graver au fer rouge, afin de s'en souvenir la prochaine fois et de ne plus se tromper.

Lors d'une attaque frontale, accompagner la parade pour détourner l'attention d'un coup de pied pour faucher... Changer de pied dans le sens des aiguilles d'une montre lorsque l'adversaire vous tourne autour. ..sous peine de tomber au moindre coup porté, à cause du mauvais positionnement des pieds croisés...

Aujourd'hui, son entraînement l'avait déçu, il n'avait pas été assez bon. Il devrait viser plus haut la prochaine fois.

Puis il y avait cette histoire d'invasion qui courait, et qui semait la panique à chaque coin de rue de la capitale, engendrant conflits et de violentes altercations entre les marchands, soucieux de continuer à faire un bon chiffre d'affaire malgré la panique qui flottait constamment dans l'air, plombant le moral de chacun...

Il secoua la tête pour se remettre les idées au clair, puis positionna ses mains en coupole de manière à recueillir assez d'eau pour se la passer sur le visage. Se réveillant enfin complètement, il sécha vigoureusement son visage avec une petite serviette, en en profitant pour replacer ses quelques mèches blondes rebelles correctement.

Il s'assit ensuite à son bureau, en essayant de jeter un coup d'œil à la liasse de papiers qu'il aurait à trier le soir après le banquet, mais les mots refusèrent de s'aligner et dansèrent sous ses yeux, comme pour le narguer. Il referma d'un coup sec un cahier, et lâcha un grognement mécontent.Il n'avait pas le droit de craquer, il se devait de rester stoïque et impassible.

Gagné par une soudaine envie de se dégourdir les jambes, comme si son entraînement de l'après midi ne lui avait pas suffi, il bondi et se mis à faire les cent pas dans sa chambre, et tenta vainement de se calmer un minimum.

Puis il se rappela qu'il était attendu, et jetant un coup d'œil au cadran solaire, se rendit compte qu'il ferait mieux de partir s'il ne voulait pas être en retard.

Il enfila une grande veste brodée d'or, s'arrêta quelques secondes, les poings sur les hanches, pour inspirer et expirer lentement, afin de revêtir un masque impassible, qui ne lui appartenait pas mais qu'il se devait de porter, chaque jour, chaque heure, chaque seconde de sa vie depuis ses 18 ans.

Quand il sortit de la pièce en claquant la porte, sa main ne tremblait plus et les gardes s'inclinèrent devant lui avec respect, à moins que ce ne soit de la crainte...Son expression était glaciale, mais lorsqu'on se rendait à une exécution et qu'on était roi, on n'avait pas le droit d'étaler ses états d'âme.

Salut les pandas!

Je débute ici, depuis mars 2017.

J'ai déjà une dizaine de chapitres d'écrit, je les ajouterai au fur et à mesure, je suis ouverte à tous les avis, du moment qu'ils sont constructifs et respectueux.

Bonne lecture!

Un Masque De VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant