Chapitre 3

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Je regardai le monsieur absorbé par son téléphone. Je pris une grande inspiration et je lui lançai mes vêtements à la figure, même mon slip tout sale.

Je partis alors en courant le plus vite possible jusqu'au bout du couloir où il y avait un escalier. Je montai les marches quatre par quatre alors que j'entendais l'homme rouspéter et me crier de revenir.

Arrivé en haut des escaliers, il y eut une grande porte que j'ouvris très vite. Je me retrouvai dans un grand salon très lumineux, trop lumineux pour mes yeux d'ailleurs. Ça piquait mes yeux, mais j'avais une chance de retrouver ma maman !! Je ne pris pas le temps de bien observer la pièce et je courrai vers l'une des sources de lumière. J'attrapai la poignée de la prote-fenêtre et tentai de l'ouvrir de toute mes forces, ignorant les pas fort qui se rapprochaient.

En observant la vue dehors, je reconnus aussitôt le quartier... Ma maison était deux rues plus loin !! Je sentis alors mes larmes couler. Mais pourquoi cette porte ne s'ouvrait-elle pas !! J'appuyais fort sur la poignée, la faisant tourner vers la droite, puis vers la gauche. Je tirai et poussai dessus pour essayer de l'ouvrir par tous les moyens, quand je sentis quelqu'un attraper mon teeshirt et me tirer en arrière tout en me fessant tomber par terre sur les fesses.

- Non ! Je veux ma maman ! Lâchez-moi !!

Je criais fort fort fort aussi fort que je le pouvais. Même Gemma ne criais pas aussi fort. Mes larmes coulaient sur mes joues alors que le monsieur me traînait par terre derrière lui. Je me débattais beaucoup comme quand je fais al bagarre avec Hector à l'école. je donne des coups de pieds et de poings dans le vide tout en regardant la rue par la fenêtre et en continuant de pleurer.

- Tais-toi gamin ! C'est pas étonnant que ta mère t'ait abandonnée, tu ne fais que pleurer et tu n'écoutes pas !

- Non !! Non c'est pas vrai !! Vous dites des bêtises !!

- Si c'est vrai. Regarde ta maman t'a laissé et maintenant, tu vas rester ici. Et arrête de pleurer putain !

Tout en parlant le monsieur me tirait par terre. Il m'a fait descendre les escaliers sur les fesses, j'ai eu très très mal et il me faisait mal au cou à cause de mon teeshirt. Je n'arrêtais pas de pleurer. Et je veux rentrer chez moi. Il ne dit que des bêtises en plus, moi je l'aime ma maman, je suis gentil et ma maman aussi elle m'aime !

Le monsieur me ramena dans la chambre, il me prit par les cheveux et me souleva. Il me faisait mal. Maman et Gemma adore mes cheveux, moi aussi je les aime mes cheveux. J'ouvris un peu les yeux malgré toutes les larmes et la douleur. Je tombai face au monsieur qui me regardait froidement comme s'il allait me gronder.

- Ecoute gamin. Tu vas m'écouter, c'est clair. Et là, le monsieur me mit une baffe. Une grosse baffe qui stoppa tous mes pleurs d'un coup. Même mon souffle se coupa. Ta maman ne t'aime pas. Ton papa non plus. Ta sœur non plus. Ils ne t'aiment pas. Ils sont tous très contents que tu ne sois plus à la maison. Tu n'es qu'un méchant garçon qui ne fait pas ce qu'on lui dit. Alors maintenant. Tu vas arrêter de pleurer. Tu n'essayeras plus de t'enfuir et tu vas te taire.

Je regardai le monsieur mort de peur. J'étais pétrifié. Il me lâcha les cheveux et me laissa tomber sur le sol. Je gémis de douleur et restai là sans bouger. Lorsqu'il fut sorti de la chambre, j'essayais de me relever mais mes fesses me faisaient trop bobo. Je m'allongeai alors à même le sol, sur le côté et me mis en boule. Mes larmes coulèrent toutes seules et en silence cette fois...

Ma joue me faisait mal, mes fesses aussi, et ma gorge aussi à force de pleurer. Je fermai mes yeux mais les larmes continuai de couler et moi j'avais toujours mal. Et si le monsieur avait raison.... Et si personne ne m'aimait ?

[...]

- Harry ? ...... Harryyy ?.... Eh, T'es là ? Harry... Je sais que t'es là. Réponds. Alleeeer Réponds s'il te plaît.

- Laisse-moi tranquille.

Ma voix n'était qu'un murmure... Je crois que l'on était le lendemain... Personne n'était venue. J'entendais mon ventre gargouiller et ma gorge était sèche. Je suis toujours par terre, allongé sur le sol. Ma joue ne me fait plus mal mais mes fesses encore. Je pense à ma maman. Est-ce qu'elle pense à moi ? Est-ce qu'elle sait où je suis ? Et Gemma ? Elle est peut-être contente sans moi à la maison ? Et papa aussi ...

- Harry ça va pas ?

Je n'ai pas envie de parler... Je veux rester seul... J veux ma maman.

- Harry, j'ai entendu mon papa crier hier... je je suis désolé, d'habitude c'est sur moi qu'il crie...

- Ton papa il est méchant Louis.

Ma voix était basse mais assez forte pour que le garçon de l'autre côté entende.

- Hum oui je sais, c'est-c'est pour ça que ma maman est parti... et je je voudrais partir aussi, mais je n'arrive pas.

- Moi aussi je n'ai pas réussi.

- Tu tu as essayé de partir ?! C'est pour ça que papa a crié ?

- O-oui...je veux voir ma maman, je devrais pas être ici.

Louis ne parla pas pendant un moment. Finalement, ce fut mon ventre qui se fit entendre.

- C'est quoi ça ? demanda le plus jeune intriguer.

- C'est mon ventre, dit Harry un peu gêner.

- Je reviens !

J'entendis alors Louis courir dans le couloir, puis je l'entendis revenir très rapidement.

- Tien, Harry. J'ai plein de chocolat.

Tout en disant cela Louis ouvrit la petite trappe et fit tomber plein de chocolat dans la chambre.

L'amour derrière la porte [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant