Partie 2

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Je suis au milieu de la route, j'attends que la prochaine voiture passe pour me jeter dessus.

En voilà une. Les phares se rapprochent, de plus en plus. Au moment où je sens que je vais enfin la percuter, je murmure un dernier "désolée".

Mais la voiture s'arrête pile au bon moment, ou au mauvais moment, simple question de point de vue. Un type sort de la voiture, je ne le vois pas du tout avec la sombre nuit.

"Oh putain, j'suis sensé faire quoi Moi?! s'affolle-t-il.

-Pars. laisse-moi, lui dis-je d'un ton ferme.

-Non, non, non, hors de question, viens!"

Sur ce, il me prend dans ses bras et m'enbarque dans sa voiture. Au pire, je ne suis plus à ça près...

A partir de ce moment-là, c'est le trou noir. Tout ce dont je me rappelle c'est que ma vision est devenue trouble à partir du moment où la voiture s'est mise à avancer.

Je me réveille dans une chambre inconnue, ma tête est terriblement douloureuse. Les murs sont blancs, et il n'y a dans cette pièce qu'un placard, un petit bureau et un lit sur lequel je suis allongée. Je porte les mêmes vêtements que la veille, et j'ai des bandages serrés autour de mes poignets. Je décide de me lever, mais je ne parviens pas à tenir debout, et tombe par terre instantanemment. Je me relève en utilisant toutes mes forces, et je commence à marcher, non sans peine. J'ouvre la porte, en ressentant une atroce déchirure au niveau de mes poignets encore ouverts sous le bandage. J'atteris dans un couloir éclairé, et je me dirige vers une pièce qui semble lumineuse. J'aperçois une horloge qui indique qu'il est 12h48. 

La pièce est un salon assez petit, qui sert aussi de cuisine. Il y a des boîtes de pizzas par terre, et, sur une table basse, un cendrier plein à craquer.

Il y a quelqu'un allongé sur le canapé, probablement le garçon qui m'avait secourue la veille. Il avait l'air de dormir profondément. Son visage ne m'inspirait que sérénité et pureté. Il commençait à se réveiller, je décidais donc de faire comme si de rien n'était et je me dirigeais versle petit balcon, et regardais le ciel. Il était d'un bleu intense, et sans le moindre nuage à l'horizon. Le soleil rayonnait avec une puissance rare, tout semblait parfait. Je me retournais en direction du canapé, le garçon était bel et bien réveillé. Il se releva péniblement du canapé, se frotte brièvement les yeux avant de s'apercevoir de ma présence. Il me regarde d'un sourire quelque peu gêné. Je me rends soudainement compte qu'il est vraiment beau. Il s'approche de moi rt murmure un petit "Salut... Ce... ça va?" J'imagine que ce n'est pas facile d'engager la conversation avec une personne rencontrée de façon si singulière...
"Euh... Oui, ça va. Merci infiniment pour hier soir...
-C'est normal. Il fallait que je t'aide.
-Non, t'étais loin d'y être obligé.
-Je... je sais pas ça me semblait juste humain.
-Oui..."
Il me fixa quelques instants, avant d'enchaîner:
"Au fait, je m'appelle Larry. Mais je préfère qu'on m'appelle Lorenzo.
-Moi, c'est Marine.
-Tu dois avoir faim, non?
-Oui je dois avouer que j'ai pas avalé grand chose depuis hier...
-Bouge pas, je reviens."
Sur ce, il me désigna le canapé, et s'éclipsa dans la cuisine. Au bout de 5 minutes, il revint, un plateau à la main contenant plein de tartines de Nutella, et deux cafés.
"J'espère que tu aimes le café!
-Oui, c'est parfait. Merci beaucoup."
Je sentais qu'il était gêné a propos des événements de la veille.
"Tu sais, te sens pas gêné par rapport à hier soir.
-Oui, c'est vrai que c'est pas commun comme rencontre...
-Si t'as des questions, pose les moi directement. Je préfère ça plutôt que tu te sentes gêné.
-Oui, merci... Je veux pas être indiscret, mais comment t'en es arrivé là?"
Je réfléchis un instant. Il était mon sauveur; si quelqu'un était bien en droit de savoir ça, c'était bel et bien lui. Je décidais alors de tout lui raconter. J'essayais une petite larme au coin de mes yeux, et observais sa réaction. Un mélange de colère et de profonde empathie creusait son visage.
"Jsuis désolé. Pour tout."
Sur ce, il me prit dans ses bras et me serra si fort contre lui que je pouvais ressentir les battements de son coeur.
Je laissais échapper quelques larmes, que j'essuyais rapidement. Après notre étreinte, il me regarda droit dans les yeux et me dit:
"Si je croise Mattheo, jjure il passera un sale quart d'heure."
Il se montrait si protecteur avec moi, je me demandais pourquoi.
"Où est ce que tu vis maintenant?
-Dans la maison...
-Et tu y es seule?
-Oui. Je vis grâce à l'héritage de mes parents.
-Viens vivre ici.
-Non. Je vais te déranger et puis...
-Non. Tu peux plus dormir seule à l'endroit où...
-...
-T'as quel âge?
-17. J'en aurais 18 en octobre.
-Ok. J'te laisserai pas seule."

ColumbinenzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant