Tout commence par un rêve... [Terminée]

Chapitre 20

Mon souffle se coupe. Non. Et pourtant si.

Je suis dans le brouillard et pourtant je vois tout. Tyler qui essaie de me sauver. Il donne des coups. À Victoria, à Thibault et même à Xatyo, bien que ce dernier se soit éclipsé peu de temps après son apparition.

Je vois tout mais je n'entends rien. Je crois que je suis encore sous le choc. Je sais que ce n'est pas Tyler qui a tué les parents et que je ne peux pas lui reprocher quelque chose que sa famille à fait. Il n'y est pour rien et quand il était sur le champ de bataille il devait avoir environ deux ans. Qu'est-ce qu'il pouvait faire à deux ans ?

Je sais que je ne peux pas lui en vouloir. Et la première raison est que ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu que j'ai juste envie de passer le reste de la vie avec lui tellement il m'a manqué. Mais... non. Je n'y arrive pas.

Victoria se reçoit un autre coup dans la joue et s'effondre douloureusement sur le sol. Tyler est apparemment essoufflé mais il se tourne vers Thibault, des flammes dans les yeux.

On dit souvent aux enfants qu'ils ressemblent à leurs parents. Est-ce que Tyler ressemble à ses parents ?

Thibault se redresse d'un coup, et d'un mouvement ultra-rapide, il sort de la cellule. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'on lui a demandé de partir.

Tyler me sourit et s'approche de moi pendant que je suis encore plongée dans mes pensées.

Je ne veux pas y croire et pourtant c'est vrai. Les parents de Tyler ont tué mes parents. Les parents de l'homme que j'aime.

  Comme dans un reve, je le vois déchirer les liens électriques qui retenaient mes chevilles. Il me fait me lever et j'ai l'impression de ne pas tenir sur mes jambes.

  Ce n'est pas une impression, à peine Tyler me redresse que je m'allonge à moitié sur lui.

  J'ai honte. Je ne sais pas si je tombe parce que je suis trop choquée par cette nouvelle ou parce que je suis faible.

  Finalement, il me redresse sur son dos. Mes mains autour de son cou et les jambes autour de sa taille, je pose la tête doucement sur son dos. Il m'a tellement manqué ! Je manque de pleurer tellement j'ai été triste pendant son absence.

  Je ferme les yeux et je le sens courir. Son dos tressaute mais pourtant, il est tout le temps confortable.

  Je ne vois pas quel chemin il emprunte pour sortir de là ou j'étais enfermée. Je ne veux jamais revoir cet endroit.

  Je sais que nous sommes sortis quand une légère brise me caresse le visage. C'est tellement agréable ! Je rouvre lentement les yeux. On dirait que l'on est dans une forêt et Tyler continue de courir.

  Au bout de plusieurs minutes, il me repose délicatement. Et me regarde tendrement.

  Je ne sais pas si je dois hurler de joie ou de rage.

- Tu m'as manquée, Altéa.

  Pardon ? Les yeux voient rouges. Je vais le tuer

- Moi ?! Moi je t'ai manquée ? m'ecriai-je, hors de moi. Je te rappelle que tu te pavanais avec cette... Tu ne me voyais même pas ! Alors que moi je ne comprenais même pas ce qu'il se passait ! À moi tu m'as manqué ! Je t'ai attendu pendant plus d'une semaine à pleurer comme pas possible parce que tu n'étais plus là pour me prendre dans tes bras ! Tu sais ce que c'est d'être oubliée par la personne qu'on aime ? Tu sais ce que c'est, toi ?! Non ! hurlai-je pendant que les larmes devalaient mes joues. Non tu ne sais pas ! Et puis comme si ça ne suffisait pas, j'ai été trahie par mon meilleur ami ensuite ! Comment tu peux me dire que je t'ai manqué ! Comment tu peux me dire ça alors que tu n'as... il me coupa en m'embrassant.