Chapitre 18

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  Il fait froid. Vraiment froid. Mes poils se dressent sur ma peau. Je déteste avoir la chair de poule, je trouve ça insupportable.

  J'ai mal à la tête aussi. Non. Pas seulement à la tête. Mon corps tout entier me fait mal. Même lever les paupières semble être un acte horriblement douloureux.

  J'essaie quand même. Je ne vois que du béton. Du béton partout. Sur le plafon, sur les murs, au sol... Je suis accrochée à une sorte de chaise. Qu'est-ce que c'est que cet endroit ?

  Je crois que je commence à avoir peur. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je ne me sens pas bien du tout. J'ai envie de vomir. Oh non. Ça me reprend. Mes crises d'angoisse.

  J'en faisais déjà quand j'étais petite. Personne ne savait porquoi mais parfois, je paniquais. Rien à faire jusqu'à ce que je vomisse ou que je m'evanouisse pour manque d'oxygène. Rien ne réussissait à me calmer. Ni les paroles rassurantes de mes parents, ni mon frère qui me secouait les épaules... Je pensais que ça m'était passé depuis longtemps.

  Je me sens de moins en moins bien. Ma tête commence à tourner. Je n'arrive plus à bien respirer.

  J'entends une porte claquer et un bruit de talon frapper contre le béton.

  Une ombre s'arrête pile devant ma chaise. Je vous déjà tout flou. Ça veut dire que je vais bientôt m'evanouir. Mes yeux se ferment lentement.

  Et une main violente s'écrase sur ma joue dans un son sec. Les ongles manucurés ont sûrement laissés de belles marques rouges sur ma joue. Et une belle douleur dans mon cerveau. Mais où est-ce que je suis ? C'est là que je m'evanouis.

  Je reprends doucement connaissance et reouvre les yeux. Ces derniers tombent immédiatement sur deux yeux verts perçants.

- Désolée pour la gifle mais... je n'en pouvais plus d'attendre pour te frapper ! Ça va quand même ? me susurre une voix extrêmement aiguë au coin de l'oreille.

  Je fronce les sourcils. C'est désagréable. Mais le pire... Qu'est-ce que fout Victoria ici ?

- Oups ! J'oubliais que tu ne pouvais rien dire !

  Effectivement, un morceau de scotch bien épais me recouvre la bouche. Une colère sourde monte en moi. Et je ne peux même pas la tapper à cause de la corde qui retient mes bras et mes jambes.

  Et puis d'abord... Ce n'était pas Thibault qui m'avait empoisonné ? D'ailleurs, lui, quand je le retrouve, je promets de le réduire en nourriture pour poissons !

  Je regarde Victoria avec le pire regard possible. Quand elle parlait de se venger, je ne pensais pas qu'elle irait aussi loin que de me kidnapper... Et Thibault est avec elle en plus ?! Celui en qui j'avais eu plus confiance que n'importe qui ces derniers jours... Je lui avais raconté ma vie ! Toutes mes peines ! Il avait été mon meilleur ami ! Putain, je lui avais fait confiance !

  J'ai envie de pleurer mais ce serait donner beaucoup trop de joie à Victoria.

- Oh... Tu dois peut être te demander pourquoi Thibault a fait ça ?

  Parce que tu es une vraie connasse et que tu ne lui a dit que des mensonges ? Parce que tu ne sais rien faire d'autres que manipuler les gens ?

- C'est une longue histoire qimue je te raconterai sûrement plus tard... Si tu savais comme c'est agréable de te voir là, à ma merci, faible. Comme Tyler serait malheureux de te voir comme ça...

  Mes yeux s'ecarquillent. Tyler. Mon âme soeur. Mon Tyler. Où est-il ?! Est-ce qu'elle lui a fait du mal ? Si oui, je la brûle, je la découpe en morceaux et je la fais bouffer à des loups ! De toute façon, elle mourra douloureusement. Je peux le jurer. OU EST TYLER ?! Si elle ne lui a pas fait de mal, pourquoi est-ce qu'il ne vient pas me sauver ? Mon avis de pleurer s'accentue.

Tout commence par un rêve... [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant