Chapitre 21 - Laïa

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La lumière du jour est trop puissante pour que je puisse ouvrir les yeux.

— Naïl...

Naïl est le premier mot qui sort de ma bouche. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est la dernière personne que j'ai vu avant de m'évanouir.

— Où suis-je ?
— À l'hôpital.
— Et où est ma mère ?
— Je suis là, mon cœur.

Je la sens me prendre la main.
Une fois que je me suis adaptée à la lumière, je peux enfin ouvrir mes yeux. Je scrupte la chambre du regard. Layana et Toby sont présents. Ils sont assis sur la banquette.

— Ça va, mon cœur ?
— Oui même si j'ai mal au ventre.
— Veux-tu de l'eau ?
— Non, merci. Je n'ai pas soif.

Je regarde Toby par-dessus l'épaule de ma mère. Il semble s'ennuyer. Dès qu'il me remarque, il se lève et vient me voir. Je lui fais un petit sourire.

— Tu te débrouilles bien en boxe.
— Merci...
— Je vais devoir y aller mais on se voit la prochaine fois.
— Déjà ?
— Oui j'ai un rendez-vous super important.
— Oh ok... à la prochaine alors.

Il s'en va en me faisant un signe de la main. Je suis un peu déçue qu'il ne m'ait pas demandé si j'allais mieux et qu'il partent aussitôt mais bon, on ne peut pas tout avoir.

— Ta cicatrice n'est pas assez profonde pour te faire des points de sutures alors on va remettre de la crème et je te ferai un bandage pour éviter que ça s'ouvre à nouveau, m'explique ma mère.
— D'accord.
— Je te laisse avec tes amis. J'ai rendez-vous avec le médecin.

Elle m'embrasse le front avant de sortir. Je me retrouve seule avec Naïl et Layana, les deux personnes avec qui je suis en froid.

— Je vais attendre dehors, dit Naïl. Vous avez sûrement quelque chose à régler.

Layana le remercie et s'approche vers moi. Elle se pose sur la chaise juste à côté. Elle me regarde quelques secondes avant de prendre la parole :

— Je suis venue dès que j'ai su.
— C'est gentil.
— Écoute, Laïa. Je n'aime pas être fachée avec toi... Je ne peux pas m'excuser d'avoir fait ce que j'estime être le bon choix mais j'espère que tu as pris du recul et que tu as compris pourquoi je l'ai fait.

On se regarde sans rien dire. Elle finit par se pencher et me prendre dans ses bras. Je la serre fort contre moi, je ne peux pas être fachée plus longtemps contre elle. C'est vrai qu'elle a agit sans mon accord mais au final, elle l'a fait pour mon bien, je le sais.

— Je t'aime, babe.
— Moi aussi je t'aime, très fort

Au bout de quelques minutes, on se détache l'une de l'autre et elle se rassied sur la chaise.

— Ayden n'a pas pu venir, sa mère l'a enfermé.
— Sérieux ?
— Oui, il se retrouve coincé mais il m'a demandé de lui donner de tes nouvelles.
— Sa mère est spéciale.
— Ça, je confirme. Dis-moi, c'était lui Toby Tybo, le garçon assis à côté de moi ?
— Oui c'est lui.
— Il est plutôt mignon c'est vrai, mais reste tout de même prudente, surtout s'il se met à traîner avec Olivia.
— Ne t'inquiète pas pour moi.



•••

On vient de passer pour notre exposé et ça s'est plutôt bien passé. Naïl s'est bien débrouillé. Je suis étonnée qu'il se soit donné à fond. Tatiana avait raison, il peut vite me surprendre.

— Merci à Naïl et Laïa pour leur exposé. La semaine prochaine nous écouterons les derniers travaux. Bonne journée.

Je sors de la classe le sourire aux lèvres. Je vois Ayden parler avec mon binôme. Je me dirige vers lui et je lui saute presque dessus.

[1] Naïve et impuissanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant