PARTIE 2 : Premier sang

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Le groupe se rapproche maintenant de nous.
Je détaches la fille de ma main gauche : "N'essaye pas de t'enfuir ou je te coupes les jambes ! "
Je dépose ma main sur le manche de ma hache en attendant la réaction de nos opposants, le plus baraqué s'adressa à ses camarades : "Vous voyez ces cheveux blancs et ces mèches noires, c'est notre billet pour la richesse ! Eh toi ! Donne nous la fille."

C'était si gentiment demandé, quand l'homme a essayé de chopper la fille j'ai tiré ma hache et avant qu'il ne puisse réagir je lui avais déjà coupé la tête.
Ceux placés à l'entrée ont été distrait par mon action et ont lâché leur poste.
Nous avons couru vers la sortie et nous nous sommes enfoncés dans une forêt collée à la ville...

Ah... Ça me reprends, j'aurai dû y rester et tous les tués, je suis couvert de sang c'est tellement... Génial... Ah... Je ne peux m'empêcher de rire...

"Tu l'as tué... Tu ne regrettes pas d'avoir ôté la vie à cet homme.

-Pas le moins du monde... Tu sais, nous ne sommes que des grains de sables dans ce royaume. Si je mourrais, personne ne se souviendrait de moi.

-Moi, je me souviendrai de toi.

-Tu mourras avant moi, jeune fille.

-Je ne mourrai pas..."

Cette fille me perturbe, elle a l'air si sûre d'elle, ça m'énerve un peu.
Je sors ma carte de ma poche, la déplie et l'étend au sol.
Apparement ils ne sont pas partis à notre poursuite, tant mieux.

"Nous sommes dans la forêt blanche, nous contournerons la forêt noire, il y a trop de brigands dans celle ci.
Nous passerons par la forêt des cerisiers, mon frère y habite.
Nous coucherons là bas pendant la nuit."

Elle a acquiescé. De toute façon elle ne pouvait rien dire.

Ici, il n'y a que des forêts à pertes de vue, et pourtant, les animaux s'y font rare.
Pendant que nous dormions, un bruit étrange derrière mon dos m'avait interloqué, mais je senti vite que ce n'était pas bien dangereux pourtant je senti quelqu'un tirer les clés accrochées à mon pantalon, soudain j'entendis un "fiut" en me retournant, c'était en fait l'esclave qui m'avait tiré mon pantalon pour récupérer les clés. Je suis devenu rouge, l'esclave s'était légèrement moquée de moi, mais je l'ai très rapidement remise à sa place en la menaçant avec ma hache.
"Je t'en supplie, laisse moi partir, me demanda-t-elle, je ne veux pas mourir de cette façon !"
J'ai eu pitié pour elle, alors j'ai pris ses mains, les ai écartés l'une de l'autre puis j'ai cassé avec ma hache la chaîne qui reliait ses mains ensemble.
"Tiens, tu seras plus libre de tes mouvements à présent... Maintenant, rends moi mon futal."

Nous nous sommes rendormis jusqu'au levé du jour.
J'ai réveillé la fille, nous avons rassemblé le peu d'affaire que nous avions et avons repris notre périple pour l'Olympe.

Je m'ennuyais un peu alors j'ai commencé à lui parler.

Ne fais pas ça tu le regretteras, pour sûr... J'aurai dû me taire... À l'époque.

"Tu viens des frontières asiatiques, n'est ce pas ?

-...

-Je m'appelle Zakura, quelle est ton nom ?

-J'en ai plein, l'esclave, le bâton, la soumise, le monstre, la tueuse, le basilic, eh toi là bas, la catin, la fille là, la bonne à rien, la...

-Ok ok ok... C'est quoi ton tout premier nom ?

-Kiro...

-Kiro ?

-Kiro Hiyoko."

Ne créé pas de lien...
C'est la mort assurée.
J'aurais dû penser ça... À l'époque.

Je n'ai pas l'habitude de parler aux autres être humains, je parle uniquement à mon frère Tsu Zakura.

Nous sommes arrivés à la sortie de la forêt à l'aube du quatrième jour, j'ai aperçu un point d'eau ou nous sommes allés nous baigner, l'eau était claire et tiède, Kiro Hiyoko a fait sa toilette avant moi, elle m'a traité de pervers dévergondé quand je l'ai rejointe ... C'est quoi un pervers dévergondé au juste...
Je suis ressorti de l'eau et ai attendu mon tour. Je l'ai vu revenir avec une poignée de poisson et elle n'avait plus son bandage, avant de croiser son regard, mon instinct de survie m'a fait baissé la tête, afin d'éviter tout contact visuel.
"Pardon... J'ai perdu mon bandage dans l'eau ! Mais j'ai du poisson ! "
J'ai saisi la sacoche à côté de moi et ai sorti des lunettes à verre teinté, c'est un artisan spécialisé qui les a faites pour me remercier d'avoir tuer une bête qui rôdait autour de sa maison.
"Tiens, c'est très rare ce genre de choses, on en voit pas tous les jours, alors fais y attention  !"
Je n'avais pas réalisé que la fille était dénudée, devant moi. Je me suis tourné et lui ai demandé de se rhabiller, mon visage était devenu aussi rouge que le sang sur mes affaires. J'ai rigolé tellement j'était gêné (c'était bien de la gêne, nan ?) ça ne m'arrives pas souvent de rire ainsi.
Elle s'est assise devant moi et m'a fait un énorme sourire, en déposant les poissons un à un devant le feu.

Je... Je ne souhaite pas m'attacher à cette personne, mais, si je m'y attachai ne serait-ce un peu, que se passerait-il ?
Si nous nous étions connus dans d'autre circonstances...

Je me suis endormis à ces pensées, décidant de remettre à demain, le repas des poisson frais.

EXEcutor : La couleur de la mort (Prologue)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant