Je me réveilleen sursaut, en étant certaine d'avoir dormi trop longtemps.
J'ouvre lesyeux mais une lumière vient m'aveugler. Je rale en posant mes mainssur mon visage.
Le chant d'unoiseau parvint alors jusqu'à mes oreilles et une légère brise mecaresser la joue. Je ne comprend pas, d'habitude je ne les entendjamais. Je me dit simplement que je dois encore rêver.
Je tente de merelever en prenant appuie sur mes mains, mais ce n'est pas la douceuret le moelleux du matelas que je ressent mais de la terre et desfeuilles mortes craquant sous mon poids.
Je me metdebout et regarde tout autour de moi. Je me trouve dans une forêtassez sombre. Je ne reconnais rien et je ne me rappelle pas êtrevenu ici.
Je m'appuiecontre un arbre en me concentrant sur la dernière chose dont je mesouviens. Je crois être devenue folle. Je me pince le bras pour êtresûr que je ne dors pas, mais non, tout ceci est réel.
La premièrechose qui me vient à l'esprit est que je me soit faite droguée puiskidnappée.
La peur monteen moi, je ne sais pas où je suis ni où aller. Mais je ne peux pasrester ici, quelqu'un pourrait arriver d'une minute à l'autre.
J'avance doncdans cette forêt en essayant de faire le moins de bruit possible.Mais le craquement des feuilles sous mes pieds sont inévitables.
Soudainj'entend des bruits de sabots à quelques metres de moi.
Terrifiée, jereste d'abord paralysée et coupe ma respiration. Mais les pas serapprochent de moi.
Deux choixs'offrent à moi; soit je retourne voir mon kidnappeur en le suppliantde me relâcher, mais il y a peut de chance qu'il accepte. Soit je mettoutes les chances de mon côté et m'enfuie le plus loin possiblepour trouver de l'aide.
Ma décisionest prise, je me met à courir le plus vite possible à travers lesbois sans penser à mes pieds écorchés par les branches et lespierres. Je ne sais pas où je vais mais je ne m'arrête pas.
- Là-bas ! Crie une voix derrière moi.
Mon cœur battellement vite que je sens que je ne pourrai plus courir trèslongtemps comme ça.
- Rattrapes la ! Crie une seconde voix.
Je n'ai jamaiseu aussi peur de toute ma vie. Ma vie ne tiens plus qu'à un fil.
Les bruits desabots se multiplient. Je ne sais pas combien ils sont mais ils serapprochent trop rapidement.
Alors que jetourne la tête sur la droite pour regarder s'il me reste un espoir,je sens quelque chose craquer sous mes pieds avant d'être soulevéehaut dans les airs.
Je me retrouvepiégée dans un filet accroché à une grosse branche à au moins 3mètres du sol.
Mes kidnappeurs arrivent et descendent de leur cheval. L'un d'eux à les cheveuxbruns tombant en cascades sur ses épaules. Un autre a les cheveuxcheveux blond et un regard assurée et le dernier paraît un peu plusjeune avec de courts cheveux noirs.
Arrive ensuiteune grosse bête noire que je n'avais vu qu'en cour de mythologiegrec. Cette créature a le corps d'un homme robuste mais la tête d'untaureau pourvue de cornes solides.
- Allez-vous en ! Hurlai-je la voix tremblante.
Evidemment, jesais qu'ils ne partiront pas comme ça, mais autant tout essayer.
- Tu n'as rien à craindre de nous ! S'écrit l'homme aux cheveux bruns. Je suis le Roi Caspian.
"Roi"? Mais où est-ce que je suis ? Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? Jeferme les yeux en me répétant que ça ne peut pas être réel, queles minotaures n'existent pas.
- Elle est bizarre, fit le garçon aux cheveux noirs. Tu veux pas nous dire comment tu t'appelles ?
- Si c'est une blague, c'est pas drôle ! Criai-je à nouveau sur le point de pleurer.
- Une blague ? Rigole le soit disant Roi.
- Je crois que c'est toi qui lui fait cet effet, reprend le plus jeune en s'adressant au minotaure.
Cette foisc'est trop, je craque, je ne comprend pas ce qu'il se passe. Tout ça ne peut pas être réel. Je cachemon visage et ne peut m'empêcher de pleurer.
- Faisons la descendre, propose le blond.
Je ne retirepas mes mains du visage et sens qu'on me fait descendre doucementjusqu'au sol.
Un fois àterre, je me relève, les jambes flageolantes. Je regarde les 3garçons et le minotaures. Il n'ont pas l'air de vouloir me faire dumal. Ils ont plutôt l'air d'avoir pitié de moi.
- Peter, reprend le garçon aux cheveux noirs, tu ne crois pas qu'elle vient du même monde que nous ? Personne ne se promène en pyjamas en pleine foret.
Le garçon meregarde de haut en bas et son regard s'adoucit.
- Viens, dit-il en me tendant la main, nous allons te ramener au château et te donner de quoi t'habiller.
J'hésite unmoment, mais je n'ai pas d'autre choix que de les suivre.
Peter m'aide àmonter sur son cheval puis s'installe devant moi.
- Tu sais, dit-il, nous irons vite alors si tu ne compte pas tomber, je te conseille de te tenir à moi.
J'enrouletimidement mes bras autour de son ventre.
C'est Caspianqui ouvre le chemin, suivit de Peter et moi, puis du Minotaure et dugarçons aux cheveux noirs.
Après quelquesminutes ce dernier reprend la parole.
- Bon maintenant tu compte nous dire ton prénom ?
- Alie, répondis-je.
- Moi c'est Edmund, Peter et moi sommes Roi de Narnia et Caspian est Roi de Telmar.
Je sens unpincement au ventre en entendant le nom de "Narnia" et leprénom du garçon.
C'estimpossible. C'est mon imagination qui me joue des tours. Mais en regardant autours de moi, je me rend compte que jamais je n'aurais réussis à imaginer ça de moi même.
- Je n'y croit pas, dis-je perturbée, vous n'êtes pas réels...
- Pourtant si, reprend t-il, mais nous venons du même monde que toi tu sais.
- Mais ce n'est pas logique, vous êtes censés être des personnages de roman. Narnia est une histoire pour enfant.
Peter secrispe.
- Non ça ne l'est pas.
Voilà, j'espère que vous avez apprécié cette entrée dans le monde de Narnia ! La suite sera publiée bientôt :)
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NARNIA - Les liens du sang
Fiksi Penggemar" Les choses extraordinaires n'arrivent qu'aux personnes extraordinaires " Je m'appelle Alie Dobson, j'ai dix-neuf ans et je suis étudiante à l'université de Manchester. J'ai une vie plutôt banale. Je me classe parmi les gens les plus normaux du mon...