Chapitre 2

4K 348 50
                                        

Je suis rentrée en silence à la maison. Je m'assis sur le sofa tout en fixant, chaque pièce, chaque meuble et objet du salon avec la tête vide. Je ne voulais penser à rien d'autre, mais impossible de retirer les mots du médecin dit plutôt dans la journée.

C'était difficile, je ne pouvais plus me retenir. Il était impossible pour moi de porter un enfant, je me sentais perdue, troublée, je me disais que c'était un rêve, que ce n'était pas pour moi. Qu'il avait dû se tromper, que je n'étais pas stérile, le bébé de Pepe, mon bébé à moi n'existera donc jamais. Je ne pourrais jamais découvrir les joies d'être une mère, élever mon enfant, j'étais sûre d'être faite pour être une mère, d'avoir une dizaine d'enfants avec moi. Mais je crois qu'en réalité ce n'était pas fait pour moi. Je me suis effondrée en pleure pendant des heures, sans pouvoir m'arrêter. Je me sentis mauvaise d'être là aux côtés de Pepe et lui infliger une femme comme moi. J'ai tellement pleuré que j'ai fini par m'endormir sur le sofa.

Le soir, c'est Pepe qui est arrivé pour me réveiller.

« Malika, tu n'as pas fait le dîner ? Me demanda-t-il.

Je me levai pour le regarder avec une tête chouté.

« Tu as pleuré ? Me demanda-t-il en voyant mes yeux gonflés.

- C'est rien, je vais vite le préparer », lui répondis-je en me levant pour me rendre à la cuisine.

Il n'a pas non plus cherché plus la raison et je ne voulais pas lui en parler, pas maintenant je n'étais pas prête. J'ai rapidement préparé quelque chose ppur manger alors que je n'avais pas du tout d'appétit. Pepe arriva changé de son costard pour un simple un jogging. C'était trop dur, je me remis à pleurer. Je ne pouvais pas le cacher, mais aucun mot ne pouvait sortir.

« Quoi, c'est à cause de ce qui s'est passé avant que tu partes ? Me demanda Pepe qui était inquiet.

Je secouai la tête pour lui répondre que non.

- Quoi, il s'est passé quelque chose au travail, Malika dis-moi, j'aime pas te voir comme ça », me dit-il avant de m'approcher et me prendre dans ses bras.

J'ai continué à pleurer sans m'arrêter. Je me sentais simplement comme une femme horrible, à ne pas pouvoir offrir un enfant à l'homme que j'aimais. Mon mari, alors qu'il s'agissait de son rêve le plus cher.

Toute la soirée, Pepe avait cherché à savoir ce qui était arrivé, pourquoi j'avais pleuré autant, mais je suis restée silencieuse et je ne lui ai rien dit.

Au réveil aussi c'était pareil, il s'est contenté de poser un baiser sur mon front et de partir sans que je lui dise quelque chose. J'étais pas prête, je n'étais pas prête à lui dire la vérité et le rendre malheureux, je devais prendre une décision au plus vite.

C'est comme cela, que l'après-midi j'ai retrouvé ma meilleure amie, Lydia. Depuis que nous étions petites on était comme les deux doigts de la main. On ne se séparait jamais, toujours ensemble, elle était comme une soeur pour moi.

Quand l'une avait une impasse l'autre était toujours là pour l'épauler et lui venir en aide.

« Je suis désolée Malika, me dit Lydia avec tristesse
Tu en es sûre, tu voudrais pas voir d'autres médecins pour en être sûr, tu sais les verdicts des médecins peuvent être faux.

- Je ne sais pas, je lui ai dit la même chose et il m'a dit de le faire, que c'était mieux d'en avoir plusieurs, j'ai des problèmes au niveau de l'utérus et je ne m'en étais jamais rendue compte, je m'en veux tellement, si j'avais su...

- Ne t'en veux pas, il y a toujours des solutions, Pepe t'aime, il acceptera ce qu'il vous arrive, viens ici », me dit-elle en ouvrant ses bras pour me consoler. Cette fille avait toujours les mots pour me consoler et m'encourager.

Malika Pour Une Nouvelle VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant