Chapitre 1

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Allongée sur le grand lit aux tentures rouge sang, je profitais des rares moments où il était absent pour dormir. Fermant les yeux, laissant mes songes m'envahir.

Du feu, des hurlements, des yeux rouges. Mes parents qui hurlaient mon prénom, de l'extérieur de la maison. Moi, les jambes emprisonnées sous une poutre de ma chambre. Du sang s'écoulait de mon front, de mon nez, de ma lèvre. Incapable de me relever, de bouger, de hurler. Je paniquais, sentant doucement mon cœur ralentir. La porte s'ouvrit dans un fracas encore plus épouvantable, revoir le bel inconnu, ses yeux si intrigants, sa peau si pâle, si semblable à la mienne. Ses mains passer sous mon dos, dégager la poutre d'un coup de pied, les flammes se rapprocher, lui lécher la peau. Frissonnante de peur, de froid quand il mis sa deuxième main sous mes genoux. Il me souleva, je gémis de douleur. C'est lèvres bougeaient, mais aucun son ne parvint jusqu'à mes oreilles. Je sentis mes paupières se fermer, mais entendit quand même les dernières paroles qu'il m'adressa.

-Je ne te ferais jamais de mal.

Je me réveillais en sursaut, le corps en sueur, les yeux remplit des larmes que je versais dans mon sommeil.

-Tu as encore fait un cauchemar?

Je ne répondis pas, je ne l'ai jamais fais, me contentant de le regarder, la peur me paralysant, comme à chaque fois qu'il était près de moi.

Il soupira et me tendit un verre d'eau. Je le pris et but lentement, l'observant entre mes cils.

Je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Jane, j'ai 17 ans, je suis blonde platine et j'ai les yeux verts. Plutôt grande et fine, je faisais un peu plus vieille que mon âge. Je suis dans le château des Volturi, rois du monde vampirique depuis maintenant 8 mois, 1 semaine, 4 jours et 5 heures. Alec Volturi est le bel inconnu de mon rêve. Un jeune homme que j'avais rencontré quelques jours avant qu'il ne m'enlève, lors d'une sortie entre amis. Nos regards s'étaient croisés une fois et depuis il hantait mes pensées. Ce que vous avez vu dans mon rêve est le pire jour de ma vie. Profitant de l'incendie de la maison de mes parents, il m'a emmenée ici. M'arrachant à mon frère, ma sœur, mon père, ma mère, ma vie. Il m'a directement emmenée devant les Rois, où j'appris que cette infâme monstre était mon âme-sœur. À la suite de cette aveu, j'avais tentée par trois fois de mettre fin à mes jours, mais échouant à chaque fois. La première fois, j'avais essayée de me noyer dans la baignoire, mais il m'avait repêchée avant même que je perde mon souffle. La seconde fois, j'ai avalée des tonnes de médicaments, mais quand il m'a trouvée inanimée dans la chambre, il me les a fait recracher en me faisant boire son propre sang, qu'inconsciemment, j'ai revomis. La troisième fois, je me suis ouvert les veines, mais il a léché la plaie, et à cause de sa salive de vampire, ma peau et ce qu'il y avait en dessous s'était refermés. À chaque fois, il entrait dans une colère noire, ne me laissant plus seule un petit instant, même quand je prenais ma douche, il était là, à me surveiller. Quand il ne pouvait pas, il demandait à un de ses amis de rester dans la chambre. Ils ne me parlait jamais, Alec non plus d'ailleurs. Ce dernier avait essayé de me faire plaisir, il m'avait offert des livres, du maquillages, des bijoux, et même des vêtements. Mais j'avais toujours peur. Parfois, je devais allez voir les Rois. Je devais donc m'habiller, me maquiller. J'avais essayée de me laisser mourir de faim, mais Alec l'avait remarqué, il depuis, il me forçait à me nourrir matin, midi et soir, devant lui. Je ne sortais jamais de la chambre, sauf pour les visites, environ 2 fois par mois, et je ne sortais pas du château. M'enfuir étais aussi impossible qu'inutile, leur traqueur m'aurait vite retrouvée. J'étais terrifiée à l'idée de passer ma vie ici, confinée entre ces murs. Je finirais par devenir folle.

Félix avait apparemment été désigné comme baby-sitter aujourd'hui, il était assis à côté de la porte, un livre dans les mains. Je me recouchais sur le lit, je voulais prendre une douche mais Alec était le seul autorisé à me voir nue et que j'y aille seule était impensable. Je plongeais mon nez dans l'oreiller, cherchant son odeur. Malgré que je le déteste, son odeur était la seule à me calmer de mes crises d'angoisse. Quelle hérésie du sort. Je fermais les yeux et le visage de mon frère s'imprima sous mes paupières. Vint ensuite celui de ma sœur, puis de ma mère, mon père, et enfin de mes deux meilleurs amis. Mon cœur se serra. Ils me manquaient tellement. La porte s'ouvrit et Félix s'en alla, remplacé par Lui.

-Je peux aller prendre une douche?

Il hochât la tête. Je pris mon pyjama sur la chaise et entrais dans la salle de bain. Il y était déjà, assis sur le rebord de la baignoire. J'enlevais le T-shirt qu'il m'avait prêté et ôtait mes sous-vêtements. Je rentrais dans la cabine de douche, serrant mes bras autour de moi, son regard me brûlant le dos. Passant sous le jet chaud, et je rougis. Un jour, je m'enfuirais de cet endroit maudit. Je le quitterais Lui. Soupirant, je me lavais rapidement avant de m'envelopper dans la serviette qu'il me tendait. Relevant la tête, mes yeux croisèrent les siens à travers le miroir et j'étudiais longuement les différentes teintes de son iris. Le noir prédominant, dégradant sur un rouge profond fit battre plus fort mon cœur. Son regard se fit plus intense tandis que mon sang pulsais plus rapidement dans mes veines, signe de ma peur. Nos regards ne s'étaient pas séparés et je voyais son instinct de chasseur se réveiller. Il se rapprocha de moi, son corps frôlant le mien. Il inspira mon odeur, l'odeur de ma frayeur, en fermant les yeux. Il leva la main pour toucher mon cou avant de s'enfuir en courant, la porte claquant derrière lui. Mon corps se détendit d'un seul coup, et je me rendis compte que j'avais retenu ma respiration tout le long de notre échange silencieux. Je me laissai glisser lentement contre le mur, ma gorge se bloquant par intervalle, mes larmes commençant à couler. Mes oreilles se mirent à bourdonner, mes mains cherchaient un endroit où se raccrocher, glissant sur le carrelage. Mon cœur s'affola progressivement, ma poitrine se compressa, ma vision se troubla par ce que je devinais des larmes. Mon souffle se coupa, puis repartit plusieurs fois de suite. Je fermais les yeux, tentant d'endiguer la crise de panique que je sentais monter. J'entendis vaguement la porte voler contre le mur. Deux mains froides se posèrent sur mes joues, son odeur m'enveloppant comme dans un cocon. Il m'enveloppa dans sa cape, posant ma tête dans le creux de son épaule. Mon corps trembla, la fatigue m'engourdissant malgré mon rythme cardiaque encore élevé. J'avais envie de le repousser, la peur me tordait encore le ventre, mais mes yeux se fermèrent. Ses bras me soulevèrent, resserrant sa cape autour de moi, il me posa sur son lit, me collant contre lui. Je ne pouvais pas faire un seul geste, mon corps entier semblait être fait de plombs. Il passa sa main dans mes cheveux, me calmant, mon nez se posant sur sa carotide, me berçant jusqu'à m'endormir.

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Fanfiction déjà publiée sur Fanfiction.net

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