Quand je me réveillais, il était partit, les draps était froid, Félix avait reprit sa place initiale. Je replongeais ma tête dans l'oreiller en soupirant, ma tête buttant contre le livre qu'Alec lisait quand il était présent. Histoire du Vampirisme. Je le pris. La couverture ne comportait aucune indication autre que le titre, le cuir semblait usé, les pages étaient jaunis. Sommaire. Naissance du vampirisme. Les Androgynes ou « Âmes Sœurs ». Les Lois. L'Évolution. Intriguée, j'ouvris au chapitre des âmes sœurs.
« Les Androgynes ou Âmes Sœurs sont des personnes destinées l'une à l'autre depuis leur naissance. Elles peuvent naître à des époque différentes et des endroits éloignés se qui rend la rencontre très rares. Peu de vampires ont rencontrés leur Androgyne à ce jour, certains l'attendent toute leur vie.
C'est Platon qui introduit le terme « Androgynes » dans « Le Banquet ». Il y aurait eu trois espèces d'hommes, le mâle, la femelle, et l'androgyne. Ce dernier aurait été constitué de quatre jambes, quatre bras, un visage à deux faces, à la fois homme et femme, décrit comme la perfection, cette complémentarité leur conférant une immense puissance. Emplis d'orgueil, ils décidèrent de s'en prendre au Dieux, mais Zeus, ne pouvant se résoudre à exterminer la race humaine, choisit de les punir en les séparant en deux corps, condamnant ainsi les Androgynes à chercher éternellement leur moitié.
Les Androgynes sont devenu si rares que les vampires sont prêt à tout quitter pour garder leur moitié sauve, même quitter leur clan. Les vampires choisissent généralement de transformer leur Androgynes afin de vivre l'éternité avec ; mais certain choisissent de ne jamais en faire des Immortels, les laissant vieillir. Quelques rares cas ont même refusé d'imposer leur existence à leur Androgyne, leur laissant vivre une vie humaine, et se reproduire. Les rares personnes ayant pu créer une descendance oublie leur moitié sitôt l'enfant né, brisant le lien entre eux, laissant le vampire dans un état désastreux. Ce dernier gardera néanmoins un lien extrêmement fort avec la descendance, ayant pour mission de lui assurer sécurité, quelque génération qu'elle soit. »
Je refermais brutalement le livre, refusant d'en lire plus, et le jetais à l'autre bout de la pièce. Alec entra dans la pièce et avisa le livre par terre. Il le ramassa et le posa sur la table de nuit avant de s'asseoir sur le lit, me faisant reculer. Il soupira doucement.
-Je t'ai prise dans mes bras hier, tu t'es endormis collée à moi.
-J'étais morte de peur, je ne pouvais juste pas bouger.
Il leva les yeux au ciel.
-Les Maîtres veulent te voir.
Je me redressais tendit qu'il alla farfouiller dans l'armoire. Il me tendit une robe et des chaussures.
-Habille toi.
Je le fis, docile, me coiffa sommairement et me maquillai. Il attacha la lourde cape noire des Volturi autour de mon cou et ouvrit la porte. Je le suivit silencieusement le long des couloirs froids du château avant de s'arrêter devant les lourdes portes en bois. Deux gardes l'ouvrirent, dévoilèrent les trois rois assit sur leur trône. Aro se leva dès qu'il me vit. Alec posa sa main dans mon dos pour me forcer à avancer jusqu'au milieu de la salle, où m'attendait le plus imposant des rois.
-Ma très chère Jane! Nous t'attendions avec impatience.
La main de mon Androgyne n'avait pas quittée mon corps et sa présence me rassura légèrement.
-Bonjour Maître Aro.
Le dit Maître sourit et prit ma main. Son regard se voila un instant et il relâcha ma main, l'air déçu.
-Je ne vois toujours rien.
Il se tourna vers Alec.
-Vous êtes vous liés?
-Non Maître.
Aro me jeta un regard indéchiffrable et tapa dans ses mains.
-Ma très chère Jane, un clan de vampire va venir dans quelques heures. Il va rester pendant quelques temps, comme cela arrive souvent. Mais ce clan se nourrit de sang d' humain et a... Une légère animosité envers nous. Comme tu es l'Androgyne d'un des nôtre, nous ne pouvons nous permettre de mettre ta vie en danger. Donc pendant ces quelques semaines, tu vivras dans l'aile des humains. Cela te dérange t-il?
Je hochais négativement la tête malgré la rhétorique de sa question. Il retrouva son sourire et fit signe à Alec de me faire sortir. Il me guida dans les couloirs jusqu'à l'aile des employés. Tous s'écartait sur son passage.
-Ils n'ont pas le droit de te parler, ni de t'approcher.
Moi qui espérait renouer des liens avec des êtres humains, c'était raté.
-Tu dois rester dans ta chambre, interdiction d'en sortir. Tes affaires ont été transférée là bas. Prend une douche dès que tu sera dans ta chambre, il faut que tu fasse disparaître mon odeur de ton corps.
Il se tourna vers moi, vrillant son regard dans le mien.
-Tu ne me verra pas pendant tout le temps de leur visite. Tu ne verra personne. Mais essaye de t'enfuir, et tu comprendra pourquoi les gens ont peur des vampires. Mes Maîtres préservent peut être ta vie parce que tu es mon Androgyne mais ils ne seront peut être pas toujours aussi conciliant.
Je déglutit en hochant le tête. Il ouvrit la porte de la chambre et me poussa à l'intérieur avant de la refermer et de partir. Je m'approchais de la fenêtre et observais l'extérieur. Des enfants couraient sur la place, leur parents discutaient sur les bancs à l'ombre. Il n'y avait pas de fenêtre dans la chambre d'Alec, et je pris énormément de plaisir à regarder de nouveau cette place sur laquelle j'avais grandis. Mon regard accrocha une chevelure aussi blonde que la mienne et je souris tristement. Mon frère. Il semblait mélancolique, et j'espérais ne pas en être la cause, même si je me doutais que je lui manquais. Mes yeux se fermèrent et je posais la tête contre le carreau. Les souvenirs remontèrent peu à peu, son odeur, l'intonation de sa voix, son rire quand il me portait. Une larme coula, solitaire, et je l'essuyais. Je me relevais, détachais la cape, lissant un pli imaginaire sur ma robe. Je rentrais dans la salle de bain et me déshabillait. J'enclenchais l'eau et regardais les différents produits. Que des odeurs suffisamment forte pour tromper l'odorat d'un vampire. Bien loin de ma vanille habituelle. Je pris celui qui me donnait le moins mal à la tête et me lavais rapidement avant de me sécher et de me coucher. Je fermais les yeux, me tournant, me retournant, incapable de trouver le sommeil. La nuit était tombée depuis longtemps mais je me levais et observais la bibliothèque. La plupart des livres de la chambre d'Alec y étaient. Y compris l'Histoire du vampirisme. Il avait fait exprès d'amener ce foutu bouquin. Pourtant, je le pris, curieuse. Je repensais aux paroles d'Aro. « Vous êtes vous liés? ». Je m'assis sur le lit et ouvrit l'ouvrage à l'endroit où je m'étais arrêtée.
« Les Androgynes ont plusieurs phases de reconnaissance envers leur vampire. Si le vampire a directement la confiance de son humain, alors le lien est fait rapidement, les pouvoirs sont partagés, la clan protégés. Mais ce cas arrive rarement. Les vampires sont avant tout des chasseurs et beaucoup d'Androgynes sont morts sous la cruauté de vampire, qui ignorait leur place. Si l'humain à peur, le vampire devra obtenir sa confiance avant de finaliser le lien.
Le lien est la phase la plus importante de la relation. Une relation sexuelle pratiquée par les deux moitié permettra le partage immédiat des pouvoirs. Cependant, il doit obligatoirement y avoir morsure lors de l'acte pour que l'échange ai lieu. Des relations non consentit entre le vampire et sa moitié amèneront quand même le partage de pouvoir, mais le lien ne sera jamais totalement établit. L'acte sexuel et la morsure sur un Androgyne ayant déjà rencontrée son vampire mais non pratiqué par ce dernier entraîne un échange de pouvoirs avec le corps prenant. Néanmoins, la puissance ne sera complète que si l'Androgyne pratique avec son vampire et que la morsure et la confiance sont présente.
Le vampire ressent un besoin naturel de protéger son humain, d'être à ses côtés. Ce qui n'empêchera pas un vampire de s'en prendre à son Androgyne. »
Mes yeux se fermèrent tout seul et je m'endormis avant même d'avoir pu fermer le livre.
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Androgynes
FanfictionUn soir. Le pire de ma vie. Il m'avait littéralement enlevée. Arrachée à ma famille. Depuis cette visite, je n'étais pas ressortit de ce château. Il me faisait peur. Avec ses yeux rouge, sa froideur de glace, sa vitesse et force affolante. Mais le p...