Chapitre 7

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Je devais trouver un plan solide pour sortir sans éveiller les soupçons de mes parents. Je me trouvais allongée sur mon lit, le regard rivé sur le plafond comme s'il allait me donner la réponse à mon tracas. Je pourrais dire à mes parents que j'étais invité à une soirée... mais je craignais fort que leur réponse soit tout de même négative. Nous étions en milieu de semaine et ils étaient intransigeants. Je rageais de ne pas trouver quelque chose de valable. Il fallait que je trouve un truc en béton auquel ils ne pourraient pas dire non. Je réfléchissais toujours quand je vis du coin de l'œil la porte de ma chambre s'ouvrir sur Hélèna.

- Léna frappe avant d'ouvrir !

- Oh tu ne vas pas me faire la morale ! Je te rappel que tu fais irruption dans ma chambre au beau milieu de la nuit.

- Oui mais ce n'est...

- Pas pareil ? C'est tout de même valable.

- Hum... désolée...

- Ce n'est pas grave.

Elle referma la porte, s'approcha du lit et s'assit à mes côtés.

- Tu es enfermé dans ta chambre depuis que tu es rentré. Qu'est-ce qu'il se passe ? Pas de mensonges, s'il te plait.

- J'essaie de trouver une excuse pour sortir.

- NON ! Pas encore Lili !

- Hélèna !

Elle se leva et fit les cents pas, furibonde, devant moi.

- Tu veux te faire griller ?!

- Attends de connaître la raison avant de t'emballer.

Elle se rassit sur le lit et pianota de ses doigts sur ses genoux en signe d'agacement et d'impatience.

- Je t'écoute.

- Tu es sûre ?

Hélèna me lança un regard qui calma toute tentative d'humour.

- Ce soir tous les membres de la meute vont courir et j'y suis convié. Enfin non... disons plutôt que je suis contrainte d'y aller. Il faut évidemment que je mente aux parents. Sauf que je ne trouve aucune excuse valable pour qu'ils me laissent sortir au milieu de la semaine.

Je poussai un profond soupir et m'affalai de nouveau sur mon lit reprenant la contemplation de ce magnifique et insipide plafond blanc. Du coin de l'œil je vis Hélèna croiser ses jambes et fixer droit devant elle prise d'une intense réflexion. Nous restâmes dans ce silence pendant cinq bonnes minutes puis comme illuminée Hélèna me sauta dessus et me secoua les épaules.

- J'ai trouvé Amélia !

- Oui bon tu n'es pas obligé de me secouer comme ça, aucune prune ne tombera de mon corps.

- Peut-être que tu les caches bien, ria-t-elle.

- Oui vraiment très drôle, dis-je avec ironie. Bon quelle est ton idée ?

- Je vais te couvrir une fois de plus. Nous allons dire aux parents qu'on sort toutes les deux voir un film. Ça n'arrive jamais, peut-être qu'ils feront une exception ?

- Merci Léna merci beaucoup tu me sauves vraiment la vie, lui dis-je en lui sautant au cou.

- Tu me remercies trop tôt.

- Merci quand même.

- Amélia je suis aussi venue te dire que je veux bien te couvrir jusqu'à tes dix-huit ans ensuite tu te débrouilleras si tu ne leur dis rien ce sera ton problème. Tu n'auras pas le choix de toute façon maman se pose déjà des questions et puis tu la connais elle finit toujours par tout savoir.

Amélia Shadow : Hurlement NocturneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant