Chapitre 33

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J'avais mal au dos sur ce fichu lit. Non pas un lit, une table. LA table d'ailleurs, celle sur laquelle m'avait torturé Hector. Je me retournai sur le côté prenant soudainement conscience que je n'étais plus attachée. Mon débardeur avait disparu, pas étonnant puisqu'il était fichu. J'ouvris les yeux pour m'apercevoir que j'étais plongée dans le noir. Je passai une main sur les blessures que ce salaud m'avait fait mais je ne sentis rien à par mon sang séché. Ce qui implique que j'étais restée inconsciente suffisamment longtemps pour guérir. Disons plutôt que je sentais qu'ils m'avaient droguée depuis suffisamment longtemps pour me détacher sans rien risquer de moi. Je devais sortir d'ici et j'espérais que la guerre entre nos deux meutes n'ait pas encore eu lieu. Je sentais que mon corps était totalement engourdi. Je m'apprêtais à me lever quand j'entendis la porte en haut des escaliers s'ouvrir. Je fis semblant de rester endormi pour avoir une chance de fuir. J'entendis les pas descendre les escaliers et s'approcher de moi. Je sentis la personne se planter devant moi et fouiller dans ses poches. Il devait surement venir pour m'injecter une nouvelle dose de drogue. Ni une ni deux je lui sautais dessus. Il tomba violemment sur le sol et j'entendis sa tête cogner contre le mur. J'atterris violement sur les genoux mais ne perdis pas plus de temps. Je me relevai sans prêter attention à la protestation de mes genoux et je m'élançai vers les escaliers. Je montai les marches aussi vite que possible. Arrivée à la moitié des marches une main m'attrapa la cheville et me tira en arrière. Je tombai dans les bras de mon agresseur qui me ceintura sans effort. Je me débattais comme une anguille alors qu'il essaya de planter son aiguille dans mon corps.

- S'il vous plait non, pas encore.

- Arrête de bouger merde !

L'aiguille s'enfonça dans ma cuisse et à peine trente secondes plus tard je fus de nouveau inconsciente.

Des bribes de voix, le sol dur sous ma joue. J'entrouvris les yeux pour voir que j'étais enfermée dans une cage. Ils m'avaient pris pour un animal dangereux visiblement. Je voyais quatre paires de pieds hors de la cage. Je voulus lever les yeux pour voir de qui il s'agissait mais ma tête état trop lourde. Mon corps était encore endormi par les sédatifs qu'ils m'administraient fréquemment.

- Ce n'est pas un chien dangereux !

Une voix qui me semblait familière... cet homme était énervé.

- Désolé maitre.

- Va l'enchainer là-bas et administre-lui une nouvelle dose.

- A vos ordres.

La porte de la cage s'ouvrit, un homme s'agenouilla prés de mon corps inerte et une aiguille se planta dans mon cou. J'allais devenir accro à l'inconscience à ce rythme. Le voile sombre qui m'était plus que familière s'abattit une fois de plus sur mes yeux. L'obscurité était devenue ma meilleure amie.  

Amélia Shadow : Hurlement NocturneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant