« Je voulais comprendre pourquoi elle me haïssait autant, au final j'ai compris qu'elle voulait plus que me cambrioler. J'ai répondu à son annonce. J'ai appris que le destin fait bien les choses puisqu'on s'est vu dans l'heure qui a suivi. J'ai auss...
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7 SEPTEMBRE
─ Embrasse-moi. dit Hazel en le coupant Embrasse-moi, arrête de refuser, tu me veux non ? Bah vas-y, fais-le. J'en avais pas envie mais, on s'en fout. Tu veux que j'en ai envie, que je prenne plaisir à t'embrasser ? Ok, j'en ai envie si ça peut t'aider. Alors, embrasse-moi, après ça sera trop tard. Tu t'en mordras les doigts. Surtout quand j'vais pourrir ici, et toi, tu seras déjà très loin. Fais-le. Fais-le j'te dis !
HUIT HEURES PLUS TÔT, Shreveport
point de vue : Hazel Rock
En retard, il était en retard. Il avait demandé à me voir plus tôt, déplacer notre rendez-vous de demain à aujourd'hui, un vendredi après-midi. Il était en retard, j'avais fait des efforts : je m'étais apprêtée, coiffée, mis un léger coup de mascara et de gloss dégueulasse. Puis l'effort de venir était là, alors que je ne voulais pas, l'effort de venir pour un simple café il avait dit, discuter, apprendre à se connaître encore plus, sans nous engager dans quelque chose de concret : connerie. Je regardai par la grande fenêtre à ma droite, il faisait beau dehors, il n'y avait pas grand monde en plus de ça et ça m'allait ; je touillai avec ma main gauche ma tisane. Je hais la tisane.
─ Salut Hazel...
Il avait parlé doucement, en s'installant à mes côtés. Je n'osais pas le regarder directement après avoir tourné la tête très lentement, contrariée peut-être. Il posa ses lèvres sur ma joue en la dégageant avec ses doigts fins de mes cheveux qui devaient être horrible. Je voulais être sympathique, je voulais faire encore plus d'effort, que ça porte ses fruits, mais, non, j'acceptais pas qu'il soit en retard surtout qu'il avait voulu le reporter un jour plus tôt... Je lançai un bref salut à Chris, un Chris assez emmitouflé dans plusieurs couches de vêtements et d'une paire de lunettes de vue, fausse j'imagine ; il regarda ma tasse.
─ J'ai commandé puisque tu n'étais pas là. sec
─ Désolé pour ça, je devais arranger des choses et.
─ le coupant Tu n'as pas à te justifier.
─ Je veux quand même m'excuser, ce n'est pas, convenable, pour un gentleman tel que moi de faire ça à une jeune femme telle que toi.
Je le sentais sourire, je roulai des yeux et reportai mon attention vers la baie vitrée portant la pisse de feuilles à ma bouche. Horrible goût. Je grimaçai.
─ Je vais commander de la glace, tu en veux ?
Je secouai simplement la tête, toujours dos à lui, il partit chercher sa fameuse glace et très vite, il était revenu en face de moi, léchant sa cuillère.
