Cela fait déjà cinq ans que je suis formé dans une haute école de mécanique loin de Nawé, le seul être cher sur terre que Dieu m'a permis de garder. Au début ça été dur de me faire accepté par les autres car j'étais presqu'illétré. Mes parents me manquent toujours car pour moi il est impossible d'oublier les êtres qui nous ont aimé de tout leur cœur, qui nous comprenaient et étaient toujours là lorsqu'on avait besoin de se confier. Je n'étais pas toujours avec mon père mais lui et moi avions réussi à developper une certaine complicité grâce à la pêche et ma mère, uhm elle. C'était la plus belle, ma préférée, la femme que j aurai aimé garder toute ma vie. Mais Hélas! Aujourd'hui j'ai 19 ans et je rends grâce à Dieu car je ne suis plus le fumeur que j'étais et toutes ces choses sont derrière moi. Il y a six mois, j'ai assisté à un culte de restauration de l'âme et j'ai été conquis par la parole et me voilà convertis au christianisme, prêt à vivre une nouvelle vie en Christ que je considère comme mon Seigneur et Sauveur. Je ne sais comment l'expliquer mais toutes mes peines se sont comme envolées car Dieu a su combler ce vide en temps que véritable Père. J'ai la capacité de communiquer avec lui comme jamais je l'ai fait avec mon père naturel. Et maintenant je suis conscient qu'il existe vraiment. Depuis peu, les choses ont commencé à changer, les petits détails comme les problèmes d'argent, les frais scolaires de Nawé ont été réglés. Nawé fréquente maintenant une école privée et habite chez Bouzobo.
Un jour que je rentrais de l'école, j'ai rencontré un homme sur le chemin du retour. C'était la veille des examens pour déterminer si nous étions prêt ou pas à déployer nos ailes et ouvrir nos propres ateliers. Cet homme était court, à la porte de la vieillesse avec un crâne à moitié chauve. Je le regardais furieux car il m'empêchait de passer. Il versait des torrents de larmes et aucun mot ne semblait vouloir sortir de sa bouche. Je me suis dit qu'il avait besoin d'argent mais lorsque je lui ai tendu cinq pièces d'argent, il resta comme paralysé devant moi. Alors je le laissai planter là puis m'en alla.
Arrivé chez moi, je continuais à me questionner sur cette homme étrange que je venais de rencontrer mais j ai préféré oublier et me reposer car demain était un grand jour.ONCBR
Ma Destinée