Voilà déjà cinq jours que nous avons enterré notre frère. Sonia est complètement traumatisée et je peux comprendre. Avec l'argent de Bouzobo, j'ai pris de nouveaux ouvriers pour aider Sonia à gérer les boutiques, j'ai payé les cours de Nawé et tout mis à sa disposition. Maintenant, je dois retourner au Maroc pour recommencer avec les cours car j'ai encore rater une promotion. Je suis si déçu mais je sais que Dieu fera grâce.
Pendant que je m'apprêtais à aller à l'aéroport de Maya-Maya, accompagné de Nawé, un vieil homme se jetait sur moi. Je l'avais déjà vu, je le reconnaissais ce vieil homme. Mais pourquoi cette fois il se jetait sur moi.
Le vieil homme: Mon Fils! Tu as tellement grandit! Nawé c'est toi?
Nawé: Mais qui êtes-vous? D'où vous nous connaissez ?
Lui: C'est moi! Votre père ! Zaou!
Je lui donnais alors une bonne gifle.
Moi: Comment osez-vous vous moquez de la mémoire de notre père?
Puis il se retournait, nous montrant la cicatrice sur son dos et la tâche sur son torse. C'était bien notre père! Une fois, en rentrant de la pêche, il s'était gravement blessé au dos. Maman l'avait bien soigné pendant une semaine. Et cette tâche, il nous disait souvent que c'était la preuve qu'il était un vrai pêcheur du village.
Mais une deuxième gifle rebondit sur sa joue droite.
Nawé:DÉGAGE D'ICI! VA T-EN! À CAUSE DE TOI, NOTRE MERE EST MORTE ! JE NE VEUX PLUS TE VOIR!
Moi:Nawé, calme toi. Papa vient à l'intérieur. Je vais rentrer demain.
Nawé: Quoi? Kidibo, as tu déjà oublié notre mère Émeraude, mourrant d'inquiétude pour lui. Il nous a abandonné et tu lui sautes dessus quand il réapparaît.
Moi: Et toi Nawé! As tu oublié qu'en tant que chrétien, tu dois pardonner comme notre Père céleste nous pardonne? Il ne s'est même pas expliqué et tu réagis de manière égoïste. Papa vient avec moi dans la maison.
Et là je pris soin de mon père! J'étais si heureux de l'avoir retrouvé. Il avait beaucoup viellit mais il gardait son allure de grand pêcheur. Je me rappelais de toutes nos aventures et j'etais si ému chaque fois que je le reprenais dans les bras. Nawé nous rejoignit et lui aussi commençait déja à se remémorer tous nos souvenirs.
Nawé: Mon Papa! Je suis désolé. Viens dans mes bras!
Papa: Ce n'est pas grave mon Fils. Arrête de pleurer ! C'est normal! Asseyez-vous, je vais tout vous expliquer.
Papa nous expliquait qu'il avait été enfermé pendant quatre ans à cause de toutes ses dettes. Puis il avait été libéré mais travaillait toujours pour la police afin de tout rembourser. Et lorsqu'on lui racontait tout sur nous. De la mort de maman jusqu'à cet instant, il était dévasté mais aussi heureux de savoir que nous étions tout d'eux devenu des hommes. Avec Nawé qui préparait son bepc et moi qui faisait des études de mécaniques, il était heureux.
Papa: Je suis si fière de vous mes fils. Vraiment je suis heureux. Mais ma femme! Ma très chère Emeraude!
Papa pleurait, il pleurait cette femme qui l'avait tant aimé. Nous serons toujours là pour lui à present.
ONCBR
Ma Destinée.
