Au sortie de cet église, j'étais en larmes. Le Pasteur avait dit tellement de choses réelles que je me demandais s'il ne s'adressait pas qu'à moi. Mais est ce vrai? Dieu ne m'a t'il vraiment jamais abandonné ? Il est vrai que souvent je ressens une présence étrange me consonlée et je préfère me dire que c'est ma mère qui le fait. Mon frère et moi sommes toujours épargnés de la mort jusque là et pourtant notre vie ne représente qu'un véritable risque pour nous. Le pasteur a dit qu'il est écrit que Dieu est fidèle et que si on croyais en sa fidélité, il était capable d'agir. Puis à cet instant, une femme dont le bras gauche était paralysé dzpuis deux ans déjà, entra en transe et criait "LOUANGE À YAHVÉ". À la fin, elle témoignait et j'étais de plus en plus touché, me disait qu'il est peut-être capable de faire pour moi. Ah, de toute façon ça ne me coûterait rien d'essayer de croire.
Alors à la fin du culte je suis rentré sans me faire remarquer par Nawé. Sur le chemin du retour, j'ai acheté de quoi manger : Une cuisse de poulet braisé avec deux maniocs pour moi et un poisson ainsi que des bananes pour Nawé. Arrivé devant le garage, il y avait là une belle petite fille avec des yeux bleus. Elle avait l'air pâle et était toute sale. La petite fille me suppliait de lui acheter à manger. Au début, je l'ai renvoyé mais elle m'importunait tellement que je lui ai cédé ma part de nourriture.Nawé:Ah te voilà grand frère! Ozalaki wapi? (Où étais tu? )
Moi:Na kenda ki kosoba bilia. Zwa, oyo ya yo(je suis allé acheter à manger. Tient ça c'est pour toi).
Nawé: Merci. Et toi tu ne mangeras pas?
Moi: je n'ai pas faim merci. On sortira tout à l'heure Nawé.
Nawé:Ah! Et où allons nous?
Moi:Au marché ! Chercher des pièces de voiture que m'a demandé mon patron.
Nawé:Très bien.Au marché!
Moi : Bonjour Monsieur ! Puis-je avoir le modèle de cette pièce?
Le commerçant:Mais oui. Il coûte trente cinq mille francs cfa.
Moi:C'est cher. Ne pourrez vous pas prendrd vingt trois mille.
Lui:Vingt huit mille, dernier prix.
Moi:Ok ça marche.
À cet instant, j'entend une voix derrière moi. C'était mon ancien ami Bouzobo.
Bouzobo:Oh le vieux kidi kidi!
Moi:BOUZOBO! EST CE TOI?
Bouzobo:Oui mon ami c'est moi.
Bouzobo avait tellement grandit. Il avait 4ans de plus que moi donc ce n'était qud normal.
Bouzobo : Mais que fais tu ici, à Brazzaville ? Et toi Nawé tu vas bien?
Nawé:Oui yaya. Tu es devenu si beau.
Bouzobo : Ah toi ! Petit coquin! Na séki makassi kie kie(mort de rire).
Moi: C'est une longue histoire Bouzobo mais je me retrouve orphelin aujl8et je travaille dans un garage.
Bouzobo : Oh! Venez, on va discuter dans ma voiture.
Moi:Tu as même une voiture?
Bouzobo : Venez et discutons de tout ça.
Moi(au commerçant):Tenez! Votre argent.
Le commerçant:Merci au-revoir !
Moi:À la prochaine !Puis Bouzobo nous ramena au garage où l'on se raconta ce qui s'était passé pendant tout ce temps chacun de son côté. Lui avait intégré une grande école où il a appris la cordonnerie avec des machines puis était devenu un grand créateur de chaussures. Aujourd'hui, il a un appartement . Quelle chance il a! Pourtant, au départ, lui n'avait personne et se retrouvait seul mais il est entouré de gens qui l'aiment, une communauté chrétienne où il se sent chez lui, comme il me l'a notifié. Je lui ai conté également mon histoire et il m'a proposé de payer une école de mécanique pour moi et je lui ai répondu que j'allais y réfléchir. C'est une bonne proposition mais il faut que je pense à Nawé. Finalement, il existe ce Dieu.