[Terminé.] Call me Cendrillon.

Chapitre 17 - Help me. (Aide-moi.)

Dans le chapitre précédent :
Une dispute explose entre les deux jeunes adultes, Nathan finit par mettre Mélodie à la porte après avoir avoué qu'elle avait retrouvé son père mais avant qu'elle ne lui dise son identité. Tout allait bien, pour l'instant.

PDV MÉLODIE:
Je ne savais pas comment me sentir, j'étais désorientée, perdue entre la colère, l'angoisse, la nervosité, la peur, etc.. Je me trouvais devant mon immeuble mais je n'avais pas la force d'y entrer, je ne m'étais pas encore remise de cet affront. Alors j'étais partie prendre l'air, marcher un peu. Les rues étaient vides, pas un chat s'y trouvait, il n'y avait que moi. J'ai peut-être passé trop de temps devant les films et les séries mais j'avais l'impression de me retrouver en plein milieu d'une apocalypse, et que j'étais la proie de centaines de morts-vivants qui me regardaient à chaque coin de rue. On entendait des aboiements, probablement de gros chiens tels que des Rottweilers ou des Pitbulls. C'était frustrant, je me sentais observais et je commençais même à paniquer. Pourquoi étais-je partie? Comme tout personne raisonnable, je me suis mise à faire demi-tour, le lampadaire qui se trouvait à ma droite se mettait à clignoter, me faisant passer d'une seconde à l'autre de l'obscurité à l'aveuglement. J'étais terrifiée, pétrifiée ou tout ce que vous voulez, je voulais courir mais je n'y arrivais pas, je marchais, du plus vite que je pouvais jusqu'à ce que j'entende une bouteille de verre s'exploser derrière moi. Je m'étais retournée extrêmement lentement avant de me retrouver nez à nez avec un alcoolique, il sentait le rhum à perte de nez, titubait et s'approchait dangereusement de moi, sa bouteille -de vodka- brisée à la main. À ce moment, j'étais clairement pétrifiée, j'étais simplement incapable de bouger. Je savais très bien que si je courais il n'aurait aucune chance et ne pourrait absolument pas me rattraper, mais je n'y arrivais tout simplement pas. Et puis, Comment suis-je censée réagir à ça? Mon père ne m'avait jamais rien dit à ce sujet et auparavant je ne m'en souciais pas, je ne sortais jamais. Pendant que je m'étais perdue dans mes pensées il s'était rapproché de moi, il n'était qu'à quelques centimètres de mon visage, j'en avais des hauts le cœur. Il me repoussait en arrière jusqu'à ce que mon dos heurte un mur. Je poussais un gémissement de douleur du au choc, mon dos venait de heurter quelque chose de plutôt dur placé dans le mur, je sentais déjà les picotements. Il s'approcha de nouveau mais je tournais la tête, pour ne plus croiser son regard de délinquants. J'étais certaine qu'il avait déjà abusé d'autres filles, et qu'il avait probablement fini dans de nombreuses bagarres où il avait dû perdre, des cicatrices se trouvaient sur son visage mais aussi sur son cou et ses bras. J'étais foutue, personne ne viendrait à mon secours, personne n'était présent. Et pourtant je m'étais mise à hurler de toutes mes forces.

-Personne ne viendra, ça ne sert à rien de crier à part à m'énerver d'autant plus. Tu ne souhaites pas que je m'énerve pas vrai?
-N..non..
-Bien, parce que sinon je serais obligée de te faire du mal. Tu vas coopérer pas vrai?
-hm..
-Je n'étais pas bien entendu.

Il approcha un bout de verre de ma joue, il sourit sadiquement et appuya, il me coupa brièvement la pommette, sans jamais arrêter de sourire. Une larme coula, passa sur la plaie toute fraîche, elle me brûla sur son passage avant de finir son trajet sur le sol.

-Ou..oui.

Alors qu'il commençait à déboutonner ma chemise, un bruit strident raisonna dans cette rue déserte, comme le couvercle d'une poubelle qui venait de tomber au sol. Je priais pour que ce ne soit pas quelqu'un qui vienne prendre la relève ou qui vienne participer, je priais pour qu'on me vienne en aide. En ce moment précis je ne pensais qu'à une chose, Nathan.

PDV NATHAN:
Putain, mais comment est-ce qu'elle avait pu me regarder dans les yeux, me sourire tout en me cachant la vérité ?! Merde, je suis qu'un con. J'aurais pas dû lui parler comme ça, mais elle me comprend j'en suis certain. Elle sait très bien à quel point retrouver mon père était important pour moi. Peut-être que c'est une mauvaise nouvelle et qu'elle me cachait son identité pour ne pas me faire de la peine. Elle a du garder tout ça pour elle pendant des semaines, je suis vraiment qu'un con, j'aurais pas dû réagir sous la colère. Après avoir pris une bonne trentaine de minutes à réfléchir à quoi faire et à quoi lui dire, j'avais enfilé ma veste en cuir. J'avais tout d'abord regardé par la baie vitrée s'il n'y avait ne serait-ce qu'une onde de lumière dans son appartement, sauf qu'il n'y avait rien. Je ne me souciais pas du fait qu'elle dorme ou non, j'étais simplement allé chez elle. J'avais toqué à sa porte une bonne dizaine de fois, j'avais même fini par sonner, si elle dormait et bien ça ne pouvait plus être le cas.

-Mélodie.. écoute je suis désolé.. j'ai agis comme un con, je me suis emporté. Je suis certain que tu ne voulais pas me faire du mal en me cachant la vérité, j'ai juste mal réagis. Pardonne-moi s'il te plaît. J'aimerais qu'on parle.

Silence total, je n'entendais rien, même pas un bruit de pas, rien. Je me demandais si elle était vraiment chez elle. Peut-être était elle allait faire un tour? Elle m'avait parlé de ses sorties nuptiales lorsqu'elle allait mal. Ce n'était pas la clairière mais elle se trouvait peut-être dans la rue. Alors je descendis les escaliers au plus vite, car si elle était seule dehors, j'avais peur de ce qui pourrait bien lui arriver.

***
GROS SUSPENS !!! J'adore ça !! Allez encore un peu de patience avant de découvrir l'identité du père de Nathan. Mélodie sera-t-elle sauvée ? Si oui par qui? On y est presque ! La fin de cette histoire arrive bientôt !!