Étape 6 : Se fondre dans le quotidien de la cible

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Avoir peur du vide, c'est être sûr de se faire mal en tombant.

Regarder le précipice du haut de la falaise, c'est être sûr de tomber.

Croire en sa survie, c'est se donner une dernière chance.

Mourir heureux, c'est ne rien regretter.

Poser sa main sur son coeur, c'est faire hommage à tous ceux que l'on aime.

Retourner le sablier, c'est repartir à zéro.

Se suicider, c'est crier sa souffrance à qui veut l'entendre.

Pleurer, c'est effacer toutes nos chances d'un jour revoir le soleil se lever.

Courir, c'est oublier de marcher.

Tailler son crayon, c'est être sûr d'avoir bonne mine.

- Je veux me venger pour ce qu'ils ont fait à Azusa.

Qui est Azusa ?
Quel est son lien avec les Sakamaki ?
Que lui ont-ils fait ?

- Mademoiselle Orihime ! Je vous prie de ne pas dormir pendant mon cours ! Si vous avez besoin de sommeil, je vous somme de vous rendre à l'infirmerie.

J'ouvre lentement les yeux, encore surprise de ce réveil alarmé par la voix aïgue de ce qui semble être une de mes nouvelles profs. Ses pupilles noisettes me toise d'une façon qui me rappelle fortement celle de Reiji Sakamaki, le second de la fraterie.

Alors mon entrevue avec Yuma n'était enfaite qu'un rêve ?

Une simple création de mon esprit beaucoup trop tordu ?

- Euh... Excusez moi madame... Je suis un peu fatiguée à cause de mon déménagement...

- Va te reposer à l'infirmerie.

Le ton qu'elle venait d'employer n'avais rien d'attentionné ni quelque chose d'autre qui puisse ressembler de près ou de loin à de la compassion. Sa voix vibrait avec un socle d'énervement et un soupire lui échappa comme pour dire "Ah ces gosses, tous à glander comme si tout allait leurs tomber cru dans la gueule" ou un truc dans le genre. Je fait semblant de ne pas remarquer son agacement et c'est sans ménagement que je sort de la classe.
Je ferme doucement la porte et me rend vite compte que je n'ai absolument aucune idée de l'emplacement de l'infirmerie.

Soudain, les yeux pleins de rage que Yuma adoptait dans mon sommeil me reviennent comme une lumière menaçante dans un espace entièrement noir.
Le ton qu'il a employé résonnait encore en moi comme l'écho d'un cris qui s'enfonce dans les ténèbres.

Je cherche une horloge le long des couloirs me demandant intérieurement quelle pouvait-il bien être.
 
04h30.

De quoi ? 4h30 ?

Mais... Mais c'est impossible...
Cela voudrait dire que les cours sont bientôt terminés...
Alors, mon entrevue avec Yuma était-elle un rêve ou un acte réel ?

Seulement si tout ça n'était pas une simple fiction réalisée par mon cerveau, comment c'est terminée ma pause ?
M'a-t-il étranglée ?
M'a-t-il expliquée qui est Azusa et surtout, quel est son rapport avec les Sakamaki ?

Moi qui déteste les choses que je ne comprends pas...
Les mystères sont à mes yeux des cadenas sans clés un peu comme si le propriétaire de ces énigmes avait disparut, nous laissant seul à la recherche d'explications plausibles.
Beaucoup m'expliquerons avec attention que c'est à nous de décider de se mettre ou de ne pas se mettre à la chasse aux réponse mais, par expérience personnelle, je sais que la curiosité l'emportera toujours.
Comment aurait tourné le conte de Barbe Bleu si sa jeune épouse n'avait été traînée par la curiosité devant cette clé plus petite que les autres ?

Diabolik lovers : Qui voudrait te sauver ? [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant