3- À la fête foraine

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Une idée me vint au lever du soleil, alors que je n'arrivais pas à dormir à cause de Max qui ronflait. Je me levai donc du lit et ouvrit en grand les rideaux pour laisser entrer la lumière et réveiller mon nouveau colocataire. Comme il dormait toujours (un petit filet de bave coulait le long de sa joue), je m'assis sur lui, lui mit quelques baffes et dit :
- Max, Max, Maaaaaaax, debout !
- Quel heure est-il ? marmonna-t-il, encore à moitié endormi.
-  Il est 7h mais peu importe. Levez-vous et allez vous habiller ; on va à la fête foraine !
- Pardon ? Mais pourquoi ? Et pourquoi si tôt ?
- Pour apprendre à mieux se connaitre, et aussi parce que j'ai décider d'agir spontanément ces temps-ci. Et on part dans 15 min comme ça il y aura moins de monde. Mais arrêtez de poser des questions et dépêchez-vous un peu !

***
Nous arrivîmes à la plage 30 min plus tard grâce au bus. Comme je l'avais prédit tout à l'heure, il n'y avait quasiment personne. On en profita donc pour faire des tours et des tours de manèges jusqu'à en avoir le tourni. Puis je gagnai une énooooorme peluche éléphant au tir à la carabine. Max, lui, ne gagna rien. Nous avons ensuite été nous promener le long de la jetée et avons passé l'après-midi à nous baigner et à rigoler. Au moment de repartir vers l'arrêt de bus, Max me dit :
- Pourquoi avez-vous fait tout ça ?
- Je vous aimes bien.
Je lui sourit. Il me sourit en retour.
- Alors peut-être qu'on pourrait se tutoyer ?
- C'est d'accord !
Je lui tendis ma main qu'il serra en guise de pacte.

***

De retour à l'hôtel, Max fit un détour à l'accueil pour cette histoire de clés tandis que je montai dans la chambre. J'en profitai pour prendre une douche. Lorsque j'eus fini, je sortis de la salle de bain en serviette pour aller chercher des vêtements propres, fredonnant une chanson du best seller La La Land, lorsque Max entra subitement sans frapper. Il rigola et me fit sursauter, avant de dire :
- Le problème de chambres est réglé. Ils m'en ont réatribué une puisqu'un client venait de repartir aujourd'hui. L'avantage c'est qu'on sera voisins.
Il me fit un clin d'oeil en montrant ses nouvelles clés qui portaient le numéro 262 et ajouta :
- En tout cas merci pour cette petite colocation, c'etait super. Le tapis était confortable. Passe quand tu veux pour tester le mien, je te dois bien ça.
Je rigolai puis il referma la porte et partit. Quel idiot ce Max alors ! Ma mère le détesterait, pas du tout son genre. C'est bien pour ça que je l'adore déja !

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