Doux réveil

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PDV Nast :

Un son brouillé me parvient. Plutôt une voix. Une voix grave, rassurante, douce. Mais légèrement paniquée. La voix devient de plus en plus insistante. Je peine à rouvrir les yeux. Je suis dans un lit, la couverture remontée jusqu'au cou. Je crois que la voix dit mon prénom. S-Sans ? Il n'était pas censé être dans le laboratoire ? Ah oui, c'était un cauchemar. Je me demande où mon esprit puise toute cette imagination.

"Nast ? Nast ? Réponds-moi je t'en prie..."

J'essaye articuler un "ça va" mais ma voix est absente.

"Ah... Tu t'es enfin réveillée... Tu m'as fait peur... Tu t'es mise à hurler, et quand je suis arrivé tu étais terrifiée.
-Dé... Solée... J'ai... Fait un cauchemar...
-Oh... Ça arrive... Allez, repose toi, gamine."

On dirait qu'il a compris que je ne voulais pas en parler. Il s'en va en fermant doucement la porte derrière lui. D'ailleurs, pourquoi n'ai-je plus les marques des épines de Flowey ? Je suppose qu'il m'a soigné, mais même avec les technologies les plus avancées de la surface, on ne peut pas faire cicatriser une plaie profonde si rapidement. Les monstres ont sûrement leurs méthodes. En tout cas, ce cauchemar était vraiment réaliste. J'essaye de me souvenir de ce que j'ai fait après. J'avais que 5 ans à l'époque, mais j'avais déjà un esprit pratique. Je m'étais mise à rassembler dans un grand sac tout ce dont j'aurai besoin, en tremblant. Un couteau de chasse, une boîte de premiers soins, de la nourriture et... Mon collier. Une petite fiole remplie d'un liquide vert clair, presque phosphorescent, retenu par une cordelette en cuir. Je passe la main autour de mon cou, cherchant mon porte-bonheur. Il n'y est pas. Je penche légèrement la tête vers la table de nuit. Ma petite fiole est là, posée à côté de moi. Hm ? Il y a un mot, aussi. Je le prends et le lit.

"heya gamine,

je t'ai enlevé ton collier, tu as failli t'étrangler avec.
j'espère que tu ne m'en voudras pas pour ça.

HUMAIN,

J'ESPÈRE QUE TU TE PORTES BIEN !
MOI, LE GRAND PAPYRUS, T'AI LAISSÉ UNE PART DE MES FABULEUX SPAGHETTIS DANS LA CUISINE POUR QUE TU PUISSES TE RÉGALER EN TE LEVANT ! JE SUIS PARTI CHEZ UNDYNE POUR M'ENTRAÎNER, JE REVIENDRAI CE SOIR !

papyrus, écris pas trop, le bout de papier est pas très grand.

MAIS POURQUOI TU GÂCHES DE LA PLACE ?

c'est cette question qui te ronge jusqu'aux os ?

SAAAAAAAAANNNNNNS !

d'accord, je vais pas faire ma tête d'os...

TU TE FICHES DE MOI SANS ?

oups. plus de papier."

Je souris en voyant les âneries des deux squelettes. Cette vision d'un Sans blagueur contraste tellement avec celui que j'ai vu jusque là. Mais il doit seulement être sur la réserve, vu ce qu'il a vécu avec Chara. Je le comprends. Moi aussi je serais sur la réserve à sa place. Je repose le bout de papier et tombe doucement dans un sommeil réparateur et sans rêve.

{ Comme Des Frères } [ UNDERTALE ] | EN RÉÉCRITURE |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant