Chapitre 4 - Les enragées de Holyhead

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Harry mit la main sur la poignée pour ouvrir la porte de la salle d'entraînement, mais Pritchard le retint.

-Attention, tu vas avoir affaire à un groupe de femmes enragées, le prévint-il.

-Comment le sais-tu?

-J'ai déjà eu un cas de vol à régler ici. Ce sont de vraies lionnes, je t'avertis! Elles se fâchent très facilement!

-Merci de l'avertissement, dit Harry en esquissant un sourire. Il s'imaginait très bien cinq Ginny enragées, marchant comme des lionnes en cage.

Il ouvrit finalement la porte et un cognard lui passa sous le nez.

Les joueuses devaient avoir libéré les balles, puisque un vif d'or et des cognards filaient à vive allure dans toute la pièce.

Dès qu'elles le virent, deux joueuses s'approchèrent avec un air fâché. L'une d'elles devait être la batteuse, à en juger par sa batte posée sur son épaule. Deux autres joueuses se tenaient un peu en retrait, les bras croisés. Et tout au fond de la salle, Ginny regardait Harry avec un air de surprise. Elle ne savait donc pas que c'était lui et Pritchard qui avaient été mis sur l'affaire.

-C'est donc vous qui nous avez interdit de sortir du Centre? grommela la présumée batteuse.

-Pour votre protection et pour résoudre l'enquête, répondit Pritchard.

-Notre protection? s'écria une autre femme avec l'uniforme vert et or.

-Nous n'avons aucune idée si l'attaque était causée par un joueur d'une équipe adverse et s'il a l'intention de s'en prendre à une autre des Harpies, expliqua patiemment Pritchard.

-Vous avez aussi dit que vous nous interdisez de sortir du Centre pour résoudre l'enquête...vous insinuez que l'une de nous a fait ÇA à Gwenog? s'horrifia la batteuse.

-Nous n'omettons aucune possibilité, dit Harry.

-Tu penses réellement que ta fiancée a commis le coup alors? dit soudain une femme qui se tenait un peu en retrait.

Harry respira un bon coup. Il ne remarqua même pas le visage rouge de Ginny au fond de la salle, tant il essayait de garder la maîtrise de ses émotions. Pourquoi donnaient-elles toutes cet argument? Miss Jones, puis elle! Ne comprenaient-elles pas qu'ils devaient appliquer la procédure, sans prendre en compte le fait que Ginny était sa fiancée?

-Nous devons appliquer la procédure, sans tenir compte du reste, dit lentement le jeune homme.

-Mais vous..., protesta la batteuse avant d'être interrompue par Pritchard.

-Il n'y a aucun mais. Suivez-nous, nous devons vous interroger. Pour découvrir le coupable, dit Pritchard d'un ton sec.

Harry fit signe à la jeune femme de les suivre en soupirant. Décidément, les interrogatoires seraient difficiles.

Harry Potter et l'agression d'une HarpieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant