Le temps des pommes

1-Réveil et nouveauté

Donnez de l'or à ce garçon

...

Si je devais faire disparaître quelque chose de la planète, ce serait les réveils.  Je suis d'ailleurs sur qu'ils sont la source de toutes les tragédies de la vie! Les réveils engendrent le stress, le stress détériore la santé et l'esprit et le cancer et Hitler apparaissent. J'ai tout une théorie sur le sujet. Des théories j'en ai pleins.

C'est donc ce matin, à six heures tapante, que mon bouledogre électronique a tenté de me tirer des draps. Problème:je me suis réveillé en grognant, des courbatures me parcourant le dos et les cuisses en  raison de ma nuit étoilée mais mouvementée et arasante. Je me suis accordé cinq minutes en plongeant la tête dans mon oreiller pour au final me réveiller en sursaut bien plus tard que prevu. Résultats des courses, je suis actuellement en panique car il est 7h20 et que on unique car passe dans six minutes et trente-sept secondes! Sans réfléchir,  j'attrape un sweat vert forêt qui traînait par terre avec mon bon vieux jean gris (les grands hommes ne changent pas de caleçons dans l'urgence). Une fois vêtu de pied en cap, prothèse ajustée et chaussettes dépareillées enfilées, je m'élance de ma chambre en manquant de me viander sur l'exemplaire de Picsou qui traîne par terre. Un rapide coup d'eau à la salle de bain, plus précisément devant le reflet, juste le temps de m'arracher une grimace. Mes cheveux bruns, peut être un tantinet trop long, ne refuseraient pas une bonne douche, mes yeux vert sont éteints depuis longtemps maintenant et cernés en prime, ma carrure de crevette, ma prothèse perdue en vol, mes tâches de rousseurs trop nombreuses et mal réparties qui évoquent de l'acné et alimentent les moqueries...Mon physique et moi, on est pas spécialement amis. J'me préfère large en Harold! Enfin bon, pas le moment de tomber dans une crise existentielle. J'attrape une tartine que m'a confectionné Marilyne avant de partir au boulot et pars en courant vers l'arrêt de bus.

☆

Après une cavalcade effrenée sur le trottoir incluant un zig zag entre trois grands mères excitees me menancant de coup de parapluie, je suis appuyé contre l'abri, totalement mort.

Quand je finis de me ressourcer en soufflant telle une otarie agonisante, je m'adosse contre l'arrêt en bouffant ma tartine et contemple les gens autour de moi. C'est mon délire. J'aime bien observer les inconnus dans la rue et essayer d'imaginer leur histoires. Enfin, pour le coup, je n'ai pas besoin de faire preuve de beaucoup d'imagination puisque la plupart des personnes qui m'entourent vont tous dans le même lycée que moi. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je me suis mis en position de combat, épaules voûtées et yeux baissés.

Je regarde Astrid et Ingrid du coin de l'oeil, la blonde et la brune occupées à comploter dans un coin. Avant, j'étais ami avec Astrid. Mais ça a changé...

Nos regards se croisent. Nos regards se croisent et elle tente de m'assassiner avec un regard de tueur à la Jack Nicholson.

Ingrid surprend notre petit manège et me fait un petit sourire que je lui rend. À défaut d'être mon ami, cette fille n'est pas mon ennemie.

Contrairement à la bande à Bunny composée de Rustik, Eugène, & co...

Ils m'emmerdent depuis la quatrième. Au début, c'était des moqueries et des piques lancés pour faire rire. J'étais surpris que l'on se comporte de la sorte avec moi et ne savaient comment réagir. Je n'avais rien fait, alors pourquoi?  Pourquoi moi?  Pourquoi eux? Tant de questions sans réponses... Leurs petite entreprise de l'embetement fonctionnait alors ils ont poursuivit. Bousculades, vol d'affaires, insultes, crachat, rackett et de temps en temps,  une p'tite bastonade...Astrid a tenté de s'interposer à l'époque mais le mécanisme du harcèlement était enclenché.  Au debut, je ripostait, ne me laissant pas atteindre. Puis, c'est devenu trop étouffant. Mes amis ont eut peur de se retrouver à ma place alors ils ont fait ce qu'il y avait à faire:ils m'ont abandonnés. J'aurais pu me suicider que ça ne le dérangeaientt pas plus que ça.  Ils étaient protégés, les lâches, mais pas moi. À force d'entendre les mêmes phrases offensantes jours après jours, leurs horreurs avaient cheminées jusqu'à mon esprit où ils avaient laissés leurs marques.Je me degoûtais moi même.  Dès lors, j'ai fait profil bas. Je ne repliquais plus que par un léger sarcasme lorsque l'adversaire n'était pas trop coriace sinon, je restais tête basse et subissait sans broncher, attendant que ça se passe, attendant que ça se tasse. Mais ça ne s'est jamais tassé...Lycée ou pas, Bunny et ses potes ne m'ont pas oubliés. Ils ne se sont jamais rendus compte à quel point leur propos pouvaient être destructeurs,  et je ne leur donnerais pas la satisfaction de leur dire de vive voix.

《 Aie! 》, crie je soudainement en me prenant un coup à l'arrière du crâne.  Immédiatement,  je me crispe, avant de reconnaître le rire que j'entends. Il est léger et cristallin à la fois,  beaucoup trop agréable pour être celui d'un de ses balourds. Ça ne peut être que...

《 Hiro!

-Salut Harold!, me lance t'il sans cesser de se marrer. 》

Je souris et le salut a mon tour. Cet asiatique mordu de technologie est mon meilleur ami. On s'est toujours bien entendu. Peut être parce qu'on peut passer des après midis entiers a faire des débats cornichons VS banane ou parce qu'on est deux fans de Rowling. Allez savoir. En tout cas, ce mec est vraiment cool!

Hiro est français mais toute sa famille et japonaise. Au niveau du look, ca suit la personnalité du personnage : simple comme tout! Un t-shirt gris enfilé par dessus des cheveux noirs de jais ébouriffés, un Jean, un bonnet des yeux marrons pétillants et bonjour Hiro!

C'est un adolescent banal, il est drôle et intelligent. Intelligent,  il l'est d'ailleurs peut être un peu trop...Il n'a que seize ans et si sa précocité est un atout aux yeux de la société, jusqu'au lycée il n'a cessé de se faire emmerder pour cette raison. Je l'ai rencontré en seconde et avec nos tortueux passés plus où moins similaires,  on s'est tout de suite reconnus. Depuis ce temps, on est inséparable.

En réalité, entre mes pouvoirs et mon unique mais fidèle ami, la vie pourrait être agréable sans le quatuor infernal...

《Harold Haddock, m'interpelle ledit ami, ramène ta pomme y a le bus qui arrive! 》

C'est la seule personne au monde avec ma famille à m'appeller Harold.

Résigné, je traîne la patte et monte a sa suite dans le véhicule de ramassage scolaire. Une fois a l'intérieur de celui ci, je balaie les sièges pour voir où on pourrait se poser. C'est alors que je le vois. Près de la fenêtre, des écouteurs dans les oreilles et les yeux perdus dans le ciel crépusculaire de ce début de journée, un adolescent aux jean clair et au sweat bleu marine à l'air détendu. Rien d'étonnant penserez vous? Détrompez vous! Je ne l'avais jamais vu avant, c'est donc un nouvel éleve. Il y a un truc vraiment marquant chez lui, ce sont ces cheveux. Il a une chevelure blanche aussi pure que de la neige, qui s'accordent à merveille avec ses yeux  d'un bleu aussi clair que l'hiver. Le nouveau a dut sentir mon regard insistant car il se retourne, étonné, et me fixe d'un air surpris. Merrrde! Hiccup t'es pas discret! Gêné au possible, je me tords les doigts en faisant la grimace, essayant de lui indiquer que je ne voulais pas le déranger. Il hoche vaguement la tête en esquissant un sourire et son visage anguleux se tourne à nouveau vers la fenêtre. J'en profite pour détaler vers Hiro.

Une fois installé près du japonais, je respire mieux et peux me permettre de réfléchir.

Ce gars a l'air d'être à l'aise et plutôt sympathique. De par son allure,  je lui donnerais mon âge.  Si c'est le cas, il y a des chances qu'on soit dans la même classe. Vu son air décontracté,  il n'aura pas beaucoup de mal à s'intégrer à un groupe. Reste à savoir lequel...C'est perdu dans mes réflexions sur le nouveau et son agréable sourire auquel je n'ai pas souvent droit que je finis le trajet.

....

Tadada! :)

Premier chapitre!

Hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. c:

Et sinon, bella vitta chez vous?
Pour moi bientôt le bac de français on adore!

À bientôt et bon courage pour les exams de ce qui en ont et bonnes vacances à ceux qui y sont déjà.

Astrid