Muette, les yeux fermés, assise sur le rebord de sa fenêtre, Iris écoute les bruits venant de la maison d'en face.
Des larmes coulent sur ses joues... Elle ne pense plus... ne croit plus... Elle a seulement mal... terriblement mal...
Son cœur est meurtri, déchiré, emporté par l'ouragan qui se déchaîne en elle...Personne ne semble faire attention à cette pauvre petite chose... Personne sauf Alice...
Elle la regarde en silence, aimerait l'aider, lui parler mais impossible de bouger, comme pétrifiée par la beauté mélancolique d'Iris.
Le clair de lune éclaire son pâle visage, si beau, si parfait... si triste...Tous les soirs, Alice la regarde pleurer, là sur ce rebord de fenêtre... Et tous les soirs, son cœur se serre.
Elle ressent sa douleur comme si c'était la sienne.Iris pleure, secouée par des sanglots qui semblent n'avoir pas de fin, tandis qu'Alice se tient à deux mètres à peine, cachée par l'ombre d'un chêne aux proportions presque gigantesques.
Elle voudrait tant la consoler, la serrer dans ses bras, lui dire que tout va bien... mais Alice le sait, tout ne va pas bien.
Elle a vu les marques rouges et les bleus sur la peau laiteuse d'Iris, entendu les cris et les insultes, senti l'odeur du sang mêlée à celle de l'alcool...
Alice sait et elle n'oublira pas.
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Ma route
PuisiJ'ai enfin sauté le pas et je vous propose donc un recueil de poèmes plutôt mélancoliques ou plus heureux selon mes humeurs. Dites moi ce que vous en pensez. Bonne lecture :)