Chapitre 6

194 21 4
                                    

Deux nuits avaient passés

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Deux nuits avaient passés. Lors de la deuxième, Sasori n'arrivait pas à dormir et, par le fruit du hasard, il entendit des pas dans l'appartement. Il se promène ou quoi? Le roux entendit finalement la porte d'entrée se fermer dans un claquement. Il regarda l'heure : 3h12 am. Il se questionna longuement dans son lit à savoir pourquoi Deidara avait eu besoin de sortir au beau milieu de la nuit. Pourtant, il ne lui avait pas confié être du genre insomniaque. Sasori tourna longtemps dans son lit, incapable de se rendormir. Lui non plus n'était pas insomniaque, alors Deidara avait sûrement voulu prendre un peu l'air. C'est tout. Le jeune homme repensa à sa soirée avec lui, à son passage dans le placard...et le geste de Deidara. Il tentait de ne plus y penser, mais il en était incapable. Les mains du blond sur lui, les mouvements de sa langue, rien que le souvenir des vas-et-vient de sa bouche causait un grand effet à Sasori. Il décida de se laisser aller quelques minutes en pensant à Deidara, ne serait-ce que pour se soulager et le calmer avant de se rendormir. Il se l'imaginait torse nu, en fait, de quoi aurait-il l'air complètement nu?, son imagination devint plus torride et il se permit de se remémorer la scène du placard en y ajoutant de nombreux détails. Suite à ces caresses plutôt agréables, Sasori finit par succomber à un sommeil profond...

*

Une déflagration surgit suivi d'un énorme bruit sourd, une petite maison au bord d'une rue avait explosée, causant de graves dégâts aux demeures avoisinantes. Il y eut un mort, un brûlé grave –plongé dans le coma pour ne pas qu'il souffre davantage – et deux autres blessés, heureusement leurs blessures étaient superficielles. Sasori dû se rendre sur les lieux vers onze heures et c'est une fois là-bas qu'il apprit l'identité des deux hommes qui habitaient la maison : Kakuzu et Hidan. Il vit le corps carbonisé de Kakuzu ainsi que des photos montrant l'identité des hommes ; il réalisa avec stupeur qu'il s'agissait de ses agresseurs lors de la soirée il y a deux jours. Il ne pu que faire le lien : Deidara était présent le soir de l'agression et Sasori avait vu son visage rempli de haine envers Kakuzu et Hidan lorsqu'il était dans le pétrin. Avait-il...? Non. Sasori ne voulait pas le croire. Deidara n'était pas son pyromane, ce n'était qu'une immense coïncidence. Il enquêta toute la journée, son esprit faisant maintes et maintes liens...mais Sasori les repoussait toujours, croyant fermement que le blond n'était pas un tueur. Il aimait cet homme et il ne pouvait s'être amouraché d'un meurtrier, de plus, il l'aurait démasqué bien avant grâce à ses capacités de perception et son instinct d'enquêteur. Malgré son entêtement, il repensa à cette nuit. Dans les environs de trois heures du matin, Deidara avait bel et bien quitté l'appartement et cela concordait avec l'amorçage de l'incendie. Non! se répétait Sasori. Il en vint à la conclusion que la seule manière de confirmer cette hypothèse était de questionner son coloc lui-même, loin de son bureau et des soupçons des autres enquêteurs. Il n'en toucha donc mot à personne et sortit du bureau à la première occasion venue.

*

Deidara n'était pas à l'appartement cette journée là, mais il n'avait pas école non plus. Il avait voulu profiter de son temps libre pour faire un peu de magasinage – pas qu'il en avait envie, mais c'était nécessaire – il se promenait donc dans un grand centre d'achat situé à l'extérieur. Deidara portait une chemise blanche surmontée d'une veste beige à boutons ainsi que d'un foulard carotté vert et orange. Tout cela le protégeait de l'air frais en cette journée nuageuse. Il arborait un sourire craquant qui faisait souvent tourner la tête des jeunes femmes, à sa plus grande fierté masculine. Ses cheveux étaient lousse sur ses épaules et se mêlaient dans son foulard, il n'avait pas eu envie de les attacher aujourd'hui. Encours de route, il posa son regard sur une boutique de thé et pensa à Sasori. Hm... Je me demande ce qu'il fait en ce moment, il doit déjà être au courant pour Kakuzu et Hidan. J'espère que sa piste va le rapprocher de moi. J'adore jouer avec lui, il est si influençable. Son regard s'illumina. N'empêche, même lorsqu'il me crie dessus et que son attitude est maussade, son regard envers moi est adorable, hun. C'est étrange, il a l'air si confus en ma présence.. Les pensées de Deidara furent interrompues lorsqu'une main froide se posa sur son poignet. Il arrêta sa marche et se retourna pour découvrir Sasori, le jeune blond se surprit à le trouver mignon – il était habillé d'un chandail en laine beige et portait, par-dessus, un mince manteau vert foncé, puis il arborait également un foulard, mais le sien était brun – son regard se posa dans ses yeux chocolat.

- Sasori, hun.. Que fais-tu ici? Demanda Deidara avec un sourire en coin.

Ce dernier haussa les épaules.

- Je rentrais à l'appart et j'ai décidé de m'arrêter pour manger un morceau. Tu veux m'accompagner?

- Ouais, répondit-il avec un peu trop d'entrain.

Sasori marcha avec lui en l'observant du coin de l'œil, il était étonnamment heureux à l'idée d'un simple repas entre amis. Amis? Sasori le considérait maintenant comme son ami et il se sentait troublé à cette idée, ils se rapprochaient avec le temps. Sans compter les sentiments qu'il éprouvait pour lui ; les battements de son cœur se décuplèrent subitement et il se dit qu'il aurait du mal à manger au final. Les deux hommes s'arrêtèrent à un stand de nourriture et mangèrent en chemin, tout en discutant de tout et de rien ; de l'école, du boulot. D'ailleurs le blond questionnait beaucoup Sasori à ce sujet. Le roux avait terminé son repas depuis un bon moment déjà - même s'il n'avait mangé que très peu - et Deidara s'empiffrait toujours.

- Dis-moi, en parlant de mon travail... Sais-tu ce qui est arrivé cette nuit?

- Non, je suis allé rejoindre des amis à une soirée.

- Des amis, comme Kakuzu et Hidan?

- Pourquoi me parles-tu d'eux? Demanda Deidara avec un sourire.

Sasori s'arrêta et le regarda sérieusement tandis que celui-ci se retournait vers lui de manière très calme. Le roux remarqua son comportement, il n'affichait aucun signe de nervosité, aucune trace de sueur n'était apparente sur son corps. Il était simplement posé devant lui et n'avait probablement aucune idée de ce dont il était question. Il décida tout de même d'observer ses réactions lors de la suite de la conversation, lorsqu'il allait lui annoncer ce qu'il savait.

- Leur maison a explosée cette nuit. Kakuzu est mort et Hidan est dans un état critique.

- Hun... Le karma. Répondit-il après un moment, en haussant les épaules.

Le karma? Quel idiot! Sasori le scruta de manière neutre, cela ne lui faisait donc rien? Ses amis avaient subi quelque chose d'horrible, l'un d'eux avait succombé au pyromane, et il ne pensait qu'au karma? Oui, ils l'avaient attaqués, mais ils semblaient jeunes et écervelés. Ce n'était donc pas la peine de souhaiter qu'il leur arrive malheur ou même...d'être content de ce qui leur était arrivé. Sasori secoua la tête doucement tout en regardant le sol, il le scruta ensuite et prit son courage à deux mains.

- Tu as quitté l'appartement hier soir, ça concorde avec l'heure de la déflagration.

- Quoi, alors je suis ton suspect?

- Oui.

Tout ça devient très intéressant Sasori, je sens que l'on va bien s'amuser.

- Hun, moi qui allait te proposer de sortir.. Je ne crois pas que ça ferait bonne impression auprès de tes collègues.

Les joues de Sasori s'empourprèrent d'un coup.

- Je ne l'ai dis à personne encore, mais ça ne saurait tarder... Se confia-t-il.

Deidara sourit grandement, il lui donna une tape sur l'épaule et prit ensuite le bras de Sasori en le serrant un peu.

- Alors, ce soir 20h, d'accord?

Le jeune homme le lâcha et se mordit la lèvre inférieur en ne le quittant pas des yeux, puis il s'éloigna.

- À plus, Sasori!

Il lui tourna finalement le dos et partit de son côté. Le roux resta planté là, observant le corps de Deidara disparaître dans la foule. Il ne savait comment réagir tant tout s'était déroulé si vite sous ses yeux. Avait-il rêvé? Il venait de lui déballer qu'il le suspectait d'être son pyromane et Deidara n'avait pas sourciller une seule fois, au contraire, il l'avait...inviter à sortir? Sasori avait le tournis. Bien qu'il n'était pas mécontent, il ressentait un mélange d'émotions complètement contradictoires à son égard. À la fois nerveux, confus et gêné, il était également ravi, léger et amoureux.

Le pyromaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant