Chapitre 1

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Des mèches écarlates lui tombant sur les yeux, Sasori était profondément endormi

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Des mèches écarlates lui tombant sur les yeux, Sasori était profondément endormi. La lumière matinale s'infiltrait sinueusement par les rideaux et baignait sur les quatre murs de la chambre. Back in black se mit soudainement à résonner dans tout l'appartement. Les murs à trembler. Le jeune homme ouvrit les yeux, les sourcils froncés, il se leva en grognant et sortit de la chambre au pas de course. DEIDARA, cria-t-il. Il arriva derrière l'adolescent qui croquait dans un pain grillé avec de la confiture. Ce dernier lui fit un sourire méprisant.

- Tu as un problème, Sasori?

- Oui, toi.

D'un geste assuré, il éteignit le système stéréo et tourna le dos au blond en soupirant. Sasori aimait le calme, il ne supportait pas quel'on dérange la sérénité de son esprit. Le silence était enfin revenu et il se sentit de nouveau paisible. Il se prépara un thé et retourna dans sa chambre, Deidara le suivant du regard, mais il s'en fichait. Il a ouvert son appartement à un colocataire pour arriver à payer le loyer, en aucun cas il n'a voulu se « faire un ami », Sasori était plutôt du genre solitaire et aimait être dans sa bulle. Il ferma la porte avec son pied au moment où Deidara tenta de voir au-delà de l'embrasure de la porte. Ce dernier était intrigué, jamais la chambre de Sasori ne lui était accessible. La veille, il a cru remarquer une marionnette lugubre accrochée au mur, mais n'a jamais pu pénétrer dans la pièce pour attester ses pensées. Hm... Dès qu'il quitte pour le boulot, je vais entrer et voir par moi-même ce qu'il cache tant, se dit Deidara avec un sourire.

*

Elles ont l'air triste.

Sur le mur, au-dessus des marionnettes de Sasori, la peinture qui avait servi à écrire ces mots coulaient contre la paroi. Preuve que quelqu'un d'interdit était entré dans sa chambre ; le refuge de ses élans artistiques, son gîte. Le jeune homme ne put cacher son mécontentement. Deidara avait commis l'irréparable vers midi et demi, lorsque cela faisait une heure que Sasori était parti travailler. Il n'avait touché à rien, cependant, son regard avait balayé toute la pièce – ses effets personnels, ses marionnettes, ses plans de création – et c'est ça qui le dérangeait au plus haut point. Le fait que cet adolescent immature et têtu soit allé mettre le nez dans son intimité. L'art c'est comme se mettre à nu pour lui et il considère que ça ne se fait pas de sonder l'esprit de création d'une autre personne sans son autorisation. Et c'est justement ce que Deidara avait fait. Sasori réagissait mal, il se sentait trahi et dénudé. Il réprima un cri lorsqu'il frotta le message au mur et qu'il ne s'effaçait pas l'espace de quelques secondes, mais il finit par s'estomper et se laver complètement. Plus aucune trace de ce vilain jeune homme. Le roux s'installa à son bureau et souffla enfin. Quelle journée! Il s'attaqua à un rapport qu'il n'avait pas eu le temps de terminer au boulot lorsqu'il sentit un poids sur ses épaules et sur son dos. Deidara se tenait en équilibre sur Sasori - dans une position qui semblait peu confortable – il pencha la tête dans sa direction et sourit malicieusement.

- Alors, tu as aimé le mot que je t'ai laissé?

Sasori lâcha un râlement et se tient la tête.

- Sors immédiatement de ma chambre. Dit-il d'un ton sec, très impatient.

Deidara tira la langue et descendit du dos de son colocataire, il se mit à rire doucement et Sasori tourna sa chaise vers lui. Il ne rigolait pas du tout.

- Hm.. Détends-toi, sempai!

- Ne m'appelle pas comme ça.

Deidara ne cessa de sourire, il semblait tirer du plaisir de leurs nombreuses confrontations, son petit regard satisfait donnait des envies de meurtre à Sasori. Pourquoi ne l'écoutait-il jamais? Et pourquoi ne manifestait-il pas de respect envers lui? Pourtant, il était plus vieux et avait un travail respectable, Deidara aurait dû se sentir intimidé devant lui. Mais non, c'était plutôt le contraire. Sasori se sentait à la fois mal à l'aise et...et quoi? Il tomba dans la lune alors que le jeune blond le regardait toujours, ce dernier tourna ensuite son regard sur les marionnettes placées un peu partout dans la chambre. Bien. C'était le sentiment que Sasori cherchait. Mais ça ne faisait aucun sens... Comment pouvait-il se sentir décontenancé et confortable en même temps? Deidara se pencha près de son visage et claqua des doigts devant ses yeux bruns pâles.

- Est-ce que t'as déjà fait la fête? Le questionna-t-il avec un sourire aussi narquois que les autres fois.

- Quoi? Pourquoi me demandes-tu ça?

- Oh, c'est désolant...tu n'as jamais fait la fête, hmm. En conclut Deidara. Tu n'as pas l'air de sortir beaucoup. Ce vendredi, il y aune soirée, un bloc plus loin, et tu vas y aller. Avec moi.

- Non, ne fit que dire Sasori en retournant sa chaise vers son bureau. Je n'ai plus l'âge et c'est débile, je ne veux pas fréquenter ce genre d'endroit et surtout pas avec toi.

- C'est puéril, en effet.. Ajouta Deidara, il effleura un cadre de sa main en arborant un sourire en coin. Mais c'est pour ça que c'est amusant!!

Sasori continua son rapport même s'il n'était pas concentré. Il savait qu'une fois que Deidara était entré dans sa chambre, il n'arriverait jamais à l'en faire sortir...

Le pyromaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant