Chapitre 1: Tout en Haut

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La vue est impressionnante. Il n'y a pas plus haut point sur l'île. On appelle cet endroit la Carte. Il s'agit d'une immense pièce vitrée, tout en haut du manoir Malas. D'ici, impossible de ne pas reconnaître les points clés de l'île.

Au sud, le port touristique. De ce côté-là, Tredalek ressemble à ce qu'il a toujours été. Des hôtels, des bars, des restaurants, l'endroit rêvé pour passer ses vacances. La plage est recouverte de transats où les touristes viennent s'installer et siroter des cocktails.

Autour de ce centre balnéaire, des quartiers résidentiels, où vivent principalement les employés de ce vaste parc touristique. Peu ici sont propriétaires et ils payent souvent des loyers élevés pour se donner le droit de vivre de ce côté-là de l'île.

En commençant à remonter vers les hauteurs de l'île, on arrive alors dans des quartiers plus aisés. On trouve tout ce qui fait marcher une ville. Des bâtiments scolaires, une bibliothèque, un centre des affaires, les bureaux de Tredalek-Infos qui gère à la fois la presse, les médias tv et radio de l'île.

Enfin, en montant vraiment sur les hauteurs, on retrouve de grands manoirs appartenant aux plus proches alliés du dictateur. Surplombant l'île, le manoir Malas, où vie Samuel. Et tout en haut du manoir, la Carte. Mais ça, c'est le côté sud de l'île. Car pour le moment, rien de tout ça ne laisse vraiment apparaître une dictature.

Côté nord, ce sont des usines à foison, des barres d'immeubles pour entasser les travailleurs, quelques exploitations agricoles où l'on tue les paysans à la tâche. On y trouve une prison également, sous haute surveillance où de nombreux prisonniers politiques y sont gardés. Enfin, une énorme base militaire forme les soldats chargés de faire régner l'ordre sur Tredalek.

Vivre côté nord, c'est être assuré de passer sa vie à trimer pour le côté sud. C'est se lever tôt, travailler dans d'atroces conditions, rentrer chez soi se coucher et répéter inlassablement le même rituel tous les jours. Pas de jours de repos, un salaire de misère et une condition qui ressemble plus à l'esclavagisme qu'autre chose. Il est facile de basculer du sud au nord, mais rare sont ceux qui parcours l'île dans le chemin inverse.

Jules regarde justement le côté sud à travers la vitre. Il attend Samuel qui lui a donné rendez-vous à la carte. Jules est un beau brun aux yeux marrons et aux cheveux courts coiffés en brosse. De taille moyenne, un peu musclé s'entretenant toutes les semaines à la salle de sport sans tomber dans l'excès. Il porte des lunettes rondes sur le bout du nez, qui lui donne un côté assez intellectuel. Jules est vêtu d'une chemise bleue clair, bien boutonnée jusqu'en haut. Avec, un simple jean bleu et des baskets blanches.

Soudain, il entend du bruit dans l'escalier menant à la carte. Il se retourne et voit Samuel derrière lui qui lui adresse un sourire. Cela faisait une semaine qu'ils ne s'étaient pas vu.


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L'Enfer de TredalekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant