La nuit était noire. La lune, pourtant pleine, peinais à éclairer l'île cachée derrière une épaisse couche de nuage. Il ne faisait pas particulièrement froid dehors, mais une petite brise obligeait quiconque sortait dans la rue à se couvrir légèrement. Le silence régnait depuis des heures sur les hauteurs bien surveillées de l'île, et bien sûr dans le manoir des Lacroix également. Jules dormait profondément, aux côtés de sa douce et tendre Joséphine. Mais comme tout Tredalek, c'est en sursaut que ces derniers se réveillèrent en pleine nuit. Une explosion, voilà ce qui avait réveillé le jeune couple.
Jules sauta de son lit, attrapa ses lunettes et se dirigea vers la fenêtre. Il tira l'épais rideau pour pouvoir regarder dehors et vis, plus bas les flammes et la fumée. Un bâtiment avait été attaqué et se consumait sous ses yeux.
- C'est pas vrai ...
La main droite du jeune homme vint alors se porter sur sa bouche, choqué par ce qu'il était en train de voir. Joséphine le rejoint alors devant la fenêtre après avoir revêtu sa robe de chambre en soie rose et posa sa main sur l'épaule de Jules. Son sourire c'était effacé aussitôt qu'elle avait remarqué quel bâtiment était en feu. Ce n'était pas un accident ou un délinquant à son compte. Le rédacteur en était certain, c'était la résistance, et ils envoyaient un message fort. Après quelques secondes de réflexion, Jules se retourna et ouvrit l'armoire de la chambre pour y chercher des vêtements.
- Chéri, qu'est-ce que tu fais ?
- Il faut que j'y ailles, je ne peux pas rester là les bras croisés.
- Mais enfin tu rigoles ! C'est trop dangereux !
Au loin, on entendait les sirènes des pompiers, mêlées à celles de la police. Devant l'absence de réponse de son conjoint, Joséphine se précipita pour rejoindre Jules devant l'armoire.
- S'il te plait Jules, soit raisonnable !
Mais le garçon n'avait rien eu le temps de répondre que son portable, posé sur la table de chevet, sonnait. Il n'y avait qu'une seule personne pour l'appeler à cette heure et dans ces circonstances. Jules regarda la jeune femme. On pouvait lire dans son regard qu'il était désolé de la situation, mais qu'il n'avait pas le choix. Le brunet attrapa alors son téléphone et décrocha aussi sec.
- Samuel, c'est quoi ce bordel ?
- Jules, toi et Joséphine vous vous dépêchez d'enfiler quelque chose et vous montez dans la voiture qui est déjà en route vers chez vous.
- Samuel ...
- Fais ce que je te dis !
Avait répliqué le dictateur sans même laisser le temps à Jules de dire quoi que ce soit. Puis, il avait raccroché. Le jeune homme se retourna doucement vers sa conjointe, la mine désolée.
- Habille-toi chérie, une voiture sera là dans une minute pour nous.
- Mais, on est au beau milieu de la nuit, il ne peut pas ...
- Si il peut ! C'est lui qui dirige cette île, il sait tout. Il demande quelque chose, on le fait, c'est tout !
Jules avait été très froid et sec dans ses réponses. Il s'en était rendu compte puisque Joséphine c'était vivement retournée, énervée contre l'armoire. Alors, il s'approcha de la jeune femme, et lui murmura plus doucement.
- Joséphine, je suis désolée. Le bureau c'est toute ma vie, tu sais à quel point j'y tiens. Qu'est-ce qui va se passer si je ne peux plus exercer ?
Car oui, le bâtiment en feu était ni plus ni moins que Tredalek-Infos, l'énorme bâtiment qui regroupait les seuls médias autorisés de l'île, et dont Jules était le directeur. Joséphine ne répondit rien et continua de se préparer sous mes yeux. Bien vite, je me mis à faire de même en entendant une voiture pénétrer dans notre jardin. Il était temps de prendre la direction du manoir Malas.
Me voici de retour pour continuer cette histoire, à peine commencée à l'époque ! Vous avez aimé ce chapitre ? N'hésitez pas à commenter, et à vous abonner pour ne rien manquer des aventures de Jules !
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L'Enfer de Tredalek
Novela JuvenilJules Lacroix vit à Tredalek. Il y est né, y a grandi et y mène actuellement un bon train de vie sur les hauteurs de l'île. Car Tredalek, c'est avant tout cette petite île paradisiaque sur laquelle vous rêveriez d'aller passer vos vacances. Chaleur...