7.Retour

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-Baissez-vous, chuchota John.

-Mais qu'est-ce qu'il fait là lui ? demanda Admonestia. Nous sommes pourtant assez loin de la crique non ?

-Pas tant que ça, il a dû partir explorer un peu.

L'homme se tenant un peu plus loin avait une apparence des plus rebutante, sa chemise était s ale, tâchée de sang séché et semblait assez vieille. De toute évidence, le gaillard n'était pas un simple marin. Il semblait patrouiller aux alentours et Augustin se demandait ce qu'il pouvait bien chercher puisque les brigands n'étaient apparemment pas au courant de leur existence.

-Penses-tu qu'il y en a d'autres John ? Si oui ça risque d'être un peu compliqué.

-Je ne sais pas, je n'en ai pas l'impression mais de toute façon nous n'avons pas le choix, nous devons continuer d'avancer. On va contourner par la gauche. Venez.

Le groupe continua donc son chemin vers le nouveau point de rendez-vous en redoublant de discrétion. En chemin, le corbeau de la sorcière était réapparu et avait passé un peu de temps avec cette dernière avant de s'envoler de nouveau. Ils étaient trop éloignés de la crique à présent pour s'inquiéter des forbans l'ayant investi. La nuit commençait à tomber sur l'île quand Admonestia décréta qu'il était plus sage de monter le camp. Le dit camp se résumait par quelques couvertures trouvées dans la maison, un bon feu et rien à manger.

Tous assis à regarder les flammes, Augustin prit la parole :

-Pourquoi m'avez- vous soutenu qu'il y aurait du danger ? demanda-t-il. Enfin je veux dire un danger autre que les pillards.

-Vous devriez voir vos réactions parfois Augustin, vous comprendriez alors pourquoi.

-Mes réactions ? Qu'entendez-vous par là ?

-C'est affreusement drôle à vrai dire, je vous disais ça pour vous taquiner et vous faire peur. Bien sûr il y a sûrement des animaux et des prédateurs sur cette île mais à part quelques centaures je vous assure qu'il n'y a rien du tout.

-Des centaures, répondit Augustin l'air inquiet. Vous êtes sûr ?

-Pas du tout, je voulais juste vous montrer à quel point vos réactions sont drôles et encore une fois cela a fonctionné.

En entendant cela, Augustin se mit à rougir furieusement avant de se faire tout petit dans sa couverture. Admonestia fut la dernière à s'endormir, Augustin avait pu observer qu'elle jouait avec ses cartes d'un air un peu inquiet. Le lendemain, le jeune capitaine fut réveillé par des chuchotements. Il ouvrit doucement les yeux pour voir qui parlait ainsi et il la vision de la jeune sorcière discutant à voix basse avec son corbeau. Les autres fois, Augustin s'était éclipsé le plus vite possible car ces conversations le rendaient mal à l'aise mais il ne voulait se lever au risque de déranger la jeune femme, de plus, cette dernière avait l'air inquiète et il voulait savoir pourquoi.

-Tu crois qu'il sera heureux de me voir malgré tout ? chuchota-t-elle.

-Je sais bien mais j'aurai aimé qu'il me contacte pour autre chose que de la politique, je ne savais pas que sa femme était morte, je ne savais même pas qu'il s'était marié, continua-t-elle sans même que le corbeau n'ai croassé.

-Peut-être mais ce n'est pas une raison pour...Eh ! Je ne te permets pas dis donc, et d'ailleurs tu sais très que ce n'est pas moi qui ai...Messieurs Froz, dit-elle en se tournant vers lui, si vous vouliez me poser une question ou quoi que ce soit vous pouviez, pas besoin de jouer aux espions.

-Mais comment avez-vous su ? s'étonna Augustin.

-Il vous a vu ouvrir un œil, répondit-elle en désignant l'oiseau. Et à présent que vous êtes réveillé nous allons pouvoir partir. John est parti en éclaireur, il ne va pas tarder à revenir, rassembler vos affaires.

Une fois le peu d'affaires empaquetées et John revenu, le groupe repris la route. Une demi-journée de marche plus tard, ils aperçurent la lisière de la forêt puis les côtes. Au loin on pouvait voir le bateau de John et, en plus petit, ce qui semblait être une chaloupe venant à leur rencontre.

Une fois sur le navire, l'équipage s'empressa de poser des questions au capitaine pour connaître la raison de ce changement de position et John leur expliqua ce qu'ils avaient vu. Les pirates protestèrent en prétendant qu'ils auraient préféré combattre plutôt que de fuir ainsi.

-Ah non hein, je n'avais certainement pas le temps de me prêter à ces enfantillages, répondit Admonestia. Si je puis me permettre à présent j'aimerai bien retourner à bord de l'Immortel.

-Et par quel miracle on va faire ça hein ? demanda un des marins.

-Oh ne vous en faites pas, Bran devrait bientôt revenir avec la position du bateau. En attendant nous devrions nous éloigner de cette île vous ne croyez pas ? dit-elle en s'éloignant vers sa cabine.

-Excusez-moi Admonestia mais comment ce Bran va faire pour venir jusqu'ici ?

En entendant cela, la jeune femme éclata de rire avant de se reprendre tout en gardant le sourire aux lèvres.

-Bran est mon corbeau Augustin. Vous savez, celui que vous aimez tant, dit-elle en se moquant gentiment.

-Oh...et quand sera-t-il là ?

-D'ici une heure je pense.

-Si tôt, s'étonna Augustin.

-Oui si tôt. Pourquoi, la vie de pirate va vous manquer ?

-Pas du tout, je m'étonnais juste de la rapidité de votre animal.

-En effet il est très rapide. Et cela fait plus d'un jour qu'il est parti.

-C'est surtout pour cette raison j'ai l'impression.

-Et bien non à vrai dire, en effet cela a eu un impact mais Bran est naturellement très rapide.

Environ quarante minutes plus tard, John vint chercher Admonestia pour lui annoncer que son corbeau était revenu et qu'ils seraient aux côtés de l'Immortel d'ici un jour et demi car ce dernier avait continué son voyage vers le Atce, le capitale de l'empire Hyste. Le voyage vers le navire se passa sans problème et un jour et demi plus tard, les pirates pouvaient apercevoir le fier navire de la marine hystienne.

Accoudée au bastingage, Admonestia avait préféré être dehors lorsque les deux bateaux se croiseraient pour éviter tous problèmes, et elle avait raison car les marins paraissaient à cran quand elle, Augustin, John et quelques pirates montèrent à bord.

Le capitaine Ternoc se fraya un chemin entre les marins vers le petit groupe tout en leur criant de se remettre au travail. Il jeta un regard inquisiteur vers les hommes de John avant de se tourner vers Admonestia, l'air un peu inquiet en lui demandant si tout allait bien.

-Mais ne vous en faites pas capitaine, ces hommes ne m'ont pas enlevé, je suis parti dans cette escapade de mon plein gré et vous le savez très bien, répondit-elle. Mais merci de vous inquiéter. John, dit-elle en se retournant vers lui, il est temps pour nous de nous séparer. Prends bien soin de toi, dit-elle en le serrant dans ses bras, et prends soin de ce collier aussi. Si tu as besoin d'aide tu sais comment me trouver à présent.

John se contenta d'acquiescer solennellement de la tête après avoir répondu à son étreinte. Il salua ensuite Augustin avant de faire signe à ses hommes de repartir.

-Très bien, allons-y à présent, dit Admonestia, rompant ainsi le silence. Vous avez pris de l'avance, dit-elle en s'adressant au capitaine du navire. Dans combien de temps pensez-vous que nous pouvons atteindre le port ?

-Oh il ne nous reste que quelques, en espérant que nous ne faisions pas de mauvaises rencontres, répondit-il en regardant Admonestia.

***

Hello ^_^ j'espère que ce chapitre vous plaira (même si je le trouve un peu vide, mais bon). Je vais bientôt pouvoir reprendre un écriture plus régulière, après mes rattrapages quoi (oui j'ai pas mon semestre (-_-;) ) dites moi si vous avez aimé
J'ai inscrit la couturière aux wattsy2017 (je crois que c'est ça l'écriture je sais plus) du coup voilà juste histoire de dire, votez ça serait encore plus cool \(^o^)/

La CouturièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant